Forum de FilmDeCulte

The Lodger: A Story of the London Fog in extenso

Un serial killer sévit à Londres et ne s'en prend qu'à des jeunes femmes blonde. Un mystérieux visiteur s'installe dans une pension et les meurtres se rapprochent...

Troisième film (muet) d'Hitchcock. Comme toujours avec ces vieilleries (le film fête ses 95 ans), il est difficile de totalement juger la mise en scène tant les références et point de comparaison nous manquent. Mais dès le départ le film a du chien: des gros plan hors contexte frappant qui éludent les meurtres, des intertitres obsédants ("To-night Golden Curls")... Par la suite on a même droit à une poignée de plans géniaux, dont cette contre-plongée à travers un plancher de verre pour représenter silencieusement le son des pas au plafond.

L'ambiance "Jack l'éventreur" est moody et atmosphérique et le lodger éponyme, avec son physique androgyne et vénéneux, semble tirer des films de vampire tout autant qu'il préfigure presque Peter Lorre dans M.

Scénaristiquement, le film est séminal au possible: hormis bien sûr la fétichisation des chevelures blondes, le script joue sur l'ambigüité irrépressiblement attirante du pervers. Bref, sympathique de découvrir que tout était déjà là !

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

Le Hitch considère lui même ce film comme sont "véritable premier film". C'est à mon avis son meilleur parmi ses films muets, d'assez loin, si on veut découvrir cette période (pas toujours inspirée), c'est celui-ci qu'il faut voir.
Et oui c'est fou de voir que tout est là dès le début.