Forum de FilmDeCulte

Un jeune homme d'origine modeste est accusé de parricide et risque la peine de mort. Le jury composé de douze hommes se retire pour délibérer et procède directement à un vote : onze votent coupable, mais la décision doit être prise à l'unanimité. Le juré qui a voté non coupable, contraint de se justifier, explique qu'il a un doute raisonnable et que la vie d'un homme mérite bien quelques heures de discussion. Il s'efforce alors de les convaincre un par un.

Remake télé réalisé par un Friedkin en défaveur à partir d'un scénario updaté par l'auteur des versions originales lui-même (oui car j'apprends qu'avant le film de Lumet, il y avait déjà eu un programme TV de 60min), étrangement sans personnages féminins alors que c'est contemporain, mais avec une diversité raciale vaguement incorporée dans le texte, ce qui permet de donner un peu de relief supplémentaire.

Je ne me souviens malheureusement pas suffisamment de son prédécesseur (que j'avais trouvé très bien écrit et mis en scène mais sans m'en "retourner la nuit" lors de ma découverte il y a près de 10 ans et que j'apprécierais sans doute davantage aujourd'hui) mais je crois comprendre que cet exercice ne s'en distingue narrativement pas, à quelques détails près. Et c'est vraiment d'un exercice qu'il s'agit, pas une expérience à la Psycho de Gus Van Sant, mais une façon de montrer que l'exact même matériau n'a pas pris une ride tout en le rafraîchissant un peu formellement. Il y a beaucoup de filmage à épaule que je ne trouve pas forcément indispensable mais qui apporte une certaine immédiateté, comme le jeu plus naturel des comédiens (et le casting multigénérationnel de gueules connues, de William Petersen et Edward James Olmos à Tony Danza et James Gandolfini en passant par Armin Mueller Stahl et Ossie Davis), même s'il reste la prestance old school des anciens (le face-à-face Jack Lemmon/George C. Scott).

Il me manque peut-être un choüia d'humain, davantage de gros plans de réactions sur les visages des jurés se sentant changer de bord, mais en l'état, Friedkin renoue avec ses débuts dans le huis-clos tendu, de façon plus convaincante que sur L'Anniversaire mais moins que sur Les Garçons de la bande (et les 20 minutes supplémentaires par rapport au Lumet sont sans doute de trop), et c'était peut-être une bonne manière de se ressourcer pour revenir en force (enfin, je dis ça mais je n'ai aimé aucun de ses films suivants).

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Je crois avoir découvert cette version avant le Lumet à cause de Tony " madame est servie " Danza. J'en garde bon souvenir même si forcément il souffre de la comparaison avec le Lumet à postériori. ( plus dans l'idée, y a t'il une valeur ajoutée à cette nouvelle version ?)

Comment as-tu réussi à le voir ?

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There is no such thing in life as normal

Téléchargé sur Darkino.

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Merci.

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