Forum de FilmDeCulte

Tu vas sur une pente fort glissante mon cher Karloff!

Attend, il n'est pas question de ça, mais s'il faut un fond "en connection avec ce qui se passe dans le monde" pour faire un film, on n'a pas fini...

Woody n'est pas connu du tout pour être sensible à ce qui se passe autour de lui, c'est aussi pour moi l'un des charmes de son cinéma. Allen se préoccupe des personnes, de leurs émotions, de ce manège que tout le monde vit à un moment ou un autre, de remises en question.

Il opère à chaque fois sous des angles revisités (Christina c'est pas loin de Diane Keaton dans Manhattan, de Mia Farrow dans Crimes et délits...), avec des accents plus ou moins acerbes.

Quant à l'habillage, si ça vous fait mal de voir des gens sous le soleil qui vivent d'amour et d'eau fraîche...Ben faut plus aller voir les films de Woody non plus.

Quand à la froideur, justement, Allen sait en jouer aussi, c'est ce qui rend son cinéma si intéressant à mes yeux, cette capacité à montrer la beauté du fruit, le sucré du fruit, la fraîcheur du fruit, sans ignorer qu'il est aussi très acide et qu'il finit par pourrir...Mais ça ne l'empêche pas d'être un putain de fruit et c'est bon!

Ces deux phrases mises côte à côte se contredisent non? Les relations , les émotions, le "manège", c'est aussi une ouverture au monde.

Moi je n'ai pas accusé Woody Allen par rapport à ça, je réagissais juste car dès qu'on parle d'un sujet on passe pour quelqu'un qui se touche les couilles. Comme si c'était ridicule de penser l'effet qu'un film a pu nous faire. Du coup il suffit de dire "j'ai aimé" ou "j'ai pas aimé", et puis voilà, ça suffit si discuter d'un film est ridicule.

Tu fais comme si j'attaquais le film Pingouin alors que j'étais tout seul pour le défendre sur deux pages.

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Disons qu'Allen ne place pas ce manège dans un contexte que semblent désirer certains. Le film n'est jamais lié à l'époque ou au contexte socio-politique précisément. C'est limite intemporel.

Non, moi je n'accuse personne, je ne déforme rien. Je rebondis sur la discussion, c'est tout.

Oui, et tu parles de Woody Allen et de son cinéma, ce qui est bien. Voilà tu exposes quelque chose que certains peuvent toujours remettre en question ou contredire... donc c'est bien une conversation sur le cinéma, pas besoin de pignole pour parler sérieusement et en profondeur de cinéma.

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Bon, on peut parler du film ici ou...?

Et donc j’ai beaucoup aimé. Visuellement ça ne casse rien, mais la “chaleur” des images est très agréable. Et puis Woody, c’est les mots qu’il aime, les histoires. Au début, la voix off m’a paru superflue, facile, mais finalement elle est très bien passée et elle trouve globalement toute sa justification dans la narration. L’histoire est très chouette à suivre car bien rythmée et pleine de rebondissements. Et puis, surtout, les personnages sont intéressants, vivants, remplis. Vraiment, je trouve que le scénario est une des vraies réussites du film. Bardem est parfait, Cruz est géniale, Hall est épatante (ça va la booster, c’est clair), Scarlett est correcte.
La où le film me touche et fonctionne vraiment bien, c’est le contraste entre sa forme (image solaire, cadre/contexte paradisiaque et hédoniste) et son fond, ce que le film nous dit derrière l’apparente légèreté des rebondissements de boulevard. Il y a là une vraie amertume, un air de désillusion, une déprimante réflexion sur le caractère éphémère, imprévisible de l’amour du sentiment amoureux, et de la difficulté de le gérer, la difficulté de le conjuguer avec notre vie, nos choix de vie, notre situation sociale.
D’où le côté “sérieux” de l’entreprise, qui fait vraiment plaisir, car on avait plu eu ça depuis Match Point - que je vais acheter en DVD c'est décidé.

Ca mérite 5/6, je crois.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Mate Everyone says I love you et dis-moi ce que t'en penses. Toi qui as un Marx en avatar.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Perso pour moi le problème il est là, d'habitude c'est un des trucs que je préfère, les dialogues chez Woody (du peu que j'en ai vu), et là passer les 10 premières minutes (jusqu'à la rencontre au resto) où Vicky a beaucoup de répondant et la joute verbale est très amusante, malgré la voix off insupportable qui casse le rythme tout le long, il ne se passe plus rien... Le prétexte Barcelone qui est complètement inutile, à part sans doute pour le sponsorring du film (financement de la ville sans doute, non ?), et surtout parfois très con, ah ben j'ai besoin de discuter de mes problèmes persos avec une amie alors je vais où... au musée !!! Ben oui c'était le seul endroit connu pas encore montré dans le film... Bon sinon reste les personnages, surtout Vicky et Juan Antonio, un peu moins Cristina, qui sont sympas, sauf le perso insupportable de Cruz, hystèrique et surjeu total... Bref dommage... je me suis pas non plus ennuyé (bien qu'un brin répétitif à la longue), mais j'ai trouvé ça assez moyen...

PS : c'était mon message ciné de l'année... j'm'en vais maintenant...

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Delirium Tremens

Le forum est sur une pente qui me convient moyennement, en fait... J'ai l'impression que l'on avait toujours évité le côté forum d'étudiants en cinéma (sans que ce soit péjoratif forcément), avec une approche plus "grand public". Et la structure formelle du forum ne se prête guère à ça, dans le sens ou les discussions sur trois pages sur des points de détails à base de supposition affirmée sur ce qu'est l'auteur... ça me laisse froid.

L'aspect "forum d'étudiants en cinéma" s'ajoute à l'autre, plutôt qu'il ne l'annihile. Ca enrichit je trouve. On garde toujours cet aspect geek avec avis enflammés argumentés à base de "j'adore cette scène parcequ'elle envoie du fat" ou "j'aime ce film parce qu'il me montre ce que je n'ai jamais vu à l'écran". Mais y'a aussi des avis plus réfléchis, plus construits venant de la part de nouveaux, qui explorent aussi un autre pan du cinéma (cf. le quiz de Karl le mort vivant, ultra obscur mais qui pourtant marche bien).

ça va merci.

encore une fois je n'exige rien des films, ils se présentent à moi comme ils sont. après ma sensibilité jugera, en toute subjectivité. c'est un peu le but de tous nos avis ici, et leur intérêt premier me semble-t-il.

et je rebondis sur ma prétendue exigence de réalité pour dire qu'à aucun moment je n'ai dit qu'il fallait du "réalisme" pour faire un film intéressant. bien loin de moi cette idée.

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là je ne trouve pas spécialement que le film soit juste. le scénario accumule les clichés et les icones. je comprends bien qu'il s'agit de sentiments mais à aucun moment, pour moi, allen ne parvient à les rendre sensibles. c'est quand même un problème. en baignant ses personnages dans des lumières chatoyantes, un décor confortable et des petits problèmes de couples que tout le monde peut connaître, tout ça assaisonné d'une légèreté et d'une distance toute bourgeoises, il enferme son histoire dans un cadre trop fermé, à mon sens.

et je n'ai rien contre la simplicité bordel!

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Non mais on va arrêter d'en parler Tiny, merci de répondre mais on emmerde le monde, et j'aime pas ça, emmerder le monde.

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