Forum de FilmDeCulte

Tout ce que j'aime

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There is no such thing in life as normal

42 ans aprés, ça reste vrai.

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Tennis de Table Bordeaux

Amusant de le lire après le Whale vu que c'est à peu près totalement autre chose (enfin, pas mal). Shelley organise un récit beaucoup plus riche, trifouillant le roman épistolaire, le gothique, le romantisme allemand ou anglais, dans une teinte plus désespérée. Beaucoup aimé.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Si tu crois, pour une quelconque raison, que tu vas mourir demain:

(je ne plaisante pas)



Ne meurs pas avant d'avoir lu La Nuit d'octobre de Musset.

*vision de 2h48*

Et je crois que tu peux juste rien lire de plus beau.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Tandis que j'agonise - William Faulkner



La puissance de l'écriture de Faulkner s'incarne à merveille ici. Une quinzaine de narrateurs vont se succéder pour raconter une même histoire: le calvaire de la famille Bundren pour aller enterrer maman. Dans la cariole, le cadavre pourrit, tout le monde souffre... Le roman est d'abord évidemment un "tour de force" littéraire puisque chaque chapitre va prendre le ton et le point de vue d'un personnage différent (des chapitres longs racontés par des gens d'esprit, mais aussi d'autres qui font 1 ligne, racontées par un fils devenu fou). C'est pas facile à lire mais il y a une stylistique qui offre de splendides épisodes: le final avec le retour de papa, toute cette traversée d'une rivière en crue. Sur le fond, il y a une couche qui m'échappe probablement mais on a un portrait d'une région et d'une couche sociale atroce (très bon choix de couverture par folio ). Ca doit embrasser quelque chose de probablement plus universel vu l'importance donnée au livre.

Je commence en ce moment même "Le bruit et la fureur" et c'est encore plus violent.

Entre les murs - François Bégaudeau



Beau livre, simple et fort. Je pense que ça peut donner un bon film

J'en suis ressorti assez bougé sur mon appréhension du métier de prof, notamment dans une région "sensible" (et comme dit Stella: ce n'est que le XIX°). La routine, la confrontation avec la nouvelle génération, le rapport à la langue et l'institution "école". Vraiment bien.

La Ferme du crime - Andrea Maria Schenkel



Seul intérêt de ce court polar: le traitement du point de vue. Toute l'enquête journalistico-judiciaire s'incarne par des interviews. C'est rigolo mais l'auteur n'a même pas le courage de s'y tenir et rajoute des séquences de fiction. C'est dommage. Pas top.

Noony j'aimerais me mettre à Faulkner et Hemingway.

Tu me conseilles quoi pour débuter comme il faut?

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Doll, it's a heartbreaking affair

Pour commencer Hemingway, le mieux ce sont les nouvelles je pense. En investissant dans "Les Neiges du Kilimandjaro" ou "50.000$", tu prends peu de risques. "Le Vieil homme et la mer", c'est du classique.

Si tu veux aller du côté du roman et que tu as l'âme parisienne, "Paris est une fête" se déguste très bien. Perso, j'adore "Le Soleil se lève aussi". C'est plus doux que les chroniques guerrières que peuvent être "Pour qui sonne le glas..." ou autre.

Faulkner, je ne connais finalement que très peu. J'ai lu "Sanctuaire", "Tandis que j'agonise" et je suis au milieu de "Le bruit et la fureur". Aucun n'est réellement accessible. "Tandis...", c'est vraiment fort mais c'est radical. Comme c'est court, tu prends peu de risques.

Nickel merci, je vais fureter ça!

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Doll, it's a heartbreaking affair

Je pense que pour Faulkner il vaut mieux commencer par les trucs vraiment courts, genre "Une rose pour Emily", "Septembre Ardent"...

*ma maigre contribution*

Non, Noony a raison, Tandis que j'agonise c'est le mieux. Il est représentatif de la portée de l'auteur tout en étant relativement "accrocheur". Et en plus il est disponible en bilingue. Ou alors Sanctuaire, qui est également brillant et d'une tension assez époustouflante.
Il y a d'autres livres plus accessibles dans le style comme Si je t'oublie Jérusalem (ancien titre sous lequel on le trouve encore : les palmiers sauvages) et Lumière d'aout, mais justement à cause de cette accessibilité de surface on risque de passer à côté de l'essence réelle des livres. Il faut néanmoins les lire pour bien comprendre en quoi consiste l'art Faulknérien, au-delà du travail formel de la fin des années 20 - et ce sont ceux que personnellement je préfère. Et après avoir lu tout ca on peut s'attaquer à Absalon, Absalon, qui est l'apex de son oeuvre et qui fait partie de ces quelques livres qui incarnent la littérature au XXème siècle. Et attention, après avoir lu on risque de trouver que la plupart du reste, et notamment la "littérature" contemporaine, n'est décidément pas de la littérature.

Et Faulkner n'est pas pas particulièrement bon sur la forme courte, ou tout du moins son génie est moins flagrant, au contraire d'Hemingway qui est meilleur en court qu'en long.

Bon et maintenant je repars.

Enfin un signe d'affection!

Je t'aime.

Je profite que tu viens de lire Tandis que j'agonise pour poser une question : il y a, si mes souvenirs sont bons, un chapitre du bouquin dans lequel c'est la mère (morte, donc) qui parle à la première personne.

Quelqu'un saurait de quel chapitre il s'agit ? Je confonds peut être avec un autre livre (j'ai lu le bouquin en 1993, ça date un peu) ?

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Oui c'est exactement ça. C'est l'un des derniers chapitres (l'avant dernier ou avant avant dernier il me semble).

Ok, merci !

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Non, il est bien avant, page 371 (sur 560) de l'édition folio bilingue.