Forum de FilmDeCulte

Grâce à un mariage blanc avec une américaine, un français pense pouvoir obtenir la "Green Card" et s'installer définitivement aux États-Unis pour travailler. Bronte Parrish veut emménager dans un appartement qui ne peut être loué qu'à un couple marié. Pour ces deux inconnus, l'union de convenance semble être la solution idéale.

Bah alors les weirsexuels, pas de topic pour celui-ci? Pourquoi?

Pourquoi?

C'est vraiment la question qui m'a assailli dès les premières minutes.

Pourquoi ce film, Peter? Pourquoi, alors qu'il est au sommet de sa gloire suite au succès du Cercle des poètes disparus, il décide de faire ce film? Un film qu'il écrit! Seul! Son premier scénario depuis 8 ans. J'ai repensé au topic du QGJ sur les projets que les réalisateurs montent après leur plus gros succès et...cringe?

Si j'en crois Wikipédia, il a flashé sur Depardieu dans Danton et a écrit ce film spécifiquement pour lancer l'acteur aux States (il a reçu le Golden Globe du Meilleur Acteur dans une Comédie donc ça aurait été réussi si Gégé ne s'était pas retrouvé dans la sauce pour ses déclarations sur son passé de violeur) et le film aurait dû se faire avant son précédent mais l'acteur n'était pas encore libre.

Si l'on pouvait attaquer les leçons de Mr Keating pour leur vibe Académie-friendly, que dirait-on de cette simili-romcom qui tombe précisément dans tous les pièges que certains ici félicitaient Witness d'éviter en termes d'humour facile. La comédie était sans doute plus fraîche en 1990 mais sincèrement, Depardieu joue le stéréotype du français bon vivant (même s'il n'en fait pas trop), un peu pataud mais artiste, et qui cuisine (et là vraiment, j'ai moins eu l'impression de voir un personnage que son alter ego des pubs Barilla), et qui va finir par avoir à l'usure Andie MacDowell, botaniste écolo un peu coinços (va falloir m'expliquer avec quels revenus elle se paye un appart luxueux sur les toits de New York), à grands renforts de scènes de gêne quand on rencontre les amis ou la famille et autres séquences convenues et pas franchement très inventives.

Naturellement, le scénario fut nommé à l'Oscar, au BAFTA et aux Writers Guild Awards..........

Alors on reste bien heureusement au-dessus de ce à quoi ressemblerait la version Dany Boon, c'est pas une usine à gags beaufs ou slapstick sur-éclairée pour que la ménagère de moins de 50 ans ne veuille pas triturer la luminosité de son poste, mais bon formellement, ce n'est pas particulièrement inspiré non plus et il n'y a jamais non plus l'ambition des précédents films du cinéaste. Son regard anthropologique se limite à des clichés, l'intrusion de l'élément étranger dans un univers qui n'est pas le sien n'est somme toute pas disruptif, malgré le postulat il n'y a pas vraiment de réflexion politique sur l'immigration ou l'intégration...il n'y a donc que ce premier niveau de lecture de comédie romantique téléphonée - la mèche était carrément vendue par la tagline sur l'affiche : "The story of two people who got married, met and then fell in love" - qui ne parvient à s'extraire du déroulé un peu évident que par le biais de deux scènes : quand ils s'écrivent de fausses lettres chacun de leur côté et quand ils répondent à l'interrogatoire des services d'immigration, chacun de leur côté, évoquant ainsi leur ressenti pour de faux mais pour de vrai.

Ça commence très mal mais la suite n'est pas honteuse. Mais ça reste pas ouf.

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Son plus mauvais film. Juste quelconque.

Mais sinon c'est cool de voir que notre Gérard national a réussi à infuser un peu de son identité jusque dans les moindres détails du film :

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Lol

Oui c'est vraiment pas ouf. Si on oublie le nom du réalisateur c'est juste une romcom basique, pas trop naze, avec deux bons acteurs. je n'en ai gardé que très peu de souvenirs, mais je me souviens que la fin était bien.

Pas déshonorant non plus, mais vraiment dispensable. Et de fait, dans la filmo de Weir il fait tache (surtout après son triomphe du Cercle).

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Bah parce que c'est unanimement reconnu comme son plus faible / moins intéressant (il me semble que j'avais galéré à le trouver lors de ma rétro et je ne m'étais même pas décarcassé plus que ça car dans mes souvenirs c'était effectivement assez anodin).

Han le faux!

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Ecoute ça ma gueule et on en reparle:
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/plan-large/peter-weir-etats-seconds-5251581

Quand j'aurais fini la rétro.

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En vrai il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent pour une heure d'émission

Alors que dans celui-ci... https://www.cestplusquedelasf.com/podcasts/transformers

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Je vais me mettre ça kilou tiens.
En vrai j'ai peu parcouru les interviews de Weir, et s'il y a bien des aspects intéressants (ses apports dans les scripts de Poets ou Truman par exemple), on aurait surtout envie d'en savoir plus. Cela dit en faisant la vaisselle ca passe nickel.

Ah en effet pas de topic. Revu à l'occasion de ma rétro il y a deux-trois ans. J'ai toujours eu de l'affection pour ce film notamment parce que je l'ai vu jeune et que ça me renvoyait à ma propre "expérience de vie" et celle de mes parents entre la France et les USA.

C'est en effet pas dingo mais franchement pas la honte, je trouve ça hyper attachant grâce aux persos notamment, tu sens que c'est formuléïque sur le papier mais traité avec sincérité. A la limite il faudrait voir FRENCH KISS pour comparer.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Non mais ça, c'est vraiment nul.

Je m'attendais à un discours plus ouvertement baysexuel mais tu doses bien, c'est chouette

Faut lire le bouquin maintenant.

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