Forum de FilmDeCulte

En l'occurrence, je ne vois pas du tout le propos que tu énonces du besoin naturel du libertinage dans le Woody Allen.

1- je suis etonne par le nombre de fois ou tu dis que j'ai mal compris tes propos, que je t'ai mal interprete, ou que j'ai mal interprete le film, Tetsuo. Comme dit Karloff, tu enonces des trucs sur un tel ton que ca passe pour naturel alors que c'est vraiment soumis a discussion.
2- la classe conditionne l'amour je veux bien, mais le contraire est vrai aussi. Pour moi, une classe sociale ne fait qu'orienter comment des desirs universels se manifestent. Et tu peux remplacer le terme de classe sociale par "culture" ou "civilisation". D'autant plus que les classes "inferieures" a celles de la bourgeoisie ont tendance a COPIER les modeles des classes superieures pour enfin se les re-approprier. Le film de Woody Allen est peut etre issu d'une vision bourgeoise mais il est aussi appreciable pour les autres, donc (voire meme tres interessant, justement).
3- je trouve que tu intepretes trop ouvertement le couple a trois que forment Cruz, Bardem et Johansson. Ce n'est pas une ode au libertinage pur et simple, c'est une ode a la liberte sexuelle si celle-ci reflete un etat de fait amoureux. Leur trio sexuel reflete leur trio amoureux, et c'est tout. C'est la ou je disais que c'est ose, pas dans le sens ou "aaah il a dit qu'on peut baiser a trois", mais dans le sens ou le sentiment amoureux a trois existe et peut etre souhaitable dans certains cas. Et ca devient fataliste et desenchante quand, dans le film, Johansson commence a se sentir insatisfaite de cet etat de fait, ramenant aux eternelles disputes entre Bardem et Cruz.

C'est pour moi la grande limite du débat sur un forum, le nombre de fois où je suis obligé de clarifier, de ré-expliquer, de répéter... et pas toujours parce que je m'exprime mal (même si ça arrive), mais parce qu'on ne fait plus assez attention au sens des mots, on lit un peu trop vite et on mélange les propos tenus avec ce qu'on croit savoir de la personnalité de celui qui les tient : ça me lasse énormément. Je note d'ailleurs comment tu ignores dans ce dernier message tous mes arguments. Et quand ça finit pas dévier sur des trucs creux genre "tu parles comme si c'était la vérité absolue alors que non", c'est qu'on atteint le point de non-retour, ça s'arrête donc là.
Bon cela dit, c'est pas bien grave, le but était de t'expliquer pourquoi certains d'entre nous trouvions le film "déconnecté", j'espère au moins t'avoir éclairé sur ce point.

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N'écoutez pas Film Freak

Bon alors si tu veux je te remets ce que tu as mis et tu voudras bien me dire en quoi c'est present dans VCB:



Quels sont les elements du film qui te permettent de dire ca? Le sexe n'y est vu que comme la sublimation du desir amoureux. Certes au debut, Bardem vient voir les deux filles dans l'optique "baisons pour profiter de la vie", mais la suite montre qu'il va plus loin, il se passe quelque chose de spirituel entre ces personnages, pas purement pour l'equilibre mental et physique.
Le discours que tient le personnage de Bardem au debut n'est donc pas le fin mot de l'histoire (la je reprecise, je sais que tu n'as pas dit ca), d'ailleurs son personnage est probablement le plus sujet aux aleas de la vie et donc le plus faible du film (pas faible au sens scenaristique).
Le personnage de Scarlett Johansson accepte le voyage a Oviedo non pas pour la pure perspective d'avoir du sexe mais parce qu'elle entrevoit justement l'opportunite de faire une rencontre importante.

Une fois qu'on aura avance sur cette question on pourra reparler des autres points, si tu veux (car je te sens fatigue, moi je suis pret a continuer, je trouve ca utile).

Un avis un peu en retard, En ce qui me concerne c'est un 5/6. On pourrait faire une thèse sur l'influence de Dostoievski et de Flaubert dans l'oeuvre de Woody Allen, il arrive à faire une synthèse assez étonnante des deux; dans la plupart de ses films et dans celui-ci en particulier, on assiste à une réminiscence de l'Education sentimentale de Flaubert (deja cité par Woody lui-même dans Manhattan si mes souvenirs sont bon) ; les errements amoureux de Jeunesse, les projets et les reveries qui se heurtent à la dure consistance d'une réalité médiocre qui finit toujours par rattraper les protagonistes. Vicky n'est rien d'autre qu'une Mme Bovary en devenir; du reste la psychologie des personnages, notamment vis à du sentiment ambigu de culpabilité est traversé par un point de vue "Dostoievskien", une constante aussi dans l'oeuvre de Woody. Match Point était deja une adaptation de Crime et Chatiment. La voix-off ne m'a pas du tout dérangée au contraire, elle apporte une excellente distance moraliste comme cela a été souligné.

Très, très laborieux ce film. Une mise en scène quelconque voire moche et une utilisation musicale paresseuse enterrent définitivement une approche des relations et moeurs amoureuses ultra-faiblarde. Allen arrive encore à divertir avec un rythme facile à suivre et la voix-off, sèche et ironique à la Barry Lyndon, est le vrai et seul bonheur ludique du film. Mais à part ça, la pauvreté de la narration, la direction d'acteurs toute molle et, surtout, les déboires sentimentaux aussi passionnants que la séquence lesbienne ne m'ont provoqué que bâillements et total désintérêt. Allen cherche sans aucun doute, notamment donc avec la voix-off, à faire encore du pathétique et de la violence souterraine avec la chair et le pognon, mais ce n'est ici qu'un ramassis de mollesse, de conventions d'écriture et de directions (rappels du début et de fin, à mes yeux, pauvres et bâclés) qui donnent plus l'impression qu'entre Match Point, Cassandre et ça, Woody Allen a pris un coup de vieux à faire un film pour retraité lecteur de télérama. Son pire récent avec Melinda.

1/6

Revision DVD et je ne change pas un poil de mon avis ici!

(Tristesse de voir ce qu'il a fait après..)

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"