Forum de FilmDeCulte

Alors voila, un des rares Woody que je n'avais pas vu et j'ai rattrapé ca hier soir...

Pfffiiiiiioooouuuuuu c'est dur et malsaint comme atmosphere... l'abscence de musique d'ambiance est pesante a un point, je n'avais jamais ressenti ca en regardant un Woody... les longs plans sans parole... putain j'ai bien aimé, mais je ne me sentais pas bien a la fin de la vision... Woody sait tout faire.

Le plan final est magnifique

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SwingKid

Gilda:" Me... Yes, I'm decent"

Pvb: "Si à la Saint Valentin elle te carresse la main, vivement la Saint Marguerite..."

Bon, je suis définitivement allergique à Bergman, même dans les copies de ses films par Allen. La mère avec son chignon austère qui méprise ses filles, elles-même qui se chamaillent entre elles à coup de phrases sur-violente, sur un décor gris et sans musique...Violence.

Reste un très bon Sam Waterston, et faut reconnaitre qu'en terme de perso flippant, Geraldine Page (la maman) est terrifiante (nommé à l'oscar d'ailleurs).



2/6

Il paraît que c'est une monstruosité de prétention celui-là...

Rien que le titre en plus...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est surtout très intéressant de voir que c'est son premier film à ne pas être une comédie. Et le virage est super violent.

Et Diane Keaton prend 15 ans entre ce film là et Love and Death qui est fait 3 ans plus tôt.

vu à la filmothèque en hommage à diane keaton... j'étais content, je m'attendais à une copie 35mm de l'époque totalement défoncée à force de tourner dans le quartier latin - comme une meuf à la fin d'un tournage pour french bukkake, mais ils ont en fait diffusé un blu-ray. la deception fut rude.

le film est assez iconique, par sa rupture franche avec le ton de ses précédents, la manière dont il le fait à fond tête baissée, et au final c'est un peu un one-shot.
ça donne un film dont il faut quand même qu'il est assez caricatural - les états d'âme de la bourgeoisie new-yorkaise c'est le kiff de woody mais là, vu comme ça se prend au sérieux, ça atteint vraiment des sommets presque... comiques. y a des fois, j'ai honte, mais ça avait une vibe du sketch des inconnus sur les nommés aux césars.
j'ai lu 4000 fois le rapprochement avec bergman, que je ne connais pas du tout assez pour pouvoir faire moi-même, mais on sent en tout cas une sensibilité très européenne. c'est d'ailleurs marrant comme l'irruption de la belle-mère ressemble à l'irruption de la culture américaine dans la culture européenne (un peu fantasmée hein) - pleine de vie, de couleurs, qui se prend moins la tête, qui veut de la musique et du divertissement, qui vit les choses simplements là où les autres se font des noeufs au cerveau.

ensuite ce qui est intéressant c'est que, dans l'absolu, il aurait raconter exactement la même histoire dans son ton habituel, où en comédie musicale style tout le monde dit... dans le fond, ça reste dans le terrain familier de la jalousie, des gens qui s'aiment mais se fond du mal, d'une cellule familiale qui se bouffe, de l'accomplissement pro vs perso vs existentiel, les personnages qui ne se sentent à leur place nulle part, des elans du coeur qui nourrissent et détruisent. la force spéciale de celui-ci reste le personnage de la mère depressive, qui est fort et émouvant, et pour qui ce sérieux de pape dans le ton va parfaitement en lui donnant sa gravité et sa tragédie ordinaire et quotidienne.

ça a eu 5 nominations aux oscars dont meilleur réalisateur et meilleur scénario...
ça semble parfaitement excessif, mais quelques jours après l'avoir vu ça me reste joliment. le sérieux et le respect avec lequel ça traite des tourments d'âme de gens riches et confortables reste émouvant, on est tous bien peu de choses.