Forum de FilmDeCulte

C'était un des mes auteurs fétiches il y a quelques années, pas vraiment depuis mais j'ai l'impression d'avoir lu les meilleurs.
Ada c'est le sommet peut-être mais c'est un peu autiste
Lolita c'est parfait et tellement riche au-delà de son thème scandaleux, et effectivement c'est un des plus grands stylistes de la langue anglaise.
Enuite dans les moins connus je conseille Le Don (son dernier en russe je crois) & Autres Rivages (son autobio partielle).

j'ai son volume de nouvelles aussi que j'ai pas lu.

C'est vrai que ça n'a vraiment pas l'air terrible.. Mais s'il faut lire un De Vigan c'est bien tentendu Rien ne s'oppose à la nuit (son best-seller en fait), où elle raconte l'histoire (vraie) de sa mère. Une vraie claque que j'ai dévorée et adorée.

PS: essaie de mettre dans ton message le titre du livre et l'auteur.e (en plus de la photo), c'est plus chouette pour le moteur de recherche.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Les messages de ce topic ont tendance à disparaître ce qui règle la question de la recherche.

Hein ?

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Que lire cet été ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Il y a un bug qui sur ce topic supprime d’anciens posts.

Si tu recherchais ce que j'avais écrit sur Le Vin est Tiré de Desnos, je l'ai pêté par accident en confondant quote et edit lorsque j'ai voulu parler de l'Affaire Maurizius Jacob Wassermann (mais les deux livres valent la peine). Ma fatigue contribue donc à la contagieuse amnésie d'une forme de hype sans intériorité.

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

Il arrive que le moteur de recherche renvoie aux messages mais quand on clique dessus ils ont disparu. Est-ce lié la longueur des topics ?

Sur le topic littéraire le moteur de recherche a un offset, le bon message se trouve une ou deux pages derrière le résultat, sans doute lié aux suppressions de messages de l'époque de Léo

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

Londres - Louis-Ferdinand Céline

Après Guerre que j'ai absolument adoré, j'appréhendais un peu la lecture de Londres, gros pavé que je craignais un peu rébarbatif. Que nenni ! Encore un immense chef-d'oeuvre dans la gueule. Le livre raconte la vie de Ferdinant juste après Guerre quand il s'exile en Anglettere, blessé de guerre et qu'il traîne dans les milieux proxénètes. Comment il peut arriver à faire ressentir la pulsation de la vie, tumultueuse, bordélique, incroyablement dure et belle à la fois à chaque ligne ? A chaque mot ? C'est vraiment ce qui définit totalement Céline pour moi (de ce que j'ai lu de lui, pas réussi à lire dix pages D'un château l'autre trop imbitable), cette vie bouillonnante, tu y es dans les rues de Londres avec Ferdinand, avec ces personnages hauts en couleur (l'incroyable Borokrom, Bijou, Angèle, Montcul etc...), avec ses odeurs, ses couleurs, sa texture et tout ça ne passe pas par des descriptions ennuyeuses, c'est juste une capacité hors du commun à écrire le réel dans toute son exhaustivité. Et là combien de moments absolument délirants ? De passages inoubliables (une scène de baston dans un pub dans la première partie qui est démentielle) ? De petites incursions bouleversantes (Peter, le petit enfant malade) ? Mais aussi une description horrible de cette vie de proxénète dominée par une grande violence notamment sexuelle (plusieurs scènes de viol, des attouchements dans le métro...). D'ailleurs très surpris par le caractère très cru du livre, parfois clairement pornographique. Mais au fond c'est surtout une espèce de roman d'aventures où le personnage ne tient pas en place et se déplace sans cesse dans les milieux interlopes d'un Londres tentaculaire.
Bref il faut se faire un peu violence pour rentrer dedans notamment à cause évidemment d'un argot très épais (il y a d'ailleurs un lexique pas inutile à la fin du livre) mais on est sans cesse récompensé. Je sais pas si on se rend bien compte de ce miracle de ce diptyque retrouvé (en attendant une version quasi définitive de Casse-Pipe). C'est fou. Imagine-t-on retrouver un film de Kubrick, une symphonie de Beethoven ou que sais-je ? Quelle chance incroyable.

En parallèle de ma lecture j'ai écouté le passionnant et impressionnant podcast (quasiment 10h, le travail de fou) de France Inter, Le voyage sans retour qui revient en 10 épisodes sur la vie de Céline qui confirme que le mec était une ordure de premier ordre, un homme profondément détestable. Comme le dit l'un des intervenants dans le générique du podcast "on est emporté par le littérateur mais on est constérné par la bassesse du bonhomme".
https://www.radiofrance.fr/franceinter/ ... ans-retour

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CroqAnimement votre

ah tiens pourtant un copain très fan de Céline m'avait dit que ces deux inédits, Londres et Guerre, étaient tout de même bien en dessous de ses chefs d'oeuvre. je ne sais pas trop quel a été l'accueil critique en dehors de l'émerveillement de trouver un inédit

Quand il y a pas Jean-Jacques Goldman aux paroles, c'est tout de suite moins bien.

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J'ai les deux sur mes étagères, il faut. Mais un peu de mal à me motiver à cause du côté "fragment" des deux bouquins.



Aujourd'hui, j'envie tellement ta jeunesse
Quel ennui, je l'échange contre ta caisse

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Rep a sa louis Ferdinand

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De ce que j'ai compris, ce sont des premiers jets non relus, alors que tous les livres officiels ont été corrigés/retravaillés après mise au propre avec sa secretaire (la fameuse Marie Canavaggia), on doit donc un peu perdre au niveau travail de la langue, mais c'est peut-être plus spontané (comme ce sont des textes d'avant/pendant la guerre, il n'y doit pas y avoir le coté pleureuse aussi qui alourdit certains romans comme D'un CHateau L'autre, excellent dans sa partie Siegmaringen, mais qui commence par 100 pages de plaintes et de récriminations.

Oui c'est ça mais du coup c'est hyper vivant. Guerre est en fait la suite de Mort à Crédit. Le plan de Céline était de faire une trilogie Enfance/Guerre/Londres donc là c'est à peu près complété. Ce qui est bizarre c'est qu'il est revenu sur la période de Londres avec Guignol's band mais pour raconter autre chose (sans doute plus proche de ce qu'il a vécu, je l'ai lu mais je m'en souviens assez peu). Et visiblement Casse-pipe (qui raconte son expérience de cavalier dans l'armée donc qui fera un peu redite de Guerre) sera complété aussi de quelques 400 pages.

La réception critique a été très bonne je crois. Non vraiment si on aime le style Céline je vois pas comment on peut ne pas aimer ces deux livres.



Comment ça "fragment" ? Pour le coup ce sont deux romans entiers. On voit plus dans Londres des petits problèmes de transcriptions (avec quelques mots manquants ou passages illisibles) mais c'est dérisoire.

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CroqAnimement votre