Forum de FilmDeCulte

L'histoire du musicien Nathaniel Ayers. Atteint de schyzophrénie puis sans abris, il joue du violon sur les trottoirs de Los Angeles. Un journaliste du Los Angeles Time, Steve Lopez, le prends sous son aile.

Sympa. La banalité de l’histoire (tirée de faits réels) et le rythme un peu planplan sont contrebalancés par une mise en scène à base de longs travellings, plans à la grue vertigineux, plans-séquences et trips visuels qui rendent le tout très classe. Dans le genre expérimental, on a même droit à une petite séquence “visualisation de musique windows media player” pendant l’écoute d’une musique avec des flashs et des lumières qui explosent au rythme de ce qui est joué. L'idée est casse gueule, ptet que j'ai aimé car j'étais fatigué et que j'ai du coup vraiment eu l'impression d'être stone. C’est vraiment un film à voir au cinéma, contrairement à ce que je me disais en y allant.

Reste que le film, malgré la gravité de certains thèmes évoqués (Schizophrénie, Katrina, Irak, rien que ça), manque de punch au niveau émotion. Je demande pas de chialer, mais j'ai eu du mal à m'attacher aux persos : pour ma part, Jamie Foxx m’a saoulé en clochard tarré dont on ne comprend pas un mot lors de ses délires, tu sens la prestation forcée et assez basique genre "je parle le plus vite possible de trucs sans sens et HOP, je suis schyzo". Et Robert Downey Jr est très bon mais sans tellement se forcer.

Le film est assez drôle par moments, et se permet même de montrer deux petites scènes scato. Étonnant.

4/6

Plus uro que scato mon cher Deud'.

Reviens-moi m'avait hissé Wright dans des hauteurs insoupçonnées et là on se remet à raser le plancher des pâquerettes avec un Foxx au comble de la perf cabotine (DJr aussi, mais ça reste dans la droite lignée de ses personnages types du sniper à l'ironie aiguisée), une manière de se raccrocher à un sujet social comme si on agrippait une racine en haut d'une falaise. Du coup, la seule chose qui vaille le coup, dans l'illustration virtuose du pouvoir de l'art et de la musique à coup de plans de grue et de travellings Pleyel, se voit davantage qu'elle ne subjugue, repoussée constamment à la lisière de l'émotion, et la narration tarabiscotée apparaît plus comme un gadget au plan-plan cousu de fil blanc général. Menfin ça reste plaisant. Oui en fait c'est le même avis qu'au-dessus sauf que je mets moins.
2-3/6

Sortie annulée!

BIM. Pourtant, en dehors de la qualité du film (putain j'ai noté ça 4, jdevrais reprendre ma bonne vieille habitude de rien noter avant d'attendre 1-2 ans, là je suis plutôt à un petit 3/6), ya deux gros acteurs et un réal qui monte, étonnant je trouve... Non ?

Pas plus que de virer Philip Morris du planning des sorties un mois avant alors que le film figure sur tous les teasers de la rentrée du cinéma.

Ouais mais ça on s'en fout, ya des pédés dedans.

Ils ont sorti The Reader et sortent The Hurt Locker.
Cuilà sortira aussi.

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The reader ils sont bien obligés c'est quand même l'oscar. Démineurs ça sent le film Publicis.

Ah mais j'ai pas dit que ce serait autre chose qu'une sortie technique...

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Gros coup de coeur pour ce film découvert dans un avion et revu en divix. Adoré le propos sur le journalisme, la construction élégante du film et son propos, aussi, tellement "polémique" (mince des pauvres à Los Angeles) que la sortie US a été retardée (sic)

5/6

Il y a la vision de LA, le rapport du journaliste avec sa ville, tout ça est superbe. Et le film ne verse jamais trop dans la rainmaniaquerie insupportable (ce que Rain Man n'est pas, mais tous les ersatz merdique qui l'ont suivi le sont), et j'adore tout le début, la longue scène où il filme le milieu des clodos, de nuit, est sublime, terrifiante et poétique...L'envers du rêve américain, la tristesse mélancolique des nuits où tout s'éteint. Scène ultra forte.

Et puis ça se casse un peu les dents sur la seconde partie, j'ai pas mal décroché notamment du fait que le film commence sévèrement à tourner en rond, on se demande où et comment ça va se terminer, et la fin déçoit, à trop chercher à éviter le happy end. Pour le coup, Levinson avait mieux réussi sa conclusion, à l'époque.

Après, je trouve que le traitement est courageux et Downey Jr. est VRAIMENT excellent, jamais en sur-régime, jamais en mode Downey jr. Le film aurait gagné à parler de son personnage, la schizophrénie de l'autre est plutôt emmerdante.

(oui, je compare sciemment le film de Wright avec celui de Levinson, parce que les deux parlent essentiellement de la même chose, un personnage essaie égoïstement d'en sauver un autre, alors qu'il cherche au fond à se sauver lui-même...Le traitement diffère)

4/6

Oui, c'est sur ce point là que je suis sceptique à propos du film. Tu vois bien qu'il essaie d'éviter le gras ou le sensationalisme, c'est cool, mais du coup on se demande un peu où tout ça mène.

Sorte de mix Rain Man/Shine qui m'a plutôt ennuyé parce qu'un peu trop sur une note tout le long, et le long c'est deux heures, donc ça fait beaucoup, n'en déplaise à Wright et ses jolis travellings (Anna Karénine avant l'heure, dans la rédac) et autres expérimentations visuelles (la musique en couleurs, scène qui dure trop longtemps, comme globalement toutes les scènes de musique).

Downey Jr. essaie d'être sobre, Foxx n'essaie pas une seconde.
Mais ils sont bons tous les deux.

2-3/6

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