Forum de FilmDeCulte

Aaaah que j'aime changer d'avis sur un film que j'avais pas aime!!
Eyes wide shut, depuis le debut, pour moi c'etait ce dernier film de Kubrick qui prouvait que oui, ce mec pouvait faire des erreurs, et ca me rassurait quelque part...

Et voila que je le revois hier soir, dans les sombres tenebres de mon studio aux murs denudes... Claque.
Ce qui me paraissait avant faussete du jeu d'acteur me parait maintenant genie de la coherence. Ce qui me paraissait un amas de peripeties pas interessantes et n'ayant pas de vrais liens entre elles me smeble maintenant tenir d'un harmonieux equilibre du decoupage, d'un genre tout nouveau (Kubrick dit d'ailleurs s'etre inspire de Pulp Fiction). Ce qui me semblait vraiment trop pessimiste et desespere me semble maintenant d'une incroyable serenite dans le denouement et le "message" general

... Et je pourrais continuer comme ca avec tout.

Et par contre, ce qui restait comme une des meilleures sequences que j'ai jamais vues est restee comme telle. Je veux bien sur parler de la scene-cle, centrale, monumentale, l'orgie sexuelle (et avant le rite de commencement Shocked Shocked ). C'est vraiment une scene hallucinee, cauchemardesque, renforcee par un defile de masques lugubres et par une musique envoutante et infernale.

A la limite, la seule atmosphere, la seule scene qui est peut etre un peu chiante est celle des revelations avec Ziegler dans la salle de billard. Un spectateur attentif aura tout compris a l'histoire, donc j'en deduis que cette scene sert a creer un autre sentiment que celui de la surprise. Mais je vois toujours pas bien quoi...

Enfin globalement c'est selon mon humble avis l'un des plus grands films des dix dernieres annees, si ce n'est le plus grand (serieusement...)
C'est 6/6.

Plus beau film du monde.

Film sublime, sans doute l'un des trois ou quatre plus grands de ces quinze ou vingt dernières années, et qui s'assoit chaque année un peu plus dans le siège confortable du n°1. C'est d'une ampleur rare, d'une beauté incroyable (ce visuel, cette photographie, ces plans d'extérieur...), c'est tellement imposant. Presque étouffant (comme tous les Kubrick), dans le sens où Kubrick nous happe, nous hypnotise, et ne laisse aucune porte de sortie, aucun plan, aucune ligne de dialogue susceptible de nous faire décrocher. C'est magistral, de la manière des quelques très grands films qui parsèment le siècle (des Visconti, des Lean, etc.).

Je suis rassuré de voir Malick refaire des films, sinon Kubrick serait resté le dernier "grand".

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

est-ce vraiment ça le bon cinéma ?

enfin je dis ça mais pour ma part, j'ai pas du tout été happé, hypnotisé ou je ne sais quoi. juste vaguement ennuyé. donc bon.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Il ne me semble pas avoir tenté de définir le bon cinéma dans ma phrase. Mais pour ma part, oui, j'admire ce côté "étouffant" chez Kubrick. Cette façon de ne laisser aucune place au hasard et de contrôler absolument tout ce qui entre dans le champs, malgré l'ampleur du projet.



Un très grand film, surtout de ce genre, n'est pas forcément fait pour marcher sur tous les spectateurs. Et quand ce n'est pas le cas, il génère forcément de l'ennui (c'est mon cas sur Le Guépard, par exemple).

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bon.




il faut le voir dans une belle salle.

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euh non... pas forcement

si si

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Non non

Tu m'ôtes les mots de la bouche.

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Bon j'ai tendance à considérer Kubrick bien au dessus de Lean (mais c'est parce que je le connais trop mal, mes visionnages remontent à trop loin. Tu conseilles lesquels ?) et de Visconti (même si j'aime beaucoup parfois), mais c'est dur de ta part de limiter le cinéma actuel à un seul grand, c'est à dire Malick vu que Kubrick est out. Je trouve qu'il y a du monde largement à la hauteur, ne serait ce dans le cinéma américain, mais peut être pas sur le mode de la grande fresque comme ces derniers, plus sur un cinéma "discret et engagé", moins ostensiblement monumental... je pense à Ferrara bien sur, Lynch également.

Faudrait que Cimino tourne à nouveau... Le salaud.

Dans le sens de "grand", je parlais surtout de l'ampleur, de la rareté, ... j'aurais du dire "gros", finalement .
Ce genre de cinéastes qui ne tournent que des très gros trucs, des projets démentiels sur plusieurs années et s'en sortent systématiquement avec les honneurs. C'est pourquoi je parlais de Malick et que je mettais volontairement de côté, par exemple, un Lynch (que j'adore, en dehors de son dernier film).

Ce n'était pas vraiment une remarque qualitative sur le travail des autres (parmi lesquels beaucoup de cinéastes que j'adore, des Mann, Spielberg, Lynch, Desplechin, Moretti...). A la rigueur, le seul de ce genre aujourd'hui serait Cameron. Le Coppola des années 70, par exemple, me manque terriblement. Pareil pour Cimino, effectivement.

Pour Lean, j'admire beaucoup ces gros films connus (Le Pont..., Lawrence d'Arabie...), mais je crois que c'est avec La Route des Indes que je me suis vraiment rendu compte de l'intelligence et de la finesse de son cinéma. Je conseille vraiment ce film, notamment à ceux qui aiment Ivory pour se rendre compte de la différence (Ivory ayant adapté le même auteur).

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je ne comprends plus.
je croyais que Le guépard t'ennuyait.

pour Lean, il faut voir La fille de Ryan en plus de Lawrence d'Arabie.

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Je pensais que tu parlais de Eyes Wide Shut.

Quoi qu'il en soit, je ne pense pas que ce soit du à l'écran. Enfin, c'est un peu subjectif, là. Disons que je n'ai jamais trouvé ça obligatoire pour apprécier un film.

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C'est bien ce qu'il me semblait, c'était donc l'aspect monumental, ça m'étonnait aussi, tu es assez passionné et pas assez aigri pour limiter le cinéma à un gars, aussi grand soit il.

Merci pour les conseils sur Lean, j'ai d'ailleurs La Fille de Ryan sous la main...