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L'histoire de fesses d'une vieille écrivaine alcoolique


Je suis allé voir le film en pensant que c'était Claire Denis derrière la caméra mais finalement c'était Claire Simon, dont après vérification c'était mon premier film d'elle. Et ben je vais arrêter là. C'est pas mauvais, le film a ses qualités et ose le parti pris couillu de filmer en quelques plans séquences l'interview du jeunot que se tapait Duras mais le résultat final s'avère un peu frustrant. Ce qui est osé, c'est de casser le mythe de Duras et de décrire l'emprise nocive qu'elle avait sur son amant. C'est une relation malsaine avec l'écrivaine dans le sale rôle qui fait souffrir un homme qui ne doit exister que pour elle. On ne voit que quelque fois Duras dans des images d'archives et à chaque fois sa présence fantomatique éclipse tout à l'écran.

On est loin de l'hagiographie mais c'est un film qui va plaire à ses amateurs en lui permettant de voir ses zones sombres et un fragment de sa personnalité. Ce qui est très fort, c'est de transformer une simple interview en matière purement romanesque. Il y a un habile mélange avec le réel qui est assez original et marche plus ou moins pendant le film. Et puis il y a évidemment Swann Arlaud qui est (comme d'habitude) formidable dans ce rôle de fan rongé par cet amour malsain. Malheureusement, je suis resté un peu à quai du film. Faute à un côté très austère qui rend le film un peu rêche et le réserve malheureusement surtout aux fans de Duras.

C'est pas désagréable pour autant et il faut reconnaître au film d'aller assez loin dans le dévoilement intime de la romancière. Ceux qui avaient l'image de Duras en fin de vie comme une gentille petite grand-mère en train de boire son thé dans un jardin anglais, vont être surpris. Elle avait faim sur son déambulateur, la cochonne.

3/6

LOL pour le pitch

Le résumé d'Allociné était trop long, fallait synthétiser.

Vu lors du Pink Screens Festival ce samedi en dernière minute pour accompagner un ami, sans rien savoir sur le film.
Et je vous avoue que je ne suis pas un fana de Duras.
Mais j'ai eu un ex pour qui Duras est L'Auteur, du coup le personnage principal me fut plutôt familier, tant les parallèles sont nombreux.
Il est vrai que le film est plutôt chargé en poncifs typiques du "cinéma français d'auteur".
Son rythme était si lent qu'il a suscité des ronflements au second rang, jusqu'à ce que le spectateur se barre avant la toute fin.
Mais force est de constater que le film parvient à fasciner dans son dernier segment, où les échanges entre Devos et Arlaud deviennent plus fréquents et reflètent la nature plus profonde de l'intimité d'un couple fusionnel et toxique.
Alors outre le sujet de Duras, sa vie et ses appétits, ce film de Claire Simon brasse plus large et présente des questions intéressantes, sur le sentiment amoureux, la domination, la mort et évidemment l'homosexualité.

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"Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice."
- George Orwell