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C'était François Mitterrand (Jacques Attali)

Si Jacques Attali semble parfois réécrire un peu l'Histoire à sa faveur (bien que je ne doute pas de l'influence que peuvent avoir les "hommes de l'ombre" sur le cours des événements et sur les décisions prises par les présidents), il n'en livre pas moins une biographie magnifique, qui évite la construction chronologique trop facile et privilégie la démarche thématique. Jeunesse, rencontres, politique intérieure, politique extérieur, passé vichiste, maladie, etc. tout y passe, à l'exception de la fille du président, soigneusement éludée sauf pendant un petit paragraphe... Comme aussi pour dire qu'il n'y avait rien à ajouter sur le sujet : la gamine est là, croisant dans les couloirs de l'Elysée, tout le monde le sait, personne ne dit rien, c'est ainsi. C'est très bien documenté même si certaines sources peuvent sans doute être discutées. Mais ce qui surprend le plus, c'est la façon dont la biographie se tourne progressivement, notamment via ses deux derniers chapitres, vers la construction du thriller ! Véritable histoire à final twist, C'était Mitterrand, dans sa dernière partie, nous propose de revoir certains détails, certaines phrases, certains événements à la lumière des révélations finales (Vichy et le livre de Péan, la maladie). Les révélations s'enchaînent, faisant l'effet de bombes qui anéantissent le narrateur, et le livre de naviguer entre romanesque (un terme qui revient souvent sous la plume d'Attali au sujet de Mitterrand) et la biographie. C'est souvent bien écrit, très bien documenté, et la fin est à tomber.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

ma foi ca donne envie ta critique......je le note en attendant de finir RAMA de Clarcke

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Pilote FFL dans la RAF pendant la Seconde Guerre, Pierre Clostermann, premier as français, raconte sa guerre vue du ciel, d'abord au commandes d'un Spitfire, merveilleusement agile, puis sur Tempest, puissant au point d'être dangereux.

Ah que la guerre est jolie ! Les missions au dessus de la France occupée et l'ivresse du ciel racontées au jour le jour avec une efficacité incroyable. Témoignage passionnant et grisant, souvent à l'encontre de la pensée d'alors. Il raconte son dégoût de la France une fois qu'il la retrouve libérée, son mépris des pilotes américains brutaux et incompétents ou l'annonce de l'armistice accueillie au mess des officiers dans un silence de plomb.
Grandiose exaltation de l'aventure de l'aviation. Génial.

Le Grand Cirque 2000 est une réédition en version longue du best-seller de 1947.



Le racisme dans une petite ville du sud des USA vue par les yeux d'une fillette délurée dans les années 30.

Prix Pullitzer 1961, bouquin fort attachant, voire envoûtant par l'aura de mystère qu'il dégage et la description si savoureuse des moeurs de la petite ville de Maycomb. La gravité du sujet narré avec humour et atmosphère si particulière, la personnalité si sage et généreuse du personnage d'Atticus Finch, le père, en font un livre unique, du genre de ceux qu'on se remet à lire sitôt qu'on les a achevés.




Un ange et un démon doivent retrouver le fils de Satan et stopper la fin du monde.

J'avais une vague curiosité de découvrir ces deux auteurs et j'ai vu là une occasion de faire d'une pierre deux coup en tombant sur ce livre écrit à quatre mains. Les connaisseurs me diront peut-être si le livre est une somme de leurs qualités ou de leur défauts respectifs, mais force est d'avouer que si c'est amusant cinq minutes avec quelques bonnes vannes (ce sont les forces du mal qui ont inventé les embouteillages, ho ho ho), ça devient vite laborieux, lourd et convenu. Pouah !

Un de mes romans préférés, j'ai ri tout le long.
Rappelez-moi de voter gratuitement contre oeil-de-lynx aux oscars du forum

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Netflix les gars, Netflix.

Mysterious Skin (Scott Heim)

Il vaut mieux que je lise les livres avant de voir leurs adaptations au cinéma. Le récit de Scott Heim est très bien mené, et j'aime beaucoup son écriture, mais l'absence absolue de suspense (vu que, pour autant que je me souvienne, le film - que j'adore - est très proche du livre) m'a empêché d'entrer réellement dans l'histoire. Les personnages demeurent très beaux, très touchants.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Mais va mourrir toi !
J'ai découvert Practhett grace à ce bouquin.
Comment ne pas se marrer aux 4 nouveaux cavaliers de l'Apocalypse, dont "tous-les-étrangers-et-en-particulier-les-français" !?

J'ajoute ma voix à la tienne.

Je plussoie.

Le livre démarre bien, j'avoue, et les cent premières pages sont plutôt savoureuses. Mais ça tourne vite en rond et ça devient bientôt du remplissage pur et simple.
Et puis l'univers assez amusant n'est pas vraiment bien maîtrisé, en gros ils font comme ça les arrange. Parfois les anges ont des super pouvoirs bien pratiques, parfois non, les bases de l'histoire ne sont pas tellement bien posés. L'écriture est pauvre. En fait, c'est pas vraiment un roman, c'est un film couché sur papier.

Je crois qu'ils écrivent tous deux pour le cinéma. Ils devraient se concentrer là-dessus, parce qu'il est évident qu'ils ont des idées, de la culture et de l'humour et qu'il écrivent avec un découpage cinématographique, qui ne fonctionne pas du tout dans un livre pour moi.

Si ils en font un film ça peut-être sympa, je dis pas.

Je ne reviendrais pas sur le blasphème des premières lignes. Et pour préciser ce que tu dis (et je suis assez d'accord, même si moi j'aime beaucoup cette approche), c'est surtout Pratchett qui a un style "cinématographique" il me semble.

Terry Pratchett qui souffre de la maladie d'Alzheimer, soit dit en passant...

Je vais pas m'excuser pour autant.

Non, non, Pratchett n'écrit pas pour le cinéma.

Bah je connais beaucoup plus Gaiman, et c'est son cas à lui en tout cas...

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Netflix les gars, Netflix.

Je ne disais pas ça pour ça. Pas du tout, même.

La chaussure sur le toit de Vincent Delecroix.

Entre roman et nouvelles, des personnages vivant dans le même immeuble nous livrent leur explication de la présence d'une chaussure sur le toit d'en face.
C'est bien fait, parfois tendre et attachant, voire drôle, même s'il y est beaucoup question de solitude.
L'auteur s'exerce à différents genres dont la mise en abyme et aucune histoire n'est redondante, c'est assez sympathique.

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www.unavissurtout.com