Forum de FilmDeCulte

Jack Skellington, roi des citrouilles et guide de Halloween-ville, s'ennuie : depuis des siècles, il en a assez de préparer la même fête de Halloween qui revient chaque année, et il rêve de changement. C'est alors qu'il a l'idée de s'emparer de la fête de Noël...

Pas de topic pour ce film légendaire et inexplicable lacune que j'ai enfin rattrapée ? J'avais raté le film en 1994 (ah, la bonne époque où certains films pour enfants sortaient en France UN AN après les U.S.) et il aura donc fallu attendre 29 ans avant de corriger ça.

J'ai jamais été trop client de l'univers de Burton (mes cheveux ont trop leur couleur naturelle pour ça) donc c'était pas forcément ma came. Mais j'avoue qu'ici, en se replongeant dans une époque pré-galvaudage/perte de Burton, c'est quand même assez cool et unique. Mais ce qui m'a surtout plu c'est ce concept finalement pré-pixarien d'un monde qui représente un concept (ici Halloween) et qui va rencontrer un (Noël) puis d'autres (le notre) mondes.

Après, je mentirai si je disais que le concept était poussé jusqu'au bout (l'intrigue A [Skellington et Noël] et la B [le sauvetage du père Noël] sont mal reliées). Mais c'est moins un film de contrastes et d'oppositions, bref de lisibilité, qu'un film de contamination, de vrillage, et donc d'imperfections. Et à ce titre ça passe. Tout comme les chansons, certaines à la frontière de la mélopée, mélancoliques et jamais facilement touchantes. D'ailleurs on dit souvent à tort que c'est un film de Burton, mais on pourrait à la limite autant en attribuer la paternité à Elfman, compositeur, chanteur, acteur, producteur associé...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ah mais complètement, c’est vraiment un film “à trois”, Selick, Burton et Elfman..
Cette BO qu’est-ce que je l’ai écoutée… Je la connais littéralement par cœur.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

This is Halloween et What's This, gros bangers.

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Lol pour le titre du topic.

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Netflix les gars, Netflix.

D'ailleurs Elfman a forcé à mort pour en faire une vraie comédie musicale contre la volonté de Selick. Ce film c'était vraiment la rencontre des trois à leur apogée créative.

Perso, j'ai un amour iraisonné pour ce film. Même pas par nostalgie, découvert ado et ça m'avait pas marqué, le côté musical me saoûlait, c'est en le redécouvrant vers 20 ans que ça m'a soufflé.

Malgré ses défauts, le scénario est couturé façon Sally, les scènes hors musical sans Jack sont un peu mortes, il y a des longueurs malgré la courte durée, mais la direction artistique est tellement magique, je le revois souvent car ma fille est contaminée, et c'est toujours un plaisir à regarder dans les détails. Ca a été pompé, repompé et rien n'arrive encore à la cheville, il a sa folie bien à lui. J'ai du mal à mesurer à l'époque ce que ça pouvait représenter pour Disney de sortir un film à la fois si mélancolique et versant dans l'humour sadique.
Ca tient aussi bien sûr au charisme de Jack, personnage génial où Elfman a mis beaucoup de lui et du poids de devoir maintenir son groupe Oingo-Boingo à flot. Et cette fin qui ose le romantisme pur.

Un immense classique qui survole tous les Disney de la création pour moi.

Il faut d'ailleurs voir le doc de la série The movies that made us pour capter à quel point ils ont dû galérer avec la folie de Burton à l'époque, qui est tout-puissant et visiblement complètement taré/imbuvable.

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Netflix les gars, Netflix.

Ok, il faut que je mate ça.

Je viens de voir, première fois que je regardais cette série. Horrible avec voix-off et montage pénibles qui ne cessent de couper au milieu des interviews avec des vannes pourries. A côté de ça c'est quand même pas mal, même bien détaillé pour raconter la genèse sans trop de langue de bois. Burton étant le grand absent et effectivement son comportement n'apparaît pas sous son meilleur jour, il a troué un mur à coup de Doc Martens car un truc lui plaisait pas, il a pas osé dire lui-même à Elfman qu'il le remplaçait pour les voix hors chanson, la scénariste raconte comment il l'avait virée sur Edward au mains d'argent pour avoir parlé du personnage avec Johnny Depp (c'est Depp qui avait été la voir parce que Burton ne lui disait rien), etc. Bon, il était aussi pris sur Batman Returns en même temps et il a déjà raconté que c'était la pire période de sa vie.

Mais on apprend, et c'est pas trop une surprise, que le tournage a commencé par les chansons car seul Elfman avait bossé tandis que le scénariste initial n'avait littéralement rien foutu, il avait transformé toute son avance en coke. Du coup, c'est pour ça aussi qu'on sent que les chansons racontent déjà tout et que c'était un peu la galère pour remplir les trous.

Maté aussi. Intéressant en effet mais la forme, bien qu'admirable dans le soin qui y est mis, est lassante. Youtubisation du documentaire. Que penserait Flaherty ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Et les Connors, les O'Connolly?

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