Forum de FilmDeCulte

Alain, la quarantaine, dirige une célèbre maison d’édition, où son ami Léonard, écrivain bohème publie ses romans. La femme d’Alain, Séléna, est la star d’une série télé populaire et Valérie, compagne de Leonard, assiste vaillamment un homme politique. Bien qu’ils soient amis de longue date, Alain s’apprête à refuser le nouveau manuscrit de Léonard… Les relations entre les deux couples, plus entrelacées qu’il n’y paraît, vont se compliquer.


Première fois qu'Assayas s'ouvre aussi ouvertement à la comédie et c'est loin d'être une réussite. Même si le film a un petit charme est n'est pas désagréable à regarder on reste englué dans les poncifs de la comédie parigot bobo qui ferait s'évanouir Le cow-boy. Mais surtout le gros problème c'est cette tendance au bavardage qui rend le film par moments agaçant. Quand dans un dîner entre couples bobos quarantenaires, Assayas film pendant 5 minutes des échanges pseudo-intellos sur la transformation des habitudes de lecture sous l'aune moderne du numérique on a juste envie de fuir de la salle.

Le film est vivant et dynamique, trop peu souvent drôle à l'exception de la petite blague "Juliette Binoche", et est surtout sauvé par ces acteurs investis. Canet est plutôt pas mal dans le rôle d'un directeur d'édition, Théret et Binoche font le taff, Macaigne est comme d'habitude irrésistible mais la surprise vient de Nora Hamzawi qui est la vraie bonne raison de voir le film. L'écriture des personnages et le cast sauvent ce marivaudage bien trop moyen pour rester en mémoire.

3/6

Putain mais qui produit des films aux pitchs si PALPITANTS???
Qu'ils aillent tous se faire enculer.

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Netflix les gars, Netflix.

C'est un film pour toi. Je te paie même la place pour voir ta réaction de consternation tout le long. Plus que le pitch, c'est les quelques passages bobos de la première partie qui sont horripilants.

L'argument (enfin le pitch) fait énormement penser à "Fin août début septembre" qui commence tout doucement à dater de vingt à vingt-cinq ans.

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

Mais ouais putin

Ras le cul du théâtre filmé.

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

C'est pas du théâtre, c'est pas filmé de manière dégueulasse, simplement c'est une ode au style de vie bobo.

C'est HORS SOL

Il y a un gag vers la fin du film, un gag verbal hilarant, presque digne d'un ZAZ, ou du moins d'OCEAN'S TWELVE, qu'Abyssin a un peu spoilé et qui semble donner la clé du film, qui semble nous autoriser à comprendre que c'était bel et bien une comédie. Mais ça arrive trop tard, après 1h40 de perplexité/fascination. Perplexité devant le choix du sujet (chassé croisé-amoureux sur fond de mutation du monde de l'édition vers le numérique), certains parti-pris de jeu (Guillaume Canet parfois rigide, Christa Theret qui semble réciter) ; et fascination devant le mélange de tons permanents (cet assummage du débat d'idée filmé in extenso), le jeu toujours drôle de Macaigne, et surtout le personnage de Nora Hamzaoui, clairement la révélation du film, qui réussit à rendre son personnage d'attachiante parlementaire génialement détestable, drôle, et en même temps totalement réaliste et incarné.

Je sais pas trop si j'ai aimé ou pas (plutôt pas, à vrai dire), mais la démarche est étonnante.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste