Forum de FilmDeCulte

Avec un dernier épisode explosif !

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

Me souviens juste d'interminables séquences de gamines qui courent dans les champs.



Jamais vu, mais je viens de lire le synopsis, ça tue !

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Travaux - Georges Navel

Découvert totalement par hasard, à la faveur d'un tweet lambda de quelqu'un que je ne suis même pas et qui citait ses livres préférés, j'ai voulu tenter ce monument (enfin quand même très peu connu) de la littérature ouvrière. Et c'est tout simplement un chef-d'oeuvre. Georges Navel raconte de manière prosaïque et simple son quotidien d'ouvrier, que ce soit dans les usines de mécanique, dans le terrassement, dans les verges à ramasser les fruits, dans les jardins bourgeois etc... Et chaque page vibre d'une humanité comme j'en ai rarement lu. A la fois dans l'expression de la solitude de l'ouvrier face à son ouvrage et en même temps, plus profondément dans les tourments de l'âme de l'ouvrier dont l'épanouissement semble plus difficile que pour d'autres. Les pages où il raconte ses phases de déprime sont magnifiques et il y a tout simplement un passage qui m' ému aux larmes où justement il retrouve soudainement un sens à sa vie à travers les gestes les plus triviaux. "J"ai salé ma soupe" écrit-il comme le manifeste de la grandeur de l'homme. Vraiment un livre qui m'a bouleversé, qui m'a fait ressentir la lassitude du travail mais aussi ses moments de bonheur dans les détails, les odeurs, le soleil, la camaraderie... Et c'est aussi le témoignage de cette époque (entre deux guerres) d'ouvriers itinérants qui trouvaient des travails sans aucun problème. Je le relirai souvent et avec plaisir.


Notre part de nuit - Mariana Enriquez

Best seller argentin qui raconte l'histoire d'une organisation secrète fantastique à travers les yeux d'un enfant. C'est vraiment excellent. Gros pavé, hyper riche, construit en plusieurs périodes qui se répondent c'est un récit très dense, au contenu fantastique absolument fascinant et assez flippant et à l'écriture d'une grande richesse. J'adore les personnages, la dureté du roman, sa violence, son contenu politique aussi qu'il caresse (les morts de la dictature). Grand roman fantastique et grand roman tout court. Il faut absolument adapter ça en série, le potentiel est gigantesque.

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CroqAnimement votre

Cool, merci pour ces beaux conseils! Je connaissais pas du tout et ça donne envie.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Jamais entendu parler de Georges Navel, c'est direct sur ma liste !

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Pareil.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

Idem

Allez, on enchaîne :



La Vraie vie de Sebastian Knight, Vladimir Nabokov

C'est le premier roman écrit en anglais par Nabokov (ce qui, rappelons-le, n'est pas sa langue maternelle), et c'est plutôt pas mal.
C'est une espèce de variation sur le thème du double littéraire, le narrateur partant à la recherche du passé de son demi-frère récemment décédé, un écrivain russe de langue anglaise. Mais c'est aussi un mélange des genres, puisque Nabokov travaille la biographie romancée, l'enquête, le roman philosophique, et même la critique littéraire. Le résultat est forcément chaotique, souvent inégal, certaines pages magnifiques succédant à d'autres plus empesées, mais ça reste une expérience fascinante et foisonnante (chez Nabokov, le moindre détail compte), et je suis curieux de creuser les romans plus célèbres de son auteur, dont je n'ai finalement lu que quelques pages de Lolita il y a longtemps.
Et l'anglais de l'auteur est de toute beauté.

Y a des lecteurs de Nabokov dans la salle ?

Un bon podcast là-dessus, pour ceux qui ça pourraient intéresser :
https://www.radiofrance.fr/francecultur ... ov-7948486

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Rochette, dessinateur culte bd ( transperceneigne , etc) écrit pour la première fois un roman. il a arrêté labd, se met à la peinture et surtout à acheter une maison en haute altitude ou plusieurs par an les routes sont coupées. Il raconte son hivernage avec sa femme et ce fort goût de l'isolement, du retour à la terre et à la nature.

Court mais beau.

Pas lecteur à proprement parler, mais j'avais été bouleversé par Lolita il y a une quinzaine d'années comme par peu d'autres livres, fasciné par le style de Nabokov, et la façon dont il use du langage pour épouser toute la sinuosité et l'intellectualisation du narrateur. Jamais osé lire quoi que ce soit d'autre. Le film de Kubrick, qui dans mes souvenirs en accentue la morosité et certains aspects sinistres, voire effrayants, m'avait beaucoup marqué aussi. Deux expériences accablantes, dans le bon sens du terme, mais désormais lointaines. Ca me rend curieux de les tenter une nouvelle fois.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Pareil juste lu Lolita, grand chef d'oeuvre.

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CroqAnimement votre

Pnin, Pale Fire, Ada, et Bend Sinister (quel titre fabuleux) sont censés être de grands bouquins aussi.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Oui, même ses mémoires ont une excellente réputation et j'ai cru voir passer une édition contenant certains de ses cours de littérature à l'université (où était-ce de la critique littéraire ?) qui avaient l'air très intéressants.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

j'ai vu que c'était adapté en série pour disney + par sebastien marnier avec panayotis, et j'ai été curieux de savoir ce qui était publié par gallimard en 2020 puis acheté par disney.

c'était vaguement nul.

je ne connaissais pas du tout cette fille, mon mari m'a dit qu'elle était un peu connue mais de la littérature très grand public, et effectivement.
l'histoire est minuscule : une enfant de 8 ans est enlevée, c'est la star d'une chaine 'famille' sur youtube, sa mère est influenceuse famille, et une flic mène l'enquête (nulle et qui ne sert à rien).
et là dessus, 200 pages de dissertation sur la télé réalité, l'image qui ne nous appartient plus, les gens qui ont besoin du regard des autres pour se sentir aimés mais est ce vraiment de l'amour, une flic solitaire entièrement dévouée à son boulot, et les enfants dans tout ça ? le tout sans style, sans vraie profondeur de quoi que ce soit, et une histoire bêtement illustrative pour parler de ces thèmes.
alors déjà en film ce serait absurde, mais 8x45 minutes sur ça c'est totalement délirant. mais le rôle de panayotis n'existe pas dans le livre, donc je ne peux qu'imaginer qu'ils ont lourdement enrichi le truc.

mais tout s'effondre dans la deuxième partie, située 10 ans après et où c'est carrément gênant, de l'anticipation piteuse, de l'illustration avec des moufles de sa thèse pour les deux débilos du fond qui n'avaient pas compris à la base, où l'absence de style et de savoir faire narratif (des minis scènes basiques les unes après les autres dans des chapitres de 4 pages...) devient criant.

en même temps ça n'était pas insupportable, c'est 300 pages qui te caressent intellectuellement dans le sens du poil ("les réseaux sociaux ça peut etre formidable mais il faut se méfier des excès, et 1000 likes ne remplaceront jamais quelqu'un qui t'aime vraiment !!!!") et se lisent en vacances j'imagine, mais c'est vrai que je connais fort peu la littérature française contemporaine et j'étais assez surpris qu'un truc aussi basique et faible soit publié dans une grande maison d'édition comme ça.

Bon, j'ai hésité à mettre ça dans le forum science-fiction car on est totalement dans le genre, mais comme c'est de la fantasy pur jus, je le signale ici.
J'ai eu la chance de lire en avant-première le roman La Sonde et la Taille de Laurent Mantese qui sort le 15 mai prochain chez Albin Michel Imaginaire et je crois me souvenir qu'il existe sur ce forum que je lis régulièrement des fans de Conan.
C'est ici un bouquin sur les vieux jours du Roi-Barbare et c'est vraiment renversant. Le style, l'âpreté du truc, la cruauté, la violence et, quand même, la profondeur du message sur le temps qui passe et la nature humaine. J'ai adoré (je laisse ma critique complète au cas où certains sont intéressés)