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A man works for the unpleasant guru of a Scientology-like movement.

El famoso film expérimental où Soderbergh tient lui-même le premier rôle et qui est intervenu comme une sorte de reboot de carrière après ce que le cinéaste ressentait comme un épuisement et un enfermement artistique.

Bon, comme on dit, les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures hein.

Dans un premier temps, cet exercice de dé(con)struction du travail aliénant, du couple et des religions/sectes fashion a quelque chose d'amusant dans son caractère ludique, jouant avec les mots, avec le principe de dialogue, du sens des mots (on substitue un échange sensé par des mots random, on remplace les répliques génériques du quotidien par leur description, on double le texte d'un personnage dans un autre langue...) pour mieux évoquer une rupture de communication.

Mais très vite, l'éclatement narratif rend le film inégal avant de retrouver un même niveau, quand tout devient relou à force de partir dans tous les sens.

Globalement, c'est un peu un bazar formel dont Soderbergh recyclera des idées pour ses films suivants, que ce soit dans l'humour, le jeu avec les clichés, ou bien la narration et l'imagerie.
Son film précédent, le thriller A fleur de peau, présentait déjà une narration non-linéaire, donc je ne saurais dire que c'est cet essai qui a inspiré le même genre d'approches dans des films comme Hors d'atteinte, mais ce qui tient des projections mentales a clairement nourri certaines scènes de L'Anglais par exemple et Full Frontal me paraît moins être la simili-suite de Sexe, mensonges et vidéo, comme cela avait été initialement annoncé, que le film-parent de celui-ci.
D'un pur point de vue esthétique, il est évident que cet aspect granuleux/caméra portée - j'aurais juré que c'était tourné en 16mm voire en vidéo tellement c'est moche (mais non, c'est du 35mm) - a définitivement infusé le cinéma du bonhomme dans ses films de studio pour leur donner une patine indé/réaliste.

Mais en tant que pure expérience de spectateur, c'est pas très concluant. En tout cas, c'est trop absurde, poussif et bordélique pour me parler.

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