Forum de FilmDeCulte

Face à la détresse d’une jeune mère et son fils, une infirmière décide de tout mettre en œuvre pour les aider, quitte à défier sa hiérarchie.

Le pitch et surtout la bande-annonce, qui m'avait surpris, laissaient entrevoir un huis-clos en temps réel particulièrement tendu mais le film en lui-même ressemble davantage à une illustration d'un sujet pour Les Dossiers de l'écran, pour reprendre l'expression chère à FingersCrossed. Un peu programmatique, pour ne pas dire prévisible, le récit manque de fiction, de tension, pour se hisser au-delà d'une simple captation des paradoxes cristallisés par le titre : qu'est-ce qui est vraiment dans l'intérêt d'Adam, le priver de sa mère aimante mais néfaste malgré elle ou ne pas rompre leur lien essentiel dans l'espoir de guérir les deux?

Le scénario a l'intelligence de ne pas faire de la mère une pauvre victime innocente lésée par le système, quitte à la rendre antipathique et dure à cautionner dans ses choix, tout en établissant bien que la hiérarchie et les protocoles, sous couvert de bien faire, ne mettent pas nécessairement l'humain au cœur de la question. Et la mise en scène est moins limitée que dans le précédent Wandel, qui restait "à hauteur d'enfant", et sa direction d'actrices toujours top. Mais du haut de ses 78 minutes, ça reste tout de même un peu léger.

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Ah j'ai bien aimé pour ma part, mais je suis team Anamaria.

Je trouve les trois persos formidablement dirigés.

Euuh Team Léa, non?

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Pas du tout aimé. Trouvé ça vraiment lénifiant et totalement fabriqué dans son petit manuel post Dardenne "plan épaule sur la nuque". C'est à la fois beaucoup trop écrit et pas assez, aucune compassion pour ce personnage de mère isolée paumée, peut-être mentalement instable (qui considère que la nourriture de l'hôpital est du poison) et qui met sciemment son enfant en danger et aucune compassion pour cette infirmière dont on ne comprend pas du tout cette soudaine passion pour ce cas particulier (parce qu'elle a été mère célibataire elle aussi ?). Le film ne veut rien psychologiser et rester sur des intentions mais à mon sens ça ne fonctionne pas, on est juste dans la démonstration en temps réel d'un drame hospitalier avec tous les clichés que ça comporte (paupérisation des services, toutes les couches de population, incompréhension à cause des coutumes culturelles/des langues, administration versus humain...).
Et étonnemment pas aimé le casting non plus, Léa Drucker bien trop raide et les seconds rôles globalement mauvais (Alex Descas que j'aime bien par ailleurs, sonne faux à chaque réplique). Je ne sauve qu'Annamaria Vartolomei intense et trouble. On se demande si le film n'aurait pas gagné à jouer l'intensité à fond et à être réalisé en plan-séquence tant on sent que c'est l'unique projet du film. J'avais déjà peu goûté Un monde mais encore moins apprécié celui-là et assez surpris par la récéption enthousiaste de ce genre de cinéma d'auteur pour les nuls.

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CroqAnimement votre

En tout cas merveilleuse bande annonce old school en Belgique qui condense tout le film, en en exposant clairement les enjeux (l'Hôpital Velpeaux vs Maman) en rend sans doute superflue la vision.