Forum de FilmDeCulte

Et bah j'ai trouvé ça un peu chiant.

J'aime beaucoup le générique, avec cette zique de Herrmann et ces spirales de Saul Bass qui posent tout de suite les bases d'un film bien moins dans le polar à suspense hitchcockien que j'attendais mais davantage dans une sorte de thriller psychologique aux accents de rêve et de torpeur, et j'aime beaucoup la première séquence, comme toutes les autres séquences de vertige, avec ces transtravs qui devaient être l'équivalent du bullet time pour le public de l'époque en matière d'effet de mise en scène inédit provoquant une sensation folle. En règle générale, j'aime quand la forme y va à fond, comme dans cette incroyable séquence de rêve, bien plus envoûtante que celle, pourtant conçue avec l'aide de Dali, de Spellbound.

Le souci, c'est que ça dure 2h08, et le reste du temps, malgré le jeu de motifs parsemés ça et là, malgré la beauté plastique du film, ses cadres et ses couleurs, son San Francisco mi-romantique mi-onirique où vaque Madeleine comme un fantôme, j'ai trouvé ça vraiment trop long.

Outre la prévisibilité du récit pour un spectateur découvrant le film en 2016 (twist grillé au bout de 20 minutes), ces longues scènes de filatures ont tôt fait d'entamer mon implication et m'ont fait décrocher du film, qui peine par conséquent à me faire croire, malgré le temps imparti, à la romance entre les deux protagonistes.
J'aime beaucoup ce que le film raconte, dans son terreau psychologique fait de doubles, de spectres et de faux-semblants et d'obsession morbide, mais il ne parvient jamais à me le faire ressentir. Je ne demandais pas forcément un film palpitant, parce que ce ne serait pas plus approprié, mais j'ai tout de même regardé ça avec un ennui poli.

J'aurai aimé également une fin un peu moins convenue et plus couillue. Mais bon, on était en 1958.

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OMG

Étonnant. Je trouve que c'est un des plus facile d'accès. Et qui vieillit bien. Je me laisse toujours avoir par l mécanique narrative.

Tu l'as vu en noir et blanc ou dans sa version colorisée?

Sinon c'est le type même du film qui fonctionne mieux la deuxième fois

Vertigo a été tourné en Technicolor, il n'est pas colorisé.

Chef-d'oeuvre absolu que j'ai mis aussi un peu de temps à apprécier pleinement.

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CroqAnimement votre

Et bah c'était bien la peine d'argumenter...


Je ne le trouve pas dur d'accès mais justement trop long et trop prévisible aujourd'hui.


Comme j'avais grillé le truc, c'est un peu comme si je l'avais déjà vu

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Y a une certaine différence entre le temps nécessaire pour prendre la pleine mesure d'un chef-d'oeuvre et s'ennuyer en le regardant.

J'ose même pas dire que je lui préfère Rear window, Film Freak doit probablement s'endormir devant

Non mais je répondais à Cantal surtout.
Évidemment si on s'y est ennuyé la première fois peu de chances qu'on accroche les fois suivantes.

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CroqAnimement votre

Pas (encore) vu.

Mais, ouais, de tous ceux que j'ai vu, Vertigo est sans doute celui que j'ai le moins aimé (après Les Oiseaux).

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Je le défendrais probablement très mal, par contre il y a une multitude d'écrits sur ce film (puisque c'est l'un des plus analysés de l'histoire du cinéma) qui en parle très bien et que tu pourras trouver très facilement (si tu en as l'envie évidemment).

Ah mais je trouve le film intéressant hein, c'est richissime, mais l'expérience de spectateur n'était pas fructueuse.

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C'est ce que je voulais simplement signifier avec mon OMG, j'ai du mal à concevoir que l'on puisse s'ennuyer devant Vertigo, mais c'est peut être générationnel aussi.

J'ai eu la révélation tard aussi, à la 3e vision (mais j'étais trop jeune pour apprécier avant je pense). Aujourd'hui il est dans mon top 3. Il faut croire que c'est ainsi pour beaucoup de monde vu la récéption critique qui ne cesse d'enfler d'année en année : presque incompris à sa sortie, redécouvert dans les années 80, et depuis quelques années à peine devant Citizen Kane dans de fameux classements des "meilleurs films de tous les temps", ce qui me semble n'être que justice tant c'est le film qui incarne le mieux le cinéma pour moi.

Ce qui me bluffe le plus c'est que mon point de vue change à chaque vision. Parfois, je me focalise plus sur l'aspect suspense/thriller/mystery. Parfois, sur les tourments de Scotty. Et lors de ma dernière vision, pas plus tard qu'il y a un mois (au cinéma), je me suis senti proche des femmes, Madeleine et Midge, et ai vu Scotty comme un malade mental, malade d'être tombé amoureux d'une image (ce qui est somme toute commun et qui n'a jamais été mieux abordé qu'ici). Le film est inépuisable.

Autant pour moi.

Je me souvenais de tout le battage fait autour de la ressortie salle quand je l'ai redécouvert en 1996. Mais c'était restauration des couleurs. Mon père avait avant la vhs d'après la première restauration très bâclée.