Forum de FilmDeCulte

*emoji leve la main* trouvé ça très sympa.

moi qui vit h24 dans l'amour des genres disparus des années 90, dans l'absolu ces histoires de gangsters ce n'est pas du tout ce que je préfère. ici, ça fait effectivement un peu penser à la peur au ventre et - plus qu'à tarantino ou ritchie - à elmore leonard, mais genre à un jeune auteur qui s'inspirerait d'elmore leonard en 1998, donc en vrai de leonard à la sauce tarantino.
et c'est là que cette idée de faire le film en 98 est très marrante. outre les gens qui s'enjaillent dans un bar sur ray of light, et la reconstitution visuelle très réussie (dans la da autant que la texture de l'image, tout), l'idée de situer le film dans l'année où le genre throwbacké prospérait c'est marrant. un film unreleased de 1998 dont on a retrouvé la copie. ça me va très bien.

d'autant que le film a vraiment ses arguments. je n'ai aucune sympathie pour austin butler et zoe kravitz mais ils étaient assez formidables, alchimie impressionnante on a vraiment l'impression qu'ils vont se sauter dessus (et de fait ils se sont mis ensemble sur le tournage ?), la vibe de zoé est parfaite et il y a des gros plans d'austin v'là ta movie star hollywoodienne (un peu agacé par son corps un peu too much, d'autant que plus jeune torse nu il était vraiment ectamorphe et il s'est encore fait exploser le torse avec des produits, extremement pénible).
et surtout, impressionné par l'efficacité de l'histoire qui évolue en permanence, n'exploite jamais vraiment les situations mais les renouvelle en permanence, avec une vraie imagination sans que ça ne vire au n'importe quoi non plus. authentiquement impossible de deviner précisément le prochain rebondissement, ça évolue tout le temps, vraiemnt imaginatif et stimulant et bien foutu dans l'immoralité de la chose.
même l'aspect absurde de cette ville où les pires dingueries se passent avec une absence totale de police. une fois admis ce principe, ça devient au final assez marrant comme moteur narratif, un grand pays occidental avec une police absente / totalement corrompue.

il n'en demeure pas moins que ce pur exercice recréatif est assez etrange pour aronofsky, qui sort de the whale qui a provoqué une petite remontée de sa côte dans l'industrie je crois ?. mais d'avoir un réal comme ça paye au final. c'est extremement bien réalisé, des plans pas ostentatoires mais précis et efficaces et élégants. et un vrai talent pour organiser la vie dans le film, l'exemple le plus frappant étant encore une fois l'alchimie austin / zoé, avec ces scènes avec une tension sexuelle exceptionnelle alors que ça n'est pas explicite ni rien. les traumas d'austin sont eux aussi gérés avec un fond de sincérité qui donnent une vraie épaisseur au personnage alors que ça aurait pu être juste un truc à la con.

bref, c'est ce que c'est mais c'est une excellente version de ce que c'est et si on est un peu client vraiment un bon moment de divertissement.
i liked it.

Tout pareil. Petit film sympathique. Aronofsky a fait beaucoup mieux mais aussi bien pire. Il y a une petite vibe attachante et Butler y est pour beaucoup.



Tu t'enflammes sur "la tension sexuelle exceptionnelle" Le duo fonctionne bien et je suis assez d'accord avec toi sur le fait que confier ce "petit projet" à un réalisateur comme Aronofsky, c'est étrange mais au final ça rehausse un produit qui dans 90% des cas à Hollywood est réalisé par un tacheron. J'aime bien la fluidité des 45 premières minutes et l'ambiance qui se dégage. Bref, petit film sympa qui remplit son contrat mais qui reste petit. On passe quand-meme un bon moment et j'aime bien le duo de tueurs juifs hassidiques.

Plutôt agréablement surpris par le film qui avance tambour battant dans son scénario plus basique tu meurs à base d'un McGuffin bidon et de gangsters qui se tirent dessus. Mais c'est un peu plus chiadé que la moyenne des séries B du genre, quelques personnages tirent leur épingle du jeu (Matt Smith toujours bonnard, les frères D'Onofrio et Schreiber) et rendent le film sympathique bien que totalement inconséquent et oubliable. Le film a aussi un peu du mal au niveau du ton à la fois sérieux (le trauma XXL) et rigolard. Néanmoins si l'idée était de faire un petit divertissement c'est en soi réussi avec toutes les références qui vont bien d'After Hours (pas reconnu Griffin Dunne) au Coen (le truc du chat bon je sais pas si c'est une ref à Llewyn Davis). Après comme beaucoup on ne peut que trouver étrange qu'Aronofsky un "auteur" décide d'aller vers ce genre de récréation très puérile qui semble se dérouler en 1998 car c'était l'époque de son adolescence. Mais au final ça fait un film qui passe tout seul et qui est largement meilleur que cette horreur de The Whale.

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