Forum de FilmDeCulte

Lara, adolescente de 15 ans, s'impose une discipline stricte pour devenir danseuse étoile. Assignée homme à la naissance, le parcours s'annonce un peu plus difficile pour elle.

Premier film belge auréolé de plusieurs prix à Cannes.

La grande force du film est son acteur principal (Victor Polster, peut-être le fils d'Anton), qui porte le film et son part pris de mise en scène. Il est de presque tous les plans et dégage un truc vraiment incroyable.

J'avoue avoir été charmé dans un premier temps par le fait que l'environnement de Lara est bienveillant (très beaux rôles du père et du psy par exemple), que tout (ou presque) est favorable à son évolution, et que l'on soit en empathie avec cette ado prisonnière de son corps. Ca fonctionne plutôt bien, il y a des belles scènes (la réaction de Lara après que l'instit de son petit frère l'a bien prise pour un fille, les scènes de danse), mais je trouve également dommage, de ce fait, d'évacuer tout propos politique plus global. Bon, c'est une une chronique adolescente, mais on pouvait espérer que le film arrive à dépasser au moins un peu ce cadre.

Ca reste un très beau premier film qui se tient très bien. Un cinéaste à suivre.

Bien aimé aussi, j'ai été particulièrement touché par la relation de Lara avec son père qui est un personnage superbe, qui ne veut que le bonheur de sa fille. Et je trouve l'écriture assez fine avec des moments d'incroyables violences qui n'y paraissent pas (la question du prof au début sur les vestiaires, le moment de la douche etc...). En effet l'acteur principal est extraordinaire, c'est vraiment une performance totale et s'expose complètement.

Après je trouve que cette histoire de danse est presque superflue. Si je comprends son intérêt au sein du scénario et de ce que ça représente pour Lara (passer de danseur à danseuse), c'est quelque chose qui semble finalement peu signifiant pour l'ensemble et qui est d'ailleurs un peu laissé en friches à la fin. Je crois que j'aurais presque trouvé plus fort que le film se contente de suivre une adolescente lambda.

Mais ça reste un film fort et très émouvant. Assez impressionnant pour un premier film.

4/6

Sinon je découvre que le film est détesté par une certaine presse (uniquement anglo-saxonne j'ai l'impression) qui reproche au réal d'avoir fait un film de "cis" qui donne une représentation négative des trans en se focalisant sur la transformation du corps et non la psychologie. Argument absurde à mon sens mais j'ai trouvé un article plutôt intéressant même si à moitié rempli de conneries (le lien portnawak avec Black Swan et le fait que le film se rapproche du film d'horreur): https://www.intomore.com/culture/netfli ... -all-costs

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CroqAnimement votre

Voilà, malgré la métaphore omniprésente (mais jamais lourde) de la danse et malgré quelques scènes qui font "passage obligé", c'est vraiment une grande réussite. Après le film ne m'a pas particulièrement bouleversé, mais il est admirable de bout en bout et à tous les niveaux. La justesse de chaque instant, les seconds rôles magnifiques (une nouvelle vie commence pour Arieh Worthalter), l'amour énorme porté au personnage, le "travail" sur le corps, le choix malin de la lutte intérieure (et non contre les autres), tout cela touche énormément. Mais le film ne serait évidemment pas le même sans Victor Polster, mec qui n'avait jamais joué et qui était né pour le rôle, il est extraordinaire, je n'a pas d'autre mot.
Sinon, oui, pour un premier film c'est carrément impressionnant de maîtrise. Un cinéaste est né et il peut aller très loin.

Bref c'est vachement bien, et le film s'impose d'emblée comme référence sur le sujet.
Je vous dis pas le carton monumental prévu en Belgique..

5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je sors de la projection. J'ai beaucoup aimé. Impressionnant de maitrise pour un premier film. Comme tout le monde, l’interprétation de Lara est grande.


Perso la toute fin m'a gênée.

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Pareil, la fin n'est pas ce qu'il y a de plus réussi dans le film.

Après, ça ne gâche pas la force du film, heureusement.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je suis d’accord sur le principe mais en même temps le film ne prétend pas faire œuvre universelle sur un sujet, c'est la trajectoire d'un personnage, de ce personnage et il prend cette décision à ce moment là. Surtout que

Par contre d'accord avec Arnotte

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CroqAnimement votre

Oui, je pense qu'on parle de la même chose.

Exactly.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

On est tous d'accord

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D'accord avec vous sur le fond, et en même temps j'ai du mal à savoir ce qui me manque pour apprécier encore davantage. Je crois que c'est du au fait que le film suive une trajectoire un peu trop droite, dont il s'écarte à peine

Mais je rejoins tout de même l'enthousiasme général, et effectivement pour un premier film c'est bien prometteur !

4/6