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Après ANGEL HAS FALLEN (pas vu), Gerard Butler retrouve Ric Roman Waugh pour ce nouveau mini-blockbuster financé indépendamment. La terre est sur le point d'être dévastée par une comète et Butler et sa famille doivent rejoindre un bunker au Groenland.

En gros c'est 2012 d'Emmerich mais en version "réaliste". On s'attarde moins sur les dégâts causés par les fragments de l'astéroïde que par la course effrénée de la famille Garrity à travers le continent américain pour survivre. Y a une ambiance "Fils de l'homme"/film de zombie dans cette débauche de courses-poursuites et de combats en mode "L'homme est un loup pour l'homme". C'est carré, ça se tient, et Butler et Morena Baccarin sont très investis.

Après, c'est un peu longuet pour ce que ça raconte et surtout y a un léger déficit de destruction planétaire. On aurait quand même aimé davantage de plans de métropoles dévastées. Et je déteste comment dans les films les chaînes d'info en continu relaient aussitôt TOUS les détails de ce qui vient de se passer alors qu'en vrai y aurait une confusion de malade qui durerait des heures.
Et lorsqu'ils font le point, ils alignent les plans best-ofs de destruction found footage en mode ça:

alors que dans la vraie vie ils auraient sans doute juste 30 minutes d'affilée sur des têtes parlantes devant des tentes:

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'ai bien aimé comment ils géraient le budget minuscule (35M$ ???), en ne montrant quasi aucune destruction autrement que via de pauvres extraits TV... Après, toutes les discussions (en voiture notamment) sont quand même bien connes. De même que le postulat "j'oublie mes médocs dans la voiture".

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

C'est pas bon mais ce qui est amusant, c'est la façon, comme le genre est assez circonscrit, dont se surimpressionnent des souvenirs d'autres films catastrophes. C'est Melancholia qui me revient souvent à l'esprit par exemple, que je n'avais pas aimé lors d'une première vision, puis appris à apprécier lors d'une deuxième involontaire. Aujourd'hui le film de Trier vient colorer de manière étrange cet actioner apocalyptique en faisant regretter qu'il ne s'arrête pas assez devant les détails atmosphériques, ou qu'il n'arrive pas à incarner suffisamment ces moments. Autre réminiscence, la fête sur le toit qui me rappelle Independance Day.
Quelques remarques éparses : le rôle des figurants est important dans un film pareil et là, la façon dont ils sont dirigés est trop mécanique. Gerard Butler est bon. Le film suit une famille qui se trouve séparée et donc doit relier deux fils narratifs afin de les réunir, ce qu'on sait qu'il va se produire. Ce type de narration est très télévisuel, cheap et ennuyeux.

Ouais c'est ma semaine Butler.

Et bah putain je trouve ça vraiment bien, pas loin d'être excellent. Moi j'ai pensé à La Guerre des Mondes, sans la réa virtuose mais avec des persos beaucoup plus attachants et une fin qui se tient (malgré les 3 dernières minutes dispensables). Non pas que j'aime pas le Spielberg, mais c'est un festival de réa et de VFX, avec au centre Tom Cruise et Dakota Fanning, pas des vrais gens.
Le film regorge de lieux communs, voir de poncifs, mais arrive à bien s'en démarquer :

Oui, j’ai rattrapé ANGEL HAS FALLEN par la suite et Ric Roman Waugh est loin d’être un mauvais.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste