Forum de FilmDeCulte

Malek, la quarantaine, célibataire, vient d’emménager à Montmartre et accueille bientôt chez lui son neveu Ryiad fraîchement arrivé d’Algérie. Ensemble ils découvrent Barbès, le quartier de la communauté algérienne, très vivant, malgré la crise sanitaire en cours. Ses rencontres avec les figures locales vont permettre à Malek de retrouver une part de lui qu’il avait enfouie, de renouer avec ses origines et de commencer à faire le deuil de ses disparus.

Premier film d'un attaché de presse vétéran (co-écrit par notre Z national), Barbès Little Algérie parvient à capturer avec authenticité le rapport communautaire qui se créé entre les habitants du quartier, ses personnages hauts en couleur (bon cast de seconds rôles autour d'un Sofiane Zermani plutôt convaincant), sa culture gastronomique, des blagues, des expressions, une vie qui m'a rappelé les discussions que j'ai pu entendre dans ma propre famille. Ces séquences-là respirent le vécu et semblent s'articuler avec ce que le film essaie également de dire du rapport à sa famille et à son pays, peinant toutefois à la formuler convenablement en avançant masqué.

Et comme le récit s'embarrasse quelque peu inutilement d'une sous-intrigue avec un dealer local, avec une issue inévitablement tragique qui semble presque venir d'un autre film, on en vient à se demander ce que Guerrar souhaite raconter dans l'absolu, mélangeant un peu tout dans son portrait de la vie d'immigrés (avec le choix intéressant de prendre la période du confinement comme bulle).

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Ah faut que j'aille voir ça alors !!

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Au fil des réécritures (un peu en speed, ma femme était enceinte de 8 mois quand j'ai été contacté pour remplacer Diwan, du coup j'ai rushé), des passages en commission de financement (on a eu l'avance), des avis extérieurs, le script a pris une belle ossature, une vraie progression du perso principal, mais s'est départi d'un certain humour blédard que j'adorais, mais que personne ne semblait apprécier ni comprendre. Sur le tournage, Hassan a réinjecté tout l'humour qu'on avait été contraints d'enterrer au script, mais par manque de rigueur (et d'expérience de réa sans doute), il a perdu la main sur l'ossature globale et la progression du personnage. Du coup, c'est un peu dommage. Mais le film est court, sympathique, et contient une heure centrale vraiment chouette.

3,5/6

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I think we're gonna need a helmet.

Quelle horreur, ce titre...

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Barbès d'Or à l'origine, avant que ça change en post-prod, je ne sais même pas pourquoi.

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I think we're gonna need a helmet.

Largement mieux, oui...

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

ça a toujours été comme ça, ce sera toujours comme ça, et pas sans raisons, et c'est le jeu ma pauvre lucette, mais enfin la manière totalement décomplexée dont les médias ont traité le film (une pleine page sur guerrar dans le jdd, reçu sur le plateau d'inter ou de c dans l'air...), pour ce film de niche sur un quartier parisien et le premier film de son réalisateur que personne ne connait, ça laisse vraiment rêveur. l'entre-soi porté haut comme un drapeau.
(pareil pour l'avance sur recette où il est logiquement à tu et à toi avec chaque membre).

enfin ça fonctionné : 40k en première semaine, autant qu'emmanuelle pour un tout autre budget.

Pour l'ampleur de la promo, c'est clair - tous les copains lui renvoient l'ascenseur. Pour le CNC, c'est moins évident, parce qu'il est pas mal détesté dans le milieu, en vrai (sans doute pour de bonnes raisons). On est passés de justesse (mais probablement qu'on aurait été très loin de l'avoir, normalement).



Avec un nombre aussi dérisoire de copies, joli score.

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I think we're gonna need a helmet.

Comme quoi le tandem Bolloré-Geoffroy Lejeune est moins prévisible qu'il n'y paraît.
J'étais tenté, mais devant les avis louangeurs pour l'histoire de Souleymane, j'irais plutôt voir celui-ci.

je réalise que ce message est lui-même un bijou d'entre soi, mais du coup pour expliquer :
hassan guerar un attaché de presse ciné ayant pignon sur rue depuis 25 ans, donc quand c dans l'air veut l'exclu daniel auteuil à la télé pour la sortie d'un fil c'est lui qui appelle la programmatrice pour dire "c'est bon j'ai réussi à t'avoir ça", quand le jdd galère à trouver des gens à interviewer avec leur nouvelle formule c'est lui qui convainc marion cotillard que la nécessaire lutte anti fascisme vaut le coup d'être mise en pause pendant la renégociation du contrat chanel qui est calculé sur la puissance de frappe médiatique de la personnalité, et quand les frères altmayer sont inquiets que toute la presse trouve aznavour nul c'est lui qui les rassure en leur disant que le figaro sera bienveillant en échange d'une heure avec tahar et d'une exclu avant cannes sur le prochain ducourneau (je suis mauvaise langue parce qu'ils se font pas chier à lire des auteureries pour l'avance sur recette mais vous avez compris le principe).

donc bref effectivement le renvoi d'ascenseur quand il fait son film est tout naturel ^^

C'est exactement ça - je me souviens de sessions d'écriture où on l'appelait toutes les 2 minutes, et c'était de l'orga (Lemoine en ligne pour ouvrir son émission), du planning (Zem en ligne pour son film avec Bouajila), du remontage de moral (Maïwenn en ligne), de la gestion de crise (20 personnes en ligne pour l'affaire Les Amandiers)... Et 12.000 autres trucs en simultané. C'est d'autant plus impressionnant que le mec sait à peine lire et écrire. Et qu'il est incapable de se concentrer plus d'une minute.

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Tiens, Z je ne savais pas que tu l'avais écris. Pour etre honnete, j'ai trouvé que le film avait ses bons et moins bons cotés.
Tout d'abord ce qui est très réussi, et l'écriture y est pour beaucoup, c'est toute la description de Barbes. L'univers est super bien posé, on croit à la petite tribu, il y a une vraie vie qui se passe à l'écran. Bref, on est dans la vie de quartier et on s'attache à tout ce petit monde. Le film vaut vraiment pour son coté chronique. J'ai beaucoup aimé et je trouve sympa d'avoir situé ça pendant le confinement. le contexte est plutot bien retranscrit. Mais malheureusement, j'ai détesté la dernière demie-heure. Dès le fameux moment dramatique en fait. C'est too much, c'est une vraie cassure avec tout ce qui se passe avant. Je trouve que ça ne fonctionne simplement pas. Ca quitte le coté chronique pour un coté "Shakespeare" qui ne va pas et qui, selon moi, n'était pas nécessaire. Ca m'aurait très bien contente que le film reste sur son coté immersion à Barbes.
Au final, il me reste un gout amer en bouche, car je trouve que le film a une moitié très sympathique et j'aime bien l'acteur.

Pareil.

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