Forum de FilmDeCulte

Le forum cinéma le plus méchant du net...
Nous sommes le 23 Nov 2024, 16:58

Heures au format UTC + 1 heure




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 63 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3, 4, 5  Suivante
Auteur Message
MessagePosté: 24 Avr 2015, 12:45 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 26 Mar 2015, 14:12
Messages: 405
Image

Encore un Desplechin agressif et pleurnichard, hystérique et retors, en un mot : malhonnête.

Durant deux (longues) heures, Desplechin met en scène, à travers le personnage de Dedalus, son "talent" de monologuiste, qui écrase ses amis et fait tomber la plus bandante des filles - tout comme Desplechin dirige ses équipes et choisit à volonté ses actrices.

Il élève, sans prévenir, son personnage au statut de héros, mais révèle dans le même mouvement sa mauvaise conscience de cinéaste ("de gauche" et nourri de psychanalyse) en en faisant un personnage violemment négatif qui détruit/efface par sa seule présence à l'écran tous ceux qui l'entourent (l'espace aussi, qui reste un décor de fond).

Puis, au lieu d'assumer cette destructivité, prétend rendre ce héros tragique. Or, ce héros-là est trop médiocre pour être tragique. Il ne reste donc plus à Desplechin qu'à le plaindre. Et en le plaignant, c'est bien sûr lui qu'il plaint : trop génial, trop malheureux, trop seul... On a compris.

Petite typologie de l'Autre chez Desplechin (pour Léo).

- Les juifs représentent ceux qu'on aimerait être, le devoir moral, l'engagement, le moyen de se rendre utile par pur élan affectif : une famille de substitution.

- Les Arabes, ce sont toujours les pauvres et souvent les voyous, mais des voyous sympathiques, portant des noms français et jouant à faire peur au bourgeois : un monde parallèle intimidant.

- Les Noirs, c'est l'authenticité, le rêve d'un ailleurs où l'on serait enfin débarrassé des concepts et des mots, où l'on se tairait enfin : une origine.


0,5/6


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 24 Avr 2015, 13:12 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Juil 2011, 12:46
Messages: 14467
Baldanders a écrit:
Encore un Desplechin agressif et pleurnichard, hystérique et retors, en un mot : malhonnête.


Un film agressif, pleurnichard, hystérique et retors est forcément malhonnête?
Tu es allergique au style Desplechin? Ton petit laïus d'entrée s'applique à tous ces films parce que je ne vois pas comment cette description s'applique à Rois et Reines, Comment je me suis disputé, etc…


Baldanders a écrit:
Petite typologie de l'Autre chez Desplechin (pour Léo).

- Les juifs représentent ceux qu'on aimerait être, le devoir moral, l'engagement, le moyen de se rendre utile par pur élan affectif : une famille de substitution.

- Les Arabes, ce sont toujours les pauvres et souvent les voyous, mais des voyous sympathiques, portant des noms français et jouant à faire peur au bourgeois : un monde parallèle intimidant.

- Les Noirs, c'est l'authenticité, le rêve d'un ailleurs où l'on serait enfin débarrassé des concepts et des mots, où l'on se tairait enfin : une origine.



La drogue c'est mal.


Dernière édition par Abyssin le 24 Avr 2015, 13:13, édité 1 fois.

Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 24 Avr 2015, 13:13 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 26 Mar 2015, 14:12
Messages: 405
Abyssin a écrit:
La drogue c'est mal.


Tu as vu le film ?


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 24 Avr 2015, 13:15 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Juil 2011, 12:46
Messages: 14467
Baldanders a écrit:
Tu as vu le film ?

Non, mais j'ai l'impression que tu n'es pas trop fan du cinéaste et quand je lis "encore un Desplechin hystérique,etc…" je ne peux être qu'en désaccord.

Sur le hide, on a l'impression que c'est "légèrement" exagéré.


Dernière édition par Abyssin le 24 Avr 2015, 13:17, édité 1 fois.

Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 24 Avr 2015, 13:16 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 26 Mar 2015, 14:12
Messages: 405
On en reparle quand tu auras vu le film.


Dernière édition par Baldanders le 24 Avr 2015, 13:59, édité 2 fois.

Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 24 Avr 2015, 13:17 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Juil 2011, 12:46
Messages: 14467
Et qu'est-ce que tu penses de la typologie de l'autre dans ses autres films? (Cite pas Jimmy P., je dois le rattraper celui-là)


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 24 Avr 2015, 13:24 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 26 Mar 2015, 14:12
Messages: 405
Abyssin a écrit:
Et qu'est-ce que tu penses de la typologie de l'autre dans ses autres films? (Cite pas Jimmy P., je dois le rattraper celui-là)


Quand j'écris "chez Desplechin", ça veut dire que je parle de tous ses films. Repense aux voyous arabes dans Rois et reines ou à la famille d'Un conte de Noël jouant avec l'idée d'être juive...

