Forum de FilmDeCulte

C'est le jour du concours.
Les aspirants cinéastes franchissent le lourd portail de la grande école pour la première, et peut-être, la dernière fois.
Chacun rêve de cinéma, mais aussi de réussite. Tous les espoirs sont permis, toutes les angoisses aussi. Les jeunes gens rêvent et doutent.
Les jurés s'interrogent et cherchent leurs héritiers.
De l'arrivée des candidats aux délibérations des jurés, le film explore la confrontation entre deux générations et le difficile parcours de sélection qu'organisent nos sociétés contemporaines.

Les plus fidèles lecteurs du forum ont déjà eu un avant-goût des étapes du concours d'entrée à la Femis au gré des multiples tentatives de Qui-Gon pour y accéder en réalisation ou de Zad qui avait réussi l'admission en scénario pour finalement décider de ne pas y aller. On retrouve avec fluidité tout des épreuves et des délibérations, de l'analyse de séquence du premier épisode de Shokuzai aux notes sur le dossier d'enquête (où le système de double notation se traduit parfois d'une subjectivité allant de 6 à 19), à l'oral de scénario ou de direction d'acteurs (avec Vincent Dedienne cette année-là) et pour les survivants l'ultime jury constitué de sept professionnels différents chaque année (avec notamment le producteur Etienne Jaumet qui trouve automatiquement suspects ceux qui savent trop bien se vendre). Le documentaire de Claire Simon qui a enseigné à cette école est pourtant loin d'être corporate, et la simplicité qui s'en dégage doit beaucoup à sa bienvaillance, la seule candidate qui est un peu moquée en s'enmêlant les pinceaux dans son évocation d'un scénario à la généalogique digne d'une tele novela n'est d'ailleurs jamais montrée à l'écran. Et finalement ce qui se dégage de ce processus d'admission est qu'il n'y a pas vraiment de recette pour rentrer dans cette école, et que les délibérations s'accompagnent souvent d'amusantes joutes oratoires à l'argumentation chahutée entre sensibilités diverses et franchise où il n'est pas rare de convoquer Dreyer, Cronenberg ou Nicolas Winding Refn pour étayer son jugement.
4/6

Trop hâte.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Paye ton film de niche. Moi même qui ait tenté le concours deux fois je suis même pas sûr que ça m'intéresse. Un 52' sur Arte aurait sans doute suffit.

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CroqAnimement votre

Est-ce que ça parle aux mecs qui ont tenté une fois Louis Lumière comme moi?

Ca parlera à nimporte qui ayant passé un oral dans sa vie et qui s'intéresserait même de loin au cinéma.

Ca a l'air super intéressant, merci.

Erratum : j'avais été pris en distribution/exploitation.

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Perso j'aurais pu en regarder quatre heures tant le sujet me passionne, mais en effet je sais pas si le public de vieux de l'Arlequin y trouvait son compte à mes côtés, tant le film n'explique les choses que dans les très grandes lignes. En tout cas il y a un certain plaisir de niche à voir ces étudiants se dépêtrer, puis voir ces réals et scénaristes d'importance moyenne on va dire tout décortiquer. Divertissant, donc, même si on sent que le film aurait pu aller encore plus loin sur l'entre-soi du cinéma et comment l'éviter, le formatage ou non...

En tout cas ça donne envie de remonter le temps et de tout niquer, sachant désormais exactement quoi dire.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste