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MessagePosté: 24 Oct 2008, 09:41 
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Jericho Cane a écrit:
spongeyoda a écrit:
Par contre mon plus gros problème avec le film, c'est que je suis amoureux des 3, et que je ne suis pas Javier Barden. :(

Moi, je me suis juste identifié au mec qui se prend un bon gros râteau avec Rebecca Hall.


comme beaucoup de mecs.

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MessagePosté: 26 Oct 2008, 19:10 
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Je n'ai pas aimé et c'est pas une surprise. J'espérais vraiment que ce Woody Allen là me plairait : le casting et l'histoire me séduisaient et pourtant...
J'ai pas aimé la voix off, elle m'a vraiment saoulé, je me suis ennuyée pendant toute la première moitié, malgré le séduisant Javier et les jolies images, heureusement qu'est arrivée Penelope Cruz : là, j'ai pas mal ri, et ça a rendu le film regardable.2.5/6


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MessagePosté: 19 Avr 2009, 01:07 
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Tres beau film, qui depeint des personnages complexes mais dont on ressort avec les idees tres claires. C'est rare. 5/6


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MessagePosté: 19 Avr 2009, 01:20 
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Ah oui et quand je vois les avis du genre "Woody Allen est completement deconnecte du monde", "film de bourgeois superficiel" et autres, ca me sidere... On est pas oblige de mettre le Manifeste du Parti communiste en images a chaque film!

Ce film parle des relations humaines avec une spiritualite bienvenue, si ca c'est deconnecte du monde ben putain je sais pas ce qu'est un film connecte.


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MessagePosté: 19 Avr 2009, 09:05 
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Baptiste a écrit:
Ah oui et quand je vois les avis du genre "Woody Allen est completement deconnecte du monde", "film de bourgeois superficiel" et autres, ca me sidere... On est pas oblige de mettre le Manifeste du Parti communiste en images a chaque film!

Ce film parle des relations humaines avec une spiritualite bienvenue, si ca c'est deconnecte du monde ben putain je sais pas ce qu'est un film connecte.


Personnellement j'ai trouvé ça deconnecté et petit bourgeois parce que ça ne parle de rien, mais ça ne fait qu'appliquer la recette allenienne sur la "complexité des sentiments". Moi j'aime qu'un réalisateur observe le monde, pas qu'il me balance son petit savoir.
Quant à ta remarque idiote sur le Manisfeste du Parti communiste, je vais faire comme si j'avais pas lu.

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MessagePosté: 19 Avr 2009, 09:43 
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Mettons que c'est une recette... et alors? Est-ce que ca discredite le tout? Ce n'est pas parce que Woody Allen a une facon constante de voir le monde et de le filmer qu'il faut le blamer, au contraire. D'ailleurs, tu sembles dire qu'il impose une vision assez sure d'elle meme, voire pretentieuse... mais film apres film, Woody Allen ne fait que reaffirmer son impuissance face a la vie et ses tourments! Il tente des choses, et admet qu'en fin de compte la complexite des etres humains est trop enorme pour etre rendue a l'ecran. Je respecte le fait que tu n'aimes pas sa vision des choses, no problem, par contre il faut arreter de lui faire des proces sur sa soi-disante arrogance ou je ne sais quoi. Pareil pour le fait qu'il soit deconnecte... qu'est-ce que vous voulez dire? Aucun cineaste n'est deconnecte, ca veut rien dire ce genre de formule.

Quant au Manifeste du Parti communiste, c'est une boutade, c'est vraiment pas pour viser qui que ce soit, et de toute facon, pour la petite histoire, ce texte, je l'affectionne beaucoup. C'est juste que parfois j'ai l'impression que des qu'il n'y a pas un propos politique explicite, ou meme en sous-texte, certains rejettent les films. C'est dommage, car apres tout, tout est politique, le politique se contruit sur la facon dont tu visualises l'experience humaine, et que je sache, c'est a cette derniere tache que s'est consacre Woody Allen dans son oeuvre, comme tout cineaste. Non, vraiment, le reproche d'etre deconnecte du monde dissimule quelque chose d'autre... et j'aimerais bien savoir quoi.


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MessagePosté: 19 Avr 2009, 10:17 
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Baptiste a écrit:
Mettons que c'est une recette... et alors? Est-ce que ca discredite le tout? Ce n'est pas parce que Woody Allen a une facon constante de voir le monde et de le filmer qu'il faut le blamer, au contraire. D'ailleurs, tu sembles dire qu'il impose une vision assez sure d'elle meme, voire pretentieuse... mais film apres film, Woody Allen ne fait que reaffirmer son impuissance face a la vie et ses tourments! Il tente des choses, et admet qu'en fin de compte la complexite des etres humains est trop enorme pour etre rendue a l'ecran. Je respecte le fait que tu n'aimes pas sa vision des choses, no problem, par contre il faut arreter de lui faire des proces sur sa soi-disante arrogance ou je ne sais quoi. Pareil pour le fait qu'il soit deconnecte... qu'est-ce que vous voulez dire? Aucun cineaste n'est deconnecte, ca veut rien dire ce genre de formule.


Non seulement ça veut dire quelque chose mais énormément de cinéastes le sont, déconnectés (en gros ça signifie qu'ils sont narcissiques, concentrés sur eux-même et leur petite science de la vie). Ce que j'essaye de te dire c'est que le fait que ce soit une recette, qu'il applique sa formule sur sa vision de l'homme, qu'il se réfère plus à ce qu'il croit savoir du monde plutôt qu'à ce qu'il cherche à comprendre rend ses films totalement artificiels. Quand tu dis "Il tente des choses, et admet qu'en fin de compte la complexite des etres humains est trop enorme pour etre rendue a l'ecran" j'ai l'impression que c'est tout le contraire quand je vois son film. La complexité des humains, ici, il nous l'emballe dans un beau papier cadeau en forme d'exotisme et d'érotisme hispanique et hop, le tour et joué. Ca ne nous révèle pas grand chose, la seule finalité du film, ce qu'il vise, c'est la complexité justement, et pas ce à quoi elle tient, autrement dit, pas grand-chose.

Baptiste a écrit:
Quant au Manifeste du Parti communiste, c'est une boutade, c'est vraiment pas pour viser qui que ce soit, et de toute facon, pour la petite histoire, ce texte, je l'affectionne beaucoup. C'est juste que parfois j'ai l'impression que des qu'il n'y a pas un propos politique explicite, ou meme en sous-texte, certains rejettent les films. C'est dommage, car apres tout, tout est politique, le politique se contruit sur la facon dont tu visualises l'experience humaine, et que je sache, c'est a cette derniere tache que s'est consacre Woody Allen dans son oeuvre, comme tout cineaste.


Va vraiment falloir que tu m'expliques où est le politique dans l'expérience humaine selon Woody, car j'ai trouvé son dernier film bien dénué de conscience politique.

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MessagePosté: 19 Avr 2009, 10:39 
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Tetsuo a écrit:
Baptiste a écrit:
Mettons que c'est une recette... et alors? Est-ce que ca discredite le tout? Ce n'est pas parce que Woody Allen a une facon constante de voir le monde et de le filmer qu'il faut le blamer, au contraire. D'ailleurs, tu sembles dire qu'il impose une vision assez sure d'elle meme, voire pretentieuse... mais film apres film, Woody Allen ne fait que reaffirmer son impuissance face a la vie et ses tourments! Il tente des choses, et admet qu'en fin de compte la complexite des etres humains est trop enorme pour etre rendue a l'ecran. Je respecte le fait que tu n'aimes pas sa vision des choses, no problem, par contre il faut arreter de lui faire des proces sur sa soi-disante arrogance ou je ne sais quoi. Pareil pour le fait qu'il soit deconnecte... qu'est-ce que vous voulez dire? Aucun cineaste n'est deconnecte, ca veut rien dire ce genre de formule.


Non seulement ça veut dire quelque chose mais énormément de cinéastes le sont, déconnectés (en gros ça signifie qu'ils sont narcissiques, concentrés sur eux-même et leur petite science de la vie). Ce que j'essaye de te dire c'est que le fait que ce soit une recette, qu'il applique sa formule sur sa vision de l'homme, qu'il se réfère plus à ce qu'il croit savoir du monde plutôt qu'à ce qu'il cherche à comprendre rend ses films totalement artificiels. Quand tu dis "Il tente des choses, et admet qu'en fin de compte la complexite des etres humains est trop enorme pour etre rendue a l'ecran" j'ai l'impression que c'est tout le contraire quand je vois son film. La complexité des humains, ici, il nous l'emballe dans un beau papier cadeau en forme d'exotisme et d'érotisme hispanique et hop, le tour et joué. Ca ne nous révèle pas grand chose, la seule finalité du film, ce qu'il vise, c'est la complexité justement, et pas ce à quoi elle tient, autrement dit, pas grand-chose.



