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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 07 Fév 2023, 15:39 
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Bof. Comment décrirais-tu le milieu dont elle vient ? On peut dire que c'est un entre-deux vu que ses parents étaient petits commerçants. Il n'y pas vraiment de transmission de capital culturel ni financier


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 07 Fév 2023, 15:53 
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Petit-bourgeois ? C'est l'impression que donnent ses livres. Ensuite, je trouve qu'elle écrit typiquement comme une prof.

En tout cas, je constate qu'un autre transfuge de classe, Gérald Bronner prof de socio à la Sorbonne, s'est pris au concept de manière plutôt saine dans un nouveau livre.
En tout cas, cette notion de transfuge ne laisse pas d'avoir des usages assez ridicules.


Quand on lit dans un article de Télérama un tel passage :

Citation:
Son éditeur au Seuil, René de Ceccatty, ne voit aucune « complaisance » dans le récit de cette ascension, mais bien plutôt une « révolte » et une « force littéraire qui lui permet de dépasser sa condition », quand François Bégaudeau y détecte la « niaque ascensionnelle de l’idéologie méritocratique dominante »… Précisant être lui-même un « petit transclasse », « petit-fils de paysan et fils d’instituteur », l’auteur d’Entre les murs confie n’avoir jamais désiré épouser les codes de la bourgeoisie. Façon de critiquer ces intellectuels de gauche qui, « tout en se disant émules de Bourdieu, pèchent par un défaut de radicalité ». Le transclasse ou le tombeau de la lutte des classes ?


On ne peut s'empêcher d'être un peu sarcastique, comme Bronner :

Citation:
Aujourd’hui, tout le monde se dit « transfuge de classe », se souvient de son grand-père ouvrier, agriculteur…

C’est presque comique ! Autrefois, il était de bon ton de se chercher des origines bourgeoises ou aristocratiques. Aujourd’hui, la mode est de dire qu’on « ne fait pas partie de l’élite » et de mettre en avant des origines modestes, souvent en réalité lointaines. On voit des personnalités évoquer en effet leur grand-père paysan, ouvrier… Mais à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, c’était la norme, une grande partie de la population exerçait ces métiers. Chacun veut sa place du côté des « victimes », des « dominés ».


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 07 Fév 2023, 21:53 
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Ses parents étaient des prolos qui bossaient à l'usine avant d'ouvrir un café-commerce pour les ouvriers du coin.
Citation:
Petit-bourgeois ?

Y a chez les petits bourgeois, selon Bourdieu, une "bonne volonté culturelle" qui se signale par une adhésion aux valeurs de l'école, un désir d'imiter la culture bourgeoise. Ernaux raconte, elle, le décalage qu'elle sentait constamment entre la culture de ses parents et celle de l'école : les références culturelles, la manière de parler, de se tenir, etc. Le père l'encourageait à faire des études pour pas épouser un ouvrier - tout en portant un regard dubitatif ou réprobateur sur tout ce qu'elle apprenait en classe.
Citation:
"On voit des personnalités évoquer en effet leur grand-père paysan, ouvrier… Mais à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, c’était la norme"

Oui mais c'était pas la norme parmi les agrégés de lettres ou les écrivains. Et elle est née en 1940 : c'est pas la période fin XIX-début XXe non plus.
Avoir des parents qui tenaient un bar épicerie à Yvetot et finir avec un Nobel de littérature, c'est pas vraiment un parcours commun quand même.


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 07 Fév 2023, 22:01 
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La Place date de 1983, ça va, elle a l'antériorité de la thématique pour elle quand même


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 07 Fév 2023, 22:57 
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Voilà. Et dans ses derniers qui font plus de 8 pages (comme "Mémoire de fille" ou "Les années"), ce n'est pas le thème central.


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 08 Fév 2023, 00:27 
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bmntmp a écrit:
En tout cas, je constate qu'un autre transfuge de classe, Gérald Bronner prof de socio à la Sorbonne, s'est pris au concept de manière plutôt saine dans un nouveau livre.

Si j'en crois l'article que tu cites, il a aussi participé à ce bouquin, toujours de manière plutôt saine, aux côtés de toutes ces vedettes injustement méprisées :

Image

« Nous sommes en plein dolorisme narratif ! s’irrite pour sa part le sociologue Gérald Bronner. Piteuse offrande que certains acceptent de déposer au sol pour être reconnus et admis, la honte est le stigmate organisant tous ces récits, qui ne sont plus que souffrance et douleur. Mais pourquoi pas plutôt la fierté et la gratitude ? » Ce fils de femme de ménage vient de publier Les Origines. Pourquoi devient-on qui l’on est ?, où il revient sur son propre « nomadisme social », qu’il avait déjà évoqué, aux côtés de Luchini, Hidalgo, Tapie, Onfray ou Pinault, avec le journaliste Sébastien Le Fol, dans « Reste à ta place… ! » Le mépris, une pathologie bien française (2021).

Lol : y a des nomades sociaux qui ne perdent pas le Nord.


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 08 Fév 2023, 01:41 
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Enfin bon mes grands-parents paternels venaient d'un milieu populaire et très modeste à Lille, ils n'étaient pas condamnés à être incultes et abrutis, il y avait une forte culture et vie sociale, et une bonne compréhension de la vie politique. Un maillage social existait soit par la paroisse (pour ceux qui etait plutôt de droite) soit pas les associations municipales (pour la gauche)
Mais ils n'étaient pas déclassés (pas d'expériences du chômage) et (je m'en suis aperçu tard et de façon indirecte) avaient tendance à ostraciser les branches cousines de la famille tombées dans la désinsertion sociale. Il y avait donc une stratégie de sélection sociale implicite.

Par ailleurs leurs enfants ont connu une promotion sociale typique des 30 Glorieuses dans laquelle l'adoption du mode de vie bourgeois , plus individualiste, a pu entraîner un complexe voire une certaine dureté, avec des conséquences parfois tragiques. Elle est liée à une forme de promotion sociale et d'intériorisation de valeurs de classe, mais strictement à un seul milieu. Ce n'est pas si simple que cela. Peut-être aussi que vivre dans des ville actives économiquement (une partie de la famille est partie à Lyon) amène une sécurité, ce n'est pas le même univers que celui décrit par Didier Eribon pour Reims qui est une ville plus périphérique.

Il étaient assez cinéphiles et une de mes tantes (qui a peut-être influencé l'ensemble de la famille) fréquentait l'Opéra local sans que cela apparaisse comme une lubie.

La thématique n'est pas inédite non plus (cf. le très beau Elise ou la Vraie Vie de Claire Etcherelli même si la description du monde ouvrier, complexe, croise le thème des établis et de la guerre d'Algérie).

_________________
Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.


Jean-Paul Sartre


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 08 Fév 2023, 10:25 
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Non mais c'est ça, le concept de "transfuge de classe" à la mode ces dernières années vient avec son lot de simplifications considérables et douteuses, jusqu'à faire d'Annie Ernaux la "transfuge sociale originelle". C'est presque risible.

latique a écrit:
Ses parents étaient des prolos qui bossaient à l'usine avant d'ouvrir un café-commerce pour les ouvriers du coin.

C'est déjà une forme d'ascension sociale. Je sais pas si tu te rends compte, ouvriers devenus exploitants (on ne sait pas trop ce que ça veut dire), puis cafetier-épicier, pourvu que le commerce marche, dans le Yvetot situé sur la ligne de train de Paris et à l'économie florissante de l'après-guerre (où s'imprimait San Antonio et la série noire je viens d'apprendre), ça te conférait déjà une forme de statut petit-bourgeois ou classe moyenne.

Citation:
Y a chez les petits bourgeois, selon Bourdieu, une "bonne volonté culturelle" qui se signale par une adhésion aux valeurs de l'école, un désir d'imiter la culture bourgeoise. Ernaux raconte, elle, le décalage qu'elle sentait constamment entre la culture de ses parents et celle de l'école : les références culturelles, la manière de parler, de se tenir, etc. Le père l'encourageait à faire des études pour pas épouser un ouvrier - tout en portant un regard dubitatif ou réprobateur sur tout ce qu'elle apprenait en classe.

Tu dis toi-même que la volonté de s'élever socialement lui a été transmise en partie par son père, qui l'a encouragée à faire ses études, signe d'une déférence envers le système éducatif, dont les socles d'enseignement, étaient sans doute bien plus unifiés qu'ils ne le sont aujourd'hui. Donc adhésion aux valeurs de l'école, désir d'accéder à la culture bourgeoise.

Citation:
Le père l'encourageait à faire des études pour pas épouser un ouvrier - tout en portant un regard dubitatif ou réprobateur sur tout ce qu'elle apprenait en classe.


Tu m'étonnes, quand tu t'es élevé socialement et que ta fille prétentieuse vient te corriger tes fautes de français en mode grammar nazi alors que t'as quitté l'école à douze ans, il y a de quoi être dubitatif et même agacé.
"Un jour : « Les livres, la musique, c’est bon pour toi. Moi je n’en ai pas besoin pour vivre. » dit-il à sa fille. Ce qui vaut pour beaucoup de monde, à l'époque comme aujourd'hui.

latique a écrit:
Oui mais c'était pas la norme parmi les agrégés de lettres ou les écrivains. Et elle est née en 1940 : c'est pas la période fin XIX-début XXe non plus. Avoir des parents qui tenaient un bar épicerie à Yvetot et finir avec un Nobel de littérature, c'est pas vraiment un parcours commun quand même.

Alors d'accord, en tant que femme, issue d'un milieu modeste, devenir agrégée sortait à l'époque de l'ordinaire et était encore prestigieux, mais même dans une discipline aussi bourgeoise que la littérature, ointe par le Nobel, le transfuge était sinon légion, pas rare. Charles Péguy est un exemple célèbre. Parmi les Nobels, tu trouveras Knut Hamsun, aux origines ultramodestes, une femme italienne qui a arrêté l'école Grazia Deledda et issue d'une famille pas particulièrement riche, dans les années 20, Gabriela Mistral qui a commencé à travailler à 14 ans, Toni Morrison. La mère de Camus ne savait pas lire ou écrire mais il avait un oncle boucher et passionné de bouquin, tiens. Des horror stories méritocratiques t'en as, qui sont loin de la fille de petit-bourgeois d'un village normand, mise à l'école catholique, qui épouse un mec qui a fait sciences po et qui a honte de ses origines ou des fautes de français de son père.

latique a écrit:
Si j'en crois l'article que tu cites, il a aussi participé à ce bouquin, toujours de manière plutôt saine, aux côtés de toutes ces vedettes injustement méprisées

Oui on voit deux storytelling s'opposer : le dolorisme qui rend les déterminismes sociaux responsables de tous les mots, avec une forme de rancoeur et d'envie à la Pinçon-Charlot, et le sinclair lewisisme à l'américaine : je trace ma route, je crée mon propre destins, rien n'arrêtera mes rêves. Deux faces de la même médaille finalement.

J'aime bien ce portrait que je lisais d'une des premières polytechniciennes, une immigrée viêtnamienne, paumée dans l'univers masculin et bourgeois de l'X (mais peut-être avec moins de reproduction sociale qu'aujourd'hui) :

Citation:
"Comme l’École se trouve encore en plein Quartier latin, elle décide d’en profiter pour sortir et voir toutes sortes de gens nouveaux. La crainte de voir son univers se rétrécir, d’être cataloguée et étiquetée, l’a longtemps poursuivie. « Pendant dix ans, j’ai constamment caché que j’avais fait l’X."


Tu vois vraiment la différence de caractère entre le faux transfuge, finalement content d'avoir échappé au sort terrible du commerçant de province ou de son épouse, et celle pour qui être une X est presque embarrassant à cause justement des faux-semblant sociaux.

Jerónimo a écrit:
La Place date de 1983, ça va, elle a l'antériorité de la thématique pour elle quand même


Non mais elle a pas inventé la description dans la littérature de l'ascension sociale.


Dernière édition par bmntmp le 08 Fév 2023, 10:36, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 08 Fév 2023, 10:40 
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C'était un livre obscène.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 08 Fév 2023, 11:09 
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Il y a un jeu de mots ?

Sinon c'est marrant les déformations à l'oeuvre d'un article à l'autre. Apparemment le grand-père d'Annie Ernaux était illettré, un vrai prolo, un charretier.
Dans plusieurs articles publiés à l'occasion de son prix Nobel, qui recopient tous les mêmes erreurs, sur France Info, Le Figaro , c'est le père, qui lui est allé à l'école jusqu'à douze ans, qui devient lui-même illettré ("Née dans une famille normande très modeste – son père était paysan et illettré avant de devenir commerçant ).


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 08 Fév 2023, 11:13 
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bmntmp a écrit:
Il y a un jeu de mots ?


Non, citation verbatim d'une phrase de La Place qui me hante depuis la seconde, année à laquelle le livre était au programme. Il s'agit d'un ouvrage que lit le père en cachette si je me souviens bien, que la narratrice finit par découvrir. Cette phrase lapidaire m'avait énormément amusé et angoissé à la fois.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 08 Fév 2023, 11:23 
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Citation:
"Mais il n’était pas malheureux. La salle de café toujours tiède, la radio en fond, le défilé des habitués de sept heures du matin à neuf heures du soir, avec les mots d’entrée rituels, comme les réponses. « Bonjour tout le monde – Bonjour tout seul. » Conversations, la pluie, les maladies, les morts, l’embauche, la sécheresse. Constatation des choses, chant alterné de l’évidence, avec, pour égayer, les plaisanteries rodées, c’est le tort chez moi, à demain chef, à deux pieds. Cendrier vidé, coup de lavette à la table, de torchon à la chaise.

Entre deux, prendre la place de ma mère à l’épicerie, sans plaisir, préférant la vie du café, ou peut-être ne préférant rien, que le jardinage et la construction de bâtiments à sa guise. Le parfum des troènes en fleur à la fin du printemps, les aboiements clairs des chiens en novembre, les trains qu’on entend, signe de froid, oui, sans doute, tout ce qui fait dire au monde qui dirige, domine, écrit dans les journaux, « ces gens-là sont tout de même heureux ».

Le dimanche, lavage du corps, un bout de messe, parties de dominos ou promenade en voiture l’après-midi. Lundi, sortir la poubelle, mercredi le voyageur des spiritueux, jeudi, de l’alimentation, etc. L’été, ils fermaient le commerce un jour entier pour aller chez des amis, un employé du chemin de fer, et un autre jour ils se rendaient en pèlerinage à Lisieux. Le matin, visite du Carmel, du diorama, de la basilique, restaurant. L’après-midi, les Buissonnets et Trouville-Deauville. Il se trempait les pieds, jambes de pantalon relevées, avec ma mère qui remontait un peu ses jupes. Ils ont cessé de le faire parce que ce n’était plus à la mode.

Chaque dimanche, manger quelque chose de bon.

La même vie désormais, pour lui. Mais la certitude qu’on ne peut pas être plus heureux qu’on est.

Ce dimanche-là, il avait fait la sieste. Il passe devant la lucarne du grenier. Tient à la main un livre qu’il va remettre dans une caisse laissée en dépôt chez nous par l’officier de marine. Un petit rire en m’apercevant dans la cour. C’est un livre obscène."


Ça suinte le mépris.


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 08 Fév 2023, 11:59 
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bmntmp a écrit:
Jerónimo a écrit:
La Place date de 1983, ça va, elle a l'antériorité de la thématique pour elle quand même


Non mais elle a pas inventé la description dans la littérature de l'ascension sociale.


Tu dis que tout le monde se réclame "transclasse" aujourd'hui par effet de mode, je te réponds que ça me semble difficile de taxer Ernaux d'opportunisme là-dessus. Eventuellement son avènement (qui visiblement t'énerve), mais pas sa démarche à elle, au vu de la chronologie.


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 08 Fév 2023, 12:14 
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Non, je dis qu'elle est aussi victime de l'effet de mode récent. Ça n'empêche pas son oeuvre et la subjectivité qu'elle exprime d'être potentiellement intéressantes même si l'aspect sociologique revendiqué me laisse sceptique pour ce que j'ai pu en lire.


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 08 Fév 2023, 12:25 
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bmntmp a écrit:
Non, je dis qu'elle est aussi victime de l'effet de mode récent. Ça n'empêche pas son oeuvre et la subjectivité qu'elle exprime d'être potentiellement intéressantes même si l'aspect sociologique revendiqué me laisse sceptique pour ce que j'ai pu en lire.


Tu lui cherches surtout des poux dans la tête à base de citations partielles sans avoir lu ses bouquins. Next.


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