Forum de FilmDeCulte

Avec un pote, y a quelques semaines, on savait pas quoi mater, alors on s'est rabattu sur Le Flic de Beverly Hills. Bon délire.
Du coup, la semaine d'après, on s'est enquillé Le Flic de Beverly Hills II. Meilleur délire.
Et hier, par souci d'exhaustivité malvenue, on a regardé Le Flic de Bervely Hills III. Hugo délire.

Je savais que le film était mauvais mais l'ayant vu seulement quand j'étais gamin, j'aurai pas su dire pourquoi il l'était. Le revoir hier, ça m'a permis de situer la chose.

Outre la perte de Simpson/Bruckheimer à la prod, ce qui garantissait déjà un film où l'action allait être bien moins gérée (surtout avec John Landis à la réa quoi), tu as aussi John Ashton (Taggart) qui disparaît. Et son remplaçant est bidon.
De toute façon, même Judge Reinhold (Rosewood), qui est toujours là, est inexploité.
Dans les deux premiers, y a une excellente dynamique qui se crée dans le trio Foley/Rosewood/Taggart et qui est totalement absente ici.

Même Murphy a calmé le jeu.
Dans les deux premiers films, tu sens toute l'impro et le talent comique de l'acteur qui viennent transcender des scénars de films d'action basique. Tu sens que caster Murphy apporte un tout autre angle à ce banal polar, d'un coup le flic a des méthodes de truand, se faufilant là où il faut pas, foutant la merde, ou s'improvisant mille et un personnages pour feinter tel ou tel garde/secrétaire/employé, etc.

Dans le 3, y a pas ça.

In a 2005 interview, John Landis claimed that Eddie Murphy worked against the comedy of Beverly Hills Cop III. Landis said that the movie "was a very strange experience. The script was not any good, but I figured, 'So what? I will make it funny with Eddie.' I mean, one of the worst scripts I ever read was [the original] Beverly Hills Cop. It was a piece of shit, that script. But the movie is very funny because Eddie Murphy and Martin Brest made it funny. And with Bronson Pinchot...that was all improvised. Everything funny in that movie is not in the screenplay, so I thought, 'Well, we will do that.' But then I discovered on the first day when I started giving Eddie some shtick, he said, 'You know, John...Axel Foley is an adult now. He is not a wise ass anymore.' I believe he was very jealous of Denzel Washington and Wesley Snipes doing these [straight roles]. So, with Beverly Hills Cop III, I had this strange experience where he was very professional, but he just was not funny. I would try to put him in funny situations, and he would find a way to step around them.

Le mec a côté de la plaque.

C'est sûr que c'est pas le scénario qui allait aider. L'infâme Steven de Souza (Commando, 48 Hrs., The Running Man, Die Hard, Die Hard 2, Judge Dredd, Tomb Raider 2, Street Fighter, Hudson Hawk), un mec qu'on aurait dû euthanasier le 31 décembre 1989, a de son propre aveu voulu écrire "Die Hard dans un parc d'attractions".
Seulement, ils ont coupé toutes les scènes les plus chères et du coup, cette seule bonne idée du film (le décor où se situe l'action) est sous-exploitée aussi.
Tu sens que Landis en saisit la nature quasi-métafilmique, et il joue d'ailleurs par moments sur une certaine autodérision (Axel qui se déguise en éléphant de cartoon) à la limite de la parodie (le super flingue qui fait aussi lecteur CD et micro-ondes), mais c'est complètement raté.

C'est pas drôle. C'est mou. C'est nul.

Vivement le 4 par Brett Ratner (et le pire, c'est que je suis sincère).

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Le 3 c'est celui inter-minable dans le parc d'attraction ?

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On a frôlé la fissure anale...

Oui.

Avec un cameo de George Lucas.

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Martha Coolidge, Joe Dante, Arthur Hiller, Peter Medak, Barbet Schroeder, George Schaefer, John Singleton, Ray Harryhausen

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"Je suis prêt à accepter une tonne de qualité chez Spielberg" Lohmann

Ouais j'avais capté Schroeder et Singleton. Pas les autres.

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Ah mais moi non plus hein.

"Martha Coolidge", sans déconner.

Et puis de toute façon ça ne vaut pas :

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"Je suis prêt à accepter une tonne de qualité chez Spielberg" Lohmann

purge monumentale dans mes souvenirs , je crois que je me suis endormi devant par moment.

0/6

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- Nazi violent 1961-2013?
"my... "double anale", c'est ce que je crois?" Chlochette
"J'ai toujours aimé la culture nain" Sponge

Ah ouais putain la gêne a rarement été autant occasionnée.

Je le kiffais gamin, largement plus que le premier. Pas revu depuis facile 20 ans, alors que les deux autres m’ont accompagné au fil des années. Aucune raison de douter des précédents messages. Au fond, je savais.

Un troisième volet placé sous le signe non pas tant de la médiocrité mais pire encore, de la fadeur. Rien qu’à l’image, tout et tout le monde est constamment suréclairé, l’artificialité stylisée du II laisse la place ici à une ambiance à la limite du télévisuel. Murphy veut se prendre au sérieux et livre une performance timorée, dans l’évitement, dénaturant presque complètement le personnage : il y a une scène où il explique qu’il va aller dans un endroit pour y foutre la merde, une autre il se fait avoir et perd, laissant dans les deux cas son indignation prendre le dessus sur la ruse et le sens de l’adaptation. Quelle catastrophe pour le personnage. Les dialogues sont souvent lissés à l’extrême, génériques, sans aucune aspérité ni saveur malgré les grossièretés plus fréquentes.

Il y a quelques qualités quand même. Les antagonistes restent réussis, plus incarnés et vicieux que la bande de tocards échappés d'un clip de new wave du II. Bon casting en plus à ce niveau, entre John Saxon et Stephen McHattie, bonnes gueules et manières de salauds en haut de la chaîne alimentaire. Leur plan a le mérite d’avoir des longueurs d’avances sur Foley. Mais entre le style d’ensemble, le manque de mordant d’un Foley voulu plus « sérieux » par Murphy et l’écriture tiède et fonctionnelle, l'absence de rythme, de surprise, on voit plus ce que tout ça aurait pu donner avec la fougue formelle du II couplée à l’écriture hyper habile du I. Au final, ça donne un truc générique 90’s, le cul tiré entre comédie facile pour gosses et ambition de polar/actioner post Die Hard. Impossible à prendre au sérieux.

Petit détail amusant, la mascotte ajoutée au bestiaire du parc d’attractions pour rendre hommage à Foley est un renard. Dommage qu’un clin d’œil aussi on point se fasse dans le plus faible des trois films.

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Looks like meat's back on the menu, boys!