Euh... le film parle de ce a quoi tient la complexite des personnages. Il dit que les humains sont inconstants, tout en ayant des traits permanents comme la volonte de stabilite ou la recherche de la passion aventuriere. Moi ce que j'ai bien aime dans le film, c'est que les deux heroines arrivent a Barcelone avec une personalite bien definie, vivent des experiences qui viennent confirmer ou infirmer ce qu'elles pensent, et pour autant repartent de Barcelone avec a peu pres la meme situation qu'avant. Ca me semble bien resumer ce qu'un etre humain est au sens le plus large, quelqu'un qui a des caracteristiques tellement inflexibles que les experiences vecues ne font que les renforcer, meme si au passage on y perd un peu de purete, parce qu'on a enfreint les principes qu'on s'est fixes pour la vie, a savoir pour le personnage de Rebecca Hall celui de ne pas coucher avec un presque parfait inconnu dans un parc a la nuit tombee alors qu'on est fiancee a un homme respectable.
D'une maniere generale, le film embrasse un large panel de profils en ce qui concerne le rapport a l'amour: la romantique instable, la raisonnee sensible, la geniale et folle beaute... Y a un peu pareil du cote masculin. Ca fait stereotype au premier abord mais c'est comme ca que les gens SONT, aussi. Un film a la fois simple et complique, en somme, et reussir dans ce domaine la ce n'est pas donne a tout le monde.
Enfin, l'ode a l'amour a trois est plutot ose je trouve, car en meme temps etre a trois est par nature instable, de la Regle du Jeu a Huis clos ca nous est prouve. Et ca explique pourquoi l'etre humain est constamment voue a la recherche, a l'illusion d'avoir trouve, au bonheur ephemere, a la desillusion, a l'insatisfaction qui mene a un desir renouvele. L'elan humain, Woody Allen en parle admirablement.


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MessagePosté: 19 Avr 2009, 11:04 
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Oui enfin on s'en fout de tout ça... Rebecca Hall

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MessagePosté: 19 Avr 2009, 11:06 
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c'est vrai que c'est la mieux dans le film, Scarlett est bonne mais pas extra extra non plus, et Penelope un peu trop taree


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MessagePosté: 19 Avr 2009, 16:47 
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Baptiste a écrit:
Euh... le film parle de ce a quoi tient la complexite des personnages. Il dit que les humains sont inconstants, tout en ayant des traits permanents comme la volonte de stabilite ou la recherche de la passion aventuriere. Moi ce que j'ai bien aime dans le film, c'est que les deux heroines arrivent a Barcelone avec une personalite bien definie, vivent des experiences qui viennent confirmer ou infirmer ce qu'elles pensent, et pour autant repartent de Barcelone avec a peu pres la meme situation qu'avant. Ca me semble bien resumer ce qu'un etre humain est au sens le plus large, quelqu'un qui a des caracteristiques tellement inflexibles que les experiences vecues ne font que les renforcer, meme si au passage on y perd un peu de purete, parce qu'on a enfreint les principes qu'on s'est fixes pour la vie, a savoir pour le personnage de Rebecca Hall celui de ne pas coucher avec un presque parfait inconnu dans un parc a la nuit tombee alors qu'on est fiancee a un homme respectable.


Mais ça, ça ne dit pas à quoi la complexité tient, ça ne fait qu'en donner une illustration, somme toute assez creuse. Et entre nous ce que tu estimes ici "résumer ce qu'un être humain est au sens le plus large", chez moi, ne rime à rien. Tout d'abord parce que ce ne sont pas nos caractéristiques et nos principes qui nous définissent, ensuite parce que l'expérience influe forcément sur ce que nous sommes puisque nous sommes aussi un vécu, et enfin parce qu'on ne peut certainement pas généraliser ce genre de chose de façon absolue à l'humanité tout entière. En l'occurence, si généralité il y a dans ce film, elle se rapporte plutôt à la haute bourgeoisie américaine, qu'Allen ne définit à aucun moment en tant que classe -d'où déconnexion.

Baptiste a écrit:
D'une maniere generale, le film embrasse un large panel de profils en ce qui concerne le rapport a l'amour: la romantique instable, la raisonnee sensible, la geniale et folle beaute... Y a un peu pareil du cote masculin. Ca fait stereotype au premier abord mais c'est comme ca que les gens SONT, aussi. Un film a la fois simple et complique, en somme, et reussir dans ce domaine la ce n'est pas donne a tout le monde.


Tu peux voir les choses comme tu le souhaites mais pour moi les gens ne sont en aucun cas des typages tout droit issus d'un magazine féminin. Vision publicitaire que cela.

Baptiste a écrit:
Enfin, l'ode a l'amour a trois est plutot ose je trouve, car en meme temps etre a trois est par nature instable, de la Regle du Jeu a Huis clos ca nous est prouve. Et ca explique pourquoi l'etre humain est constamment voue a la recherche, a l'illusion d'avoir trouve, au bonheur ephemere, a la desillusion, a l'insatisfaction qui mene a un desir renouvele. L'elan humain, Woody Allen en parle admirablement.


