Forum de FilmDeCulte

Le film qui confirme l'immense talent de Joe Wright. D'apparence austère dans sa photo et ses bandes annonces, Atonement se révèle comme un excellent drame anglais. Certes, on sent le poids de la simplification de l'adaptation dans l'enchaînement des séquences, mais la mise en scène, les décors et les acteurs servent une histoire admirable de jalousie et de condamnation dans une angleterre en transition mais encore corsetée par les couches marquées de sa société.
Et Joe Wright a un talent fou pour filmer la campagne anglaise baîgnée de soleil qu'on avait déjà remarqué dans son excellent Orgueil et préjugés.

Tout pareil, je soulignerais en plus tout le travail sonore qui ajoute un degré supplémentaire à toute la thématique de la confusion qui traverse le film.

Et puis gros coup de coeur pour un superbe plan séquence, qui dure et dure et dure avec une très belle photo, et une sorte de côté ennivrant...

4,5-5/6

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Adaptation d'un roman de McEwan - Expiation -, ce prétendant pour les prochains Oscars est assez intrigant tant il ressemble à Angel de Ozon, avec plus de romanesque et moins de perversité, mais toujours avec Romala Garai... Film en trois partie. Le début au sein de la bourgeoise anglaise - très James Ivory -, avec une Keira Knightley définitivement sex-symbol... (la sortie de la fontaine oh my god). Ensuite la partie seconde guerre mondiale avec des plan-séquences impressionnants mais trop illustratifs et enfin la troisième partie centrée sur le personnage de la jeune fille.

Dans l'ensemble, je trouve l'émotion curieusement absente, peut-être trop de survol du roman? - mais le film reste un bel objet qui joue habilement des clichés du genre (peut-être trop)...

3-4/6

ah je savais que ça plairait aux fans de Keira

Tu l'as lu?

Tu me répondras dans quinze ans. Sinon je viens de voir Le dernier roi d'Ecosse et en conséquence j'irai le voir juste pour James McAvoy.

1e partie très bonne, 2 scènes top sensuelles, excellente mise en place, atmosphère parfaite; la 2e partie (la guerre) m'a ennuyée assez vite, trop de clichés (le plan séquence est en effet incroyable mais assez inutile en fait); dans la 3e l'intérêt revient même si là encore on a des clichés.
La photo est absolument sublime, les acteurs très bons, et on ne peut s'empêcher de penser aux Oscars...
4.5/6

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Janet

J'aime bien la première partie et j'aurais préféré que le film reste sur cette tension-là.

Je trouve qu'ensuite on se trompe de personnage (je sais pas ce qu'il en est dans le roman), pour moi l'intérêt c'est Briony, sa perversité, le trouble qui s'invite dans sa tête comme une étrange musique transformant le réel (la bande son est très réussie), le fait que ça soit elle le moteur, que le titre parle d'elle. Finalement on se retrouve une bonne partie du film avec une romance contrariée par la guerre qui n'est pas super palpitante à mes yeux... un peu du Minghella pour son amour des belles images (c'est très joli, même si c'est juste joli pour l'être, cf le plan séquence impressionnant qui vaudra à Wright sa nom' aux Oscars mais qui est là... juste pour être là) mais sans le sens du romanesque. C'est trop froid. Moi je ressens que dalle pour les deux acteurs, et Keira Knightley confirme à mon sens qu'elle a tout de l'admirable mannequin (elle porte super bien ses robes et ses bijoux), mais rien de l'actrice.

La construction un peu mécanique, les problèmes de personnages, le jeu froid... ça me laisse une légère impression de congelé (mais soigné).

3/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Euh...

(bon, je donnerai mon avis plus tard...)

Spoilers!

Pendant une bonne heure, j'étais au taquet, violemment, le talent en revenant à Joe Wright, qui fait ici une démonstration de réalisation assez forte. La beauté, le rythme (sur la musique de Marianelli, très Yaredienne, encore une fois sublime), les idées. Tout le début, puis le passage durant la guerre, me rend assez fou.

Et puis je décroche doucement, faute au personnage de Briony qui m'intéresse moins, qui me semblait un bel accessoire et qui devient trop central, à cette version fausse. J'aurais aimé rester dans le romanesque, et on dérive dans le film "d'expiation". Alors certes, il y a la scène de Rénier qui est chouette, mais ce n'est plus le même trip, c'est pesant, expédié... Et ce retour au présent, l'interview (et ce rembobinage sec), me casse le film, littéralement. Et le bref retour aux amants ne parvient pas à me faire raccrocher.

Mais rien que pour l'envoutante et géniale première heure, ce film vaut pour moi le déplacement. La maison, la lumière, le jeu, la musique, la perversité, la beauté, la gamine...BAM!

La participation de Minghella (l'interviewer) et de Hampton (qui scénarisait autrefois Ivory) crée une paternité assez franche au film. Ce n'est pas pour me déplaire, perso je suis acheteur de ce genre de films.

4.5/6

A-t-elle appris à fermer la bouche depuis Orgueil et préjugés ?

Bon... ATTENTION SPOILERS

LE DEPART

Comme tout le monde, j'aime beaucoup la première partie, surtout la géniale Saoirse Ronan, véritable révélation. Ce décalage entre la naïveté pré-adolescente et la complexité des sentiments amoureux, c'est très bien rendu, très simplement, avec une influence rashomonienne bien digérée... Keira et McAvoy sont très bien.

L'ABSENCE

Deuxième partie : on dirait que Joe Wright a été remplacé par Edward Zwick avec cette illustration très soignée de scènes de guerre, sans aucune originalité : les cadavres d'enfants, les soldats sur la plage, avec d'ailleurs un plan-séquence virtuose mais qui sent bien plus l'épate gratuite qu'autre chose... Et l'hommage au "Quai des Brumes" est trop appuyé...

LE RETOUR

Troisième partie : l'excellente Romola Garai relève l'intérêt avec une performance toute en retenue. Et on se rend compte que décidément, Keira n'est absolument pas LA star du film, et que sa nomination aux Oscar serait abusée (ok pour un second rôle, à la limite, mais là.... )

Epilogue : Touchant dans son intention (la fiction plus forte que la réalité, le mensonge qui devient un bien et non plus un mal...) mais qui sonne comme une démonstration trop appuyée, sans véritable réflexion derrière (les amants sur la plage, c'est quand même gnangnan, hein)... On pense évidemment à Shyamalan pour cette façon de déconstruire la narration, mais chez lui, c'était plus réfléchi, ça avait bien plus de profondeur...

Bon, j'aime beaucoup la photo, la musique, certaines idées visuelles et sonores (le bruit de la machine à écrire, les claquetis du briquet) et l'ensemble n'est pas vraiment désagréable.. Mais j'en suis ressorti avec la désagréable impression d'un film un peu trop manipulateur pour mieux cacher ses ficelles et ainsi tirer sur la fibre émotionnelle du spectateur...

3/6

On essaye de faire profil bas pour pas passer pour des vendus genre on a aimé le film juste pour elle...

Mais elle est totalement hallucinante, en maillot au bord de la piscine, trempée dans la fontaine ou dans la robe verte c'est du petit lait.

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A priori elle ne le sera pas, à moins qu'elle ne refasse le coup d'Orgueil et préjugés où la situation était la même: absente des SAG et globalement des prix de la critique alors que Zhang Ziyi (les 4 autres étant assurées) était devant au nombre de distinction (dont la nomination-ticket gagnant aux SAG), et finalement c'était elle la 5e à être nommée. Là cette année (je mets Cotillard, Christie et Page de côté car elles, c'est fait) elle est en retrait par rapport à Jolie et Blanchett mais ces deux-ci n'ont pas de film pour les "soutenir" et sont prenables.

non en fait elle va être nommée

C'est la gamine qui est vendue comme "second rôle" dans la promo.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Ce serait plus mérité en effet...

Au fait, qui pourrait m'expliquer un peu la scène avec Renier? Merci bien !

(et je ne m'attendais pas à un caméo de Vuillermoz et Abelanski, l'hallu totale... )