Forum de FilmDeCulte

Je reste un fan régressif de son premier album.

La meilleure part des hommes - Tristan Garcia 6/6
Sur la plage de Chesil - Ian McEwan 6/6
Lacrimosa - Jauffret 5/6
Pourquoi êtes-vous pauvres? - Vollman 5/6
Jour de souffrance - Catherine Millet 4/6
Guerre à Harvard - Nick Mc Donell 2/6
Troublé de l'éveil - Emmanuel Pierrat 2/6
Ce livre va vous sauver la vie - la scénariste de L world zzzz/6

J'ai commencé la trilogie Millenium de Stieg Larsson, le carton de l'année visiblement.
Sauf que j'ai voulu faire le malin et je l'ai acheté en anglais. Alors c'est pas évident du tout, mais surtout c'est assez chiant !

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On a frôlé la fissure anale...

J'ai lu les deux premiers chapitres.

L'impression de m'être fait fisté sévèrement sur ce coup là.

En règle générale Jauffret ça ne se confine pas à la demie mesure. Bizarre que tout le monde crie au génie pour celui-là alors que c'est beaucoup plus court que d'habitude.

Moi je te conseille de lire le nouveau McEwan: un couple au moment de la nuit de noces qui se balance tout à la gueule, c'est immense.

Fisté dans un sens négatif?

*non parce que ça peut être utilisé positivement aussi*

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Doll, it's a heartbreaking affair

L'adverbe "sévèrement" laissait supposer que ce n'était pas très agréable!

Je trouvais que ça marchait aussi positivement

Je suis un peu déçu aussi et je trouve que le livre n'est jamais à la hauteur de son concept en miroir. Je trouvais déjà que la limite de Microfictions c'était un peu l'exercice de style avant le reste, là c'est encore pire et dans le genre bonne-femme pendue ça n'a jamais la densité d'un Promenade, même si en contrepartie il y a plus d'humour ici. Je m'attendais à autre chose que Régis raconte ses vacances au Club Med de Djerba quoi. Après je peux aussi citer plein de passages magnifiques mais qu'il sache écrire n'est pas une nouvelle, par contre ici il y a beaucoup de facilités et de formules moisies, c'est souvent du tournage en rond onaniste, et du coup je me dis, sans faire le Scythe Meister ou la bibliothèque de Jean d'Ormesson, que c'est vraiment du buzz créé par des mecs qui n'ont pas lu un livre écrit avant que la France gagne la Coupe du monde. Par contre je suis surpris qu'il soit zappé de la première liste du Goncourt.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Je vais lui laisser une chance et aller au delà de la page 50. Mais mes relectures de Pascal Brutal me font plus marrer.

Le début est très mauvais, ça s'arrange quand même ensuite.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Premiers pas chez Colette avec l'histoire d'une mondaine flamboyante s'approchant de la cinquantaine et qui s'entiche d'un Apollon qui n'en a pas 20, jusqu'à ce que tout ceci prenne feu. Derrière l'amour vache à l'humour ironique, Colette dresse le portrait d'amours amères, d'un narcissisme amoureux en poison avec un sens du tragique qui font des dernières pages un morceau de tension aussi fort qu'un thriller. Les mondes sont cloisonnés et les amants ne semblent se cogner que comme des cailloux, hormis quelques idylliques parenthèses, lui cotoyant des meufs s'appelant "ma gosse" ou "mon vice", elle cherchant à concilier ses volontés (à elle) à ses caprices (à lui), dans des rapports ambigus, très sexualisés mais très maternels, éclat d'une jeune femme mais la peau du cou qui se plisse, un dieu à marier mais qui se damne pour des perles de courtisane. Un cloisonnement repris par la narration qui, séparant les amants, jouant de l'ellipse, construit ses murets romanesques. C'est magnifique.

A partir de là, reste à imaginer l'adaptation ciné en cours, avec des + (Frears en réal, et surtout Pfeiffer en actrice, sont des choix parfaits) et des - (Rupert Friend en irrésistible beauté surnaturelle, on repassera, et j'espère au moins qu'il sait jouer, et puis le gros du pari pour Christopher Hampton qui n'a rien écrit de valable depuis Mary Reilly et qui se frotte ici à un livre qui n'a RIEN du prêt-à-adapter). Mais s'il nous refait Les Liaisons dangereuses...

Sinon c'est drôle de lire ça, de commencer un peu le Catherine Millet (et d'abandonner, vite, parce que je suis pas immortel), et de lire l'article des Inrocks où le mec dit qu'on n'a pas écrit aussi bien sur la jalousie depuis Proust.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Après Des souris et des hommes, Tortilla Flat, et La Coupe d'or de Steinbeck je suis en plein dans Le Bruit et la fureur de Faulkner, et c'est assez immense.

Voila un homme bien.

Découverte de McCarthy avec cette Route monumentale où l'épure au maximum du style perdra rapidement quelques lecteurs en route (ah bah tiens) mais celle-ci fait corps avec ce récit à nu d'un père et de son fils errant, comme un rat tourne sur sa roue, dans un monde apocalyptique de cendres et de désolation, avec cette peur viscérale qui avale jusque les dialogues, cette métaphore barbare dans un futur indistinct, et qui pourtant laisse totalement jaillir l'émotion notamment dans un final poignant où cette histoire de filiation atteint des sommets. Grand grand livre.




L'histoire d'une famille qui débarque d'Australie en France où la mère retrouve la maison qu'elle a quittée il y a des années. Bon ronron pour le pourtant court livre d'une disciple de ma Toni Morrison, j'ai trouvé ça parfaitement chiant et pas renversant du point de vue du style. Je suis peut-être complètement passé à côté.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Pour en parler un peu, en lien avec ma vision de trainspotting, Porno suit le retour à la vie civile de Sick Boy et Begbie, qui sortent de prison après leurs errances qui marquaient la fin de trainspotting.

Sick Boy hérite d'un Pub à Leith, et reviens au pays où Spud glande toujours, et au contact de mecs qui tournent des pornos amateurs dans les bars après les fermetures, décide de tourner un vrai porno, dans lequel jouerait la fille surlaquelle il a jeté son dévolu, nikky, une jeune étudiante qui gagne sa vie en branlant des mecs dans un saunat. Renton, lui, est devenu promoteur de soirée à Amsterdam et finit bien évidemment par recroiser des vieux amis...Pendant ce temps, Begbie sort de taule et décide de faire le ménage.

Lire Porno, c'est avant tout retrouver une fraterie de gens de styles différents qu'on avait laissé il y a 10 ans, et qu'on revoie avec plaisir. La narration éclaté de Trainspotting reste la même, le ton aussi, sauf qu'il n'est plus question de drogue, mais de sexe, d'entrée dans une nouvelle ère, un nouvel âge pour nos héros, passé la trentaine et arrivée à l'âge où tout se qu'on fait a une conséquence directe sur notre vie. L'auteur navigue en terrain connu, pas de douloureuse innovation, pour lui et pour nous. On peut trouver ça paresseux, je trouve ça agréable.

Vraiment sympa à lire, avec un final qui fait plaisir. Recommandé à ceux qui avaient lu Trainspotting et aimé.