Vu comment c'est traité ici, j'ai surtout pris ça comme un gage de bonne conscience libertine, une façon un peu libidineuse de montrer qu'on approuve la liberté sexuelle, qu'on trouve ça sain et quelque part hygiénique, ce qui démontre avant tout un rapport au sexe et au corps assez misérable.

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MessagePosté: 19 Avr 2009, 16:57 
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Citation:
de montrer qu'on approuve la liberté sexuelle, qu'on trouve ça sain et quelque part hygiénique, ce qui démontre avant tout un rapport au sexe et au corps assez misérable.


en quoi ?


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MessagePosté: 19 Avr 2009, 17:06 
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En ce que j'ai dit plus haut, dans le fait que c'est de la bonne conscience libertine. La jouissance comme hygiéne, ça n'est pas la recherche du plaisir, mais le refuge de la satisfaction. C'est pas pareil.

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MessagePosté: 19 Avr 2009, 19:12 
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Tetsuo a écrit:
Baptiste a écrit:
Euh... le film parle de ce a quoi tient la complexite des personnages. Il dit que les humains sont inconstants, tout en ayant des traits permanents comme la volonte de stabilite ou la recherche de la passion aventuriere. Moi ce que j'ai bien aime dans le film, c'est que les deux heroines arrivent a Barcelone avec une personalite bien definie, vivent des experiences qui viennent confirmer ou infirmer ce qu'elles pensent, et pour autant repartent de Barcelone avec a peu pres la meme situation qu'avant. Ca me semble bien resumer ce qu'un etre humain est au sens le plus large, quelqu'un qui a des caracteristiques tellement inflexibles que les experiences vecues ne font que les renforcer, meme si au passage on y perd un peu de purete, parce qu'on a enfreint les principes qu'on s'est fixes pour la vie, a savoir pour le personnage de Rebecca Hall celui de ne pas coucher avec un presque parfait inconnu dans un parc a la nuit tombee alors qu'on est fiancee a un homme respectable.


Mais ça, ça ne dit pas à quoi la complexité tient, ça ne fait qu'en donner une illustration, somme toute assez creuse. Et entre nous ce que tu estimes ici "résumer ce qu'un être humain est au sens le plus large", chez moi, ne rime à rien. Tout d'abord parce que ce ne sont pas nos caractéristiques et nos principes qui nous définissent, ensuite parce que l'expérience influe forcément sur ce que nous sommes puisque nous sommes aussi un vécu, et enfin parce qu'on ne peut certainement pas généraliser ce genre de chose de façon absolue à l'humanité tout entière. En l'occurence, si généralité il y a dans ce film, elle se rapporte plutôt à la haute bourgeoisie américaine, qu'Allen ne définit à aucun moment en tant que classe -d'où déconnexion.


La, tu vois le monde uniquement a travers la realite des classes sociales, comme si le social definissait tout chez l'etre humain, comme si les sentiments amoureux ne fonctionnaient pas de la meme maniere pour tout le monde. Alors que franchement, si universalite il doit y avoir, c'est bien dans ce domaine. Apres dans le film on a affaire a des personnages au mode de vie bourgeois, certes, mais le mode de vie n'influence pas tout, il cree juste dans leur cas - liberte financiere et vacances a l'etranger - des possibilites plus grandes, plus de temps, et encore, les deux heroines sont en vacances, or, l'amour en temps de vacances, la possibilite de se decouvrir/redecouvrir, c'est quelque chose qui dans les societes occidentales du moins est une experience vecue par pas mal de monde, et pas seulement par la haute bourgeoisie americaine.

Et puis juste un autre point, tu dis que Woody Allen ne definit jamais ses personnages comme appartenant a la bourgeoisie, mais en fait, je ne suis meme pas d'accord sur ca, plein d'indices le montrent et l'appuient, notamment avec le personnage de Doug (le mari de Rebecca Hall) qui parle golf, nouvelle maison et equipements electroniques a longeur de temps, et dont on voit un nombre important de plans sur fond de Manhattan.

Tu vois en fait ce genre de reproches que toi et d'autres font a VCB, c'est ce que beaucoup de gens parait-il pointaient du doigt au moment de la sortie d'Eyes Wide Shut de Kubrick. "Mais ces aventures a la con sont des petits soucis de bourgeois new-yorkais, c'est un film bourgeois qui n'en a pas conscience," etc.
Je crois que tu aimes Eyes Wide Shut, dis moi en quoi c'est different sur ce plan la de VCB.

Citation:
Tu peux voir les choses comme tu le souhaites mais pour moi les gens ne sont en aucun cas des typages