Jimmy P. aborde frontalement la question, c'est sûrement d'ailleurs pourquoi c'est le seul bon film de Desplechin : parce qu'il s'y confronte à ce qui le dérange. Il se met à la place de l'autre, pour une fois. Ça n'arrive jamais dans son cinéma.

J'arrête là. J'en ai déjà beaucoup dit sur Desplechin (entre autres sur enculture), j'ai pas envie de me replonger dans tout ça. On reparlera de ce film-ci, si tu veux bien.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 24 Avr 2015, 13:41 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Juil 2011, 12:46
Messages: 14467
Lis cette article, c'est plutôt intéressant
[url]http://www.implications-philosophiques.org/semaines-thematiques/figures-de-realisateurs/la-«-mauvaise-foi-»-d’arnaud-desplechin-l’elaboration-d’une-philosophie-ethique-i/[/url]

Citation:
Quand j'écris "chez Desplechin", ça veut dire que je parle de tous ses films. Repense aux voyous arabes dans Rois et reines ou à la famille d'Un conte de Noël jouant avec l'idée d'être juive...

OK t'es à la masse. Ton hide sur les arabes et les noirs est HS, c'est comme si je demandais aux enfants de Tetsuo de me fabriquer une carte électronique.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 24 Avr 2015, 13:48 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 26 Mar 2015, 14:12
Messages: 405
Abyssin a écrit:
OK t'es à la masse. Ton hide sur les arabes et les noirs est pathétique.


Ah d'accord, je te donne deux exemples précis (j'en ai d'autres sous la main), tu n'as pas vu le film dont on parle, et c'est moi qui suis "à la masse". Tu l'auras voulu, la discussion est close.

PS. Ton article de fan transi est ridicule.

Citation:
N’oublions pas, en un mot, la « mauvaise foi » de notre réalisateur, qui, en établissant des dialogues et des correspondances entre des éléments n’ayant « aucun sens » ou rapport, génèrent des possibles porteurs de sens pour les personnages mis en scène.


Cela s'appelle parler pour ne rien dire.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 24 Avr 2015, 15:42 
Est-ce que c'est la 'typologie' de Desplechin, créée par lui, ou bien une 'typologie' qui existe dans le réel qui est mise en scène, sans forcément être justifiée?
Il faut peut-être parler plutôt de 'préjugés' que de typologie, le mot 'typologie' contribue à transformer en essence l'attitude subjective qu'il combat.

Mais c'est vrai que Desplechin oppose toujours à l'intérieur de ses films des personnages dans lesquels il se projette à d'autres vis-à-vis desquels il se désolidarise, qui sont "extérieurs", et subissent l' agression psychosomatique du premier groupe (exemple: les personnages d'Anne Cosigny dans "Conte de Noël" et d'Emmanuelle Devos dans" Neuf Reines", le prof avec le singe dans "Comment je me Suis Disputé") . Les faux outsiders qui n'arrivent pas à se détacher d'un groupe dominant (en général les personnages qu'il fait jouer par Amalric) se projettent dans de vrais outsiders en rupture de ban, et les agressent ou les dominent (mais après tout ce comportement existe bien dans la vie réelle...). Il ne s'agît pas de dépasser une apparence et de montrer la réalité cachée que cette lutte pourrait dissimuler, mais de la suivre jusqu'à son épuisement.
Il y a chez lui une logique où une différence dérive d'abord d'une séparation et d'un arrachement fondamental (et du coup les familles et les groupes politiques "fonctionnent" de la même manières, sont de la même manière des singularités culturelles) et ce dispositif montre ses limites quand il s'agît de parler d'idéologie ou d'opinions, justement parce que c'est du "dispositif".


Dernière édition par Gontrand le 24 Avr 2015, 16:15, édité 2 fois.

Haut
  
 
MessagePosté: 24 Avr 2015, 16:13 
Hors ligne
Expert

Inscription: 25 Sep 2012, 15:31
Messages: 2130
En tout cas, ce n'est plus le fils Bourdieu qui écrit ses scénarios.
Là, l'histoire me fait penser à celle du roman nul de Tristan Garcia, Faber.


Abyssin a écrit:
Baldanders a écrit:
Tu as vu le film ?

Non, mais j'ai l'impression que tu n'es pas trop fan du cinéaste.

Il n'aime pas Desplechin, ça paraît assez clair et c'est tout à fait son droit.

Abyssin a écrit:
Non, mais j'ai l'impression que tu n'es pas trop fan du cinéaste et quand je lis "encore un Desplechin hystérique,etc…" je ne peux être qu'en désaccord.


Moi je suis plutôt d'accord avec lui et j'ai un grand mépris pour Comment Me Disputer... et Rois et Reines qui sont ses seuls films que j'ai vus en entier.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 25 Mai 2015, 15:37 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Juil 2011, 12:46
Messages: 14467
Très rapidement, c'est du pur Desplechin où on y retrouve tout le style de Comment je me suis disputé et Rois et reines. Au début, j'ai eu un peu de mal à comprendre la structure non carrée du film (10 minutes pour les deux premiers souvenirs et 1H30 pour le dernier) mais finalement je prend plus ces deux premiers chapitres pour qu'on comprenne un peu l'évolution de la personnalité de Paul et son microcosme familial avant d'aborder le gros morceau de sa vie qu'est la rencontre avec Esther.

J'ai été totalement emporté. Desplechin a un souffle romanesque unique dans le cinéma français et le film se déguste comme une madeleine proustienne où le narrateur embellit sa jeunesse où plutôt la décrit comme un véritable roman d'apprentissage alors que la réalité devait être plus banale. C'est très beau, toujours bien mis en scène (très belles scènes intimes) et pas la peine d'avoir vu Comment je me suis disputé. pour apprécier cette magnifique histoire d'amour malade. Il y a plein de scènes qui me restent en tête (le passage à Minsk, la première rencontre en Paul et Esther), c'est souvent très drôle dans les dialogues et assez virtuose dans l'ensemble.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 25 Mai 2015, 15:44 
Hors ligne
Teacher

Inscription: 13 Mai 2010, 11:50
Messages: 11667
Ce serait dommage de le voir sans avoir vu Comment je me suis disputé ?
(je sais que les films ont peu de liens, mais justement dans les effets d'échos et de décalage, s'il y a des choses qui rendent le film plus beau...)


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 25 Mai 2015, 15:46 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Juil 2011, 12:46
Messages: 14467
Puisque j'ai vu le film, on va en reparler.

Baldanders a écrit:
Encore un Desplechin …. malhonnête.


Tu as 10 lignes pour expliquer pourquoi Desplechin est malhonnête ou trouver une pirouette pour justifier ton allégation.

Baldanders a écrit:
tout comme Desplechin dirige ses équipes et choisit à volonté ses actrices.

Et ça veut dire quoi?


Baldanders a écrit:
Il élève, sans prévenir, son personnage au statut de héros,


Là pas d'accord. En quoi est-il considéré comme un héros?
Si tu penses au passage à Minsk, je trouve justement que l'acte de Dédalus n'est pas du tout en considéré comme un héroïsme vu qu'on ne connait ni les tenants et les aboutissements. Par contre, Dédalus devait le penser sur le moment mais quand Amalric l'évoque plus tard on le sent assez détaché sur cet acte.


Sur ton hide, je pense toujours que c'est des conneries, donc je vais éviter de débattre sur le sujet.


Dernière édition par Abyssin le 25 Mai 2015, 15:48, édité 1 fois.

Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 25 Mai 2015, 15:47 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Juil 2011, 12:46
Messages: 14467
Tom a écrit:
Ce serait dommage de le voir sans avoir vu Comment je me suis disputé ?
(je sais que les films ont peu de liens, mais justement dans les effets d'échos et de décalage, s'il y a des choses qui rendent le film plus beau...)


J'avais plus trop de souvenirs de Comment je me suis disputé donc on peut le voir sans. Il doit bien y avoir quelques références qui échappe mais franchement ça ne joue pas sur le plaisir du film.


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 63 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3, 4, 5  Suivante

Heures au format UTC + 1 heure


Articles en relation
 Sujets   Auteur   Réponses   Vus   Dernier message 
Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. La Sentinelle (Arnaud Desplechin, 1992)

Film Freak

2

1787

21 Déc 2021, 15:32

Jerónimo Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Jimmy P. (Arnaud Desplechin - 2013)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2 ]

Tom

20

3159

24 Mai 2015, 17:47

Abyssin Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Tromperie (Arnaud Desplechin, 2021)

Abyssin

11

1054

03 Jan 2022, 21:21

Film Freak Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Frère et soeur (Arnaud Desplechin, 2022)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2 ]

Film Freak

22

1235

31 Mar 2024, 22:09

Karloff Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Esther Kahn (Arnaud Desplechin, 2000)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2 ]

Arnotte

20

3413

16 Mai 2015, 20:35

Tom Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Roubaix, une lumière (Arnaud Desplechin, 2019)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2 ]

Art Core

27

3203

28 Jan 2022, 12:37

bmntmp Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Rois et reine (Arnaud Desplechin, 2004)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2 ]

Film Freak

29

2949

20 Mai 2015, 00:04

Film Freak Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Un Conte de Noël (Arnaud Desplechin - 2008)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2, 3, 4 ]

Karloff

56

8038

20 Mai 2015, 02:41

Film Freak Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Les Fantômes d'Ismaël (Arnaud Desplechin, 2017)

Film Freak

8

1821

23 Mai 2017, 09:06

Art Core Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. A trois on y va (Jérôme Bonnell - 2015)

DPSR

2

1525

01 Avr 2015, 14:22

Mr Chow Voir le dernier message

 


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Rechercher:
Aller à:  
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO
Hébergement mutualisé : Avenue Du Web