Forum de FilmDeCulte

Ce n'est pas du tout curieux, il y a dans la littérature américaine ce mythe du "grand roman américain", du roman qui, dans la conception originale devait capturer "l'âme de l'Amérique", et qui aujourd'hui incarnerait l'Amérique entière (et par conséquent le monde entier), et dont le premier exemple est Moby Dick.
C'est aussi la marque de ce qui est peut être la dernière littérature à être restée ambitieuse, à avoir cette envie de tout dire, de concentrer le monde entier dans des pages (et forcément, il faut quelques centaines de pages pour le faire).
Le problème, c'est que ca déborde sur des systématismes qui vont contre la possibilité de réussir : les livres chorals qui se déroulent sur des décennies où on va traverser l'histoire des USA, les bavardages inutiles et les livres qui font 1/3 de pages en trop...

Roth, Pynchon, DeLillo, McCarthy, etc. non ?

Le Powers aussi fait dans les 1000 pages. Tu as aussi Contre-jour de Pynchon, 1400 pages. Ou Le tunnel de Gass.
Ce n'est pas du tout curieux, il y a dans la littérature américaine ce mythe du "grand roman américain", du roman qui, dans la conception originale devait capturer "l'âme de l'Amérique", et qui aujourd'hui incarnerait l'Amérique entière (et par conséquent le monde entier), et dont le premier exemple est Moby Dick.
C'est aussi la marque de ce qui est peut être la dernière littérature à être restée ambitieuse, à avoir cette envie de tout dire, de concentrer le monde entier dans des pages (et forcément, il faut quelques centaines de pages pour le faire).
Le problème, c'est que ca déborde sur des systématismes qui vont contre la possibilité de réussir : les livres chorals qui se déroulent sur des décennies où on va traverser l'histoire des USA, les bavardages inutiles et les livres qui font 1/3 de pages en trop...

Dans le genre SF d'ailleurs, je conseille un cycle qui descend de cette tradition, Les Chroniques d'Alvin le Faiseur d'Orson Scott Card, c'est vachement bien sur les premiers tomes et mêle la grande histoire à la petite avec brio.

Le Powers aussi fait dans les 1000 pages. Tu as aussi Contre-jour de Pynchon, 1400 pages. Ou Le tunnel de Gass.
Ce n'est pas du tout curieux, il y a dans la littérature américaine ce mythe du "grand roman américain", du roman qui, dans la conception originale devait capturer "l'âme de l'Amérique", et qui aujourd'hui incarnerait l'Amérique entière (et par conséquent le monde entier), et dont le premier exemple est Moby Dick.
C'est aussi la marque de ce qui est peut être la dernière littérature à être restée ambitieuse, à avoir cette envie de tout dire, de concentrer le monde entier dans des pages (et forcément, il faut quelques centaines de pages pour le faire).
Le problème, c'est que ca déborde sur des systématismes qui vont contre la possibilité de réussir : les livres chorals qui se déroulent sur des décennies où on va traverser l'histoire des USA, les bavardages inutiles et les livres qui font 1/3 de pages en trop...

Par contre, je déconseille DFW avant d'avoir lu un peu le reste, pas tant parce que ca serait plus compliqué ou ardu mais parce que ca ne prend son sens profond que dans le contexte littéraire de la post-modernité américaine.
Il a commencé à être traduit en 2005, Infinite jest annoncé il y a deux ans devait sortir cette année mais ca a été reculé, ce qui n'est pas surprenant vu l'ampleur de la tâche...

Chuck Palahniuk, c'est ultra décevant quand même. Il me bluffe sur ses débuts de bouquins, mais ça devient vite de la merde.

Pour Tom Wolfe, Le Bucher est bien meilleur et surtout beaucoup plus drôle. Par contre s'il y a des éléments qui ont veilli depuis 87 (la vision de Wolfe de New York), d'autres restent assez intemporels (comme sa description de la justice américaine) surtout après le DSK case.

Sinon j'ai lu "Jayne Mansield 1967" de Simon Liberati et ça arrive à être très ennuyeux sur 195 pages ce qui est un exploit. Lisez les deux premiers chapitres (description de l'accident fatal, plutôt réussie) à votre bibliothèque de quartier et zappez le reste.

Cool, j'ai fait le bon choix alors. J'hésitais surtout en raison de la taille du bouquin (quand je découvre un auteur, je préfère tant qu'à faire commencer par un bouquin plus court). L'Etoffe des héros, c'est bien quand même ou c'est à éviter (sachant que je suradore le film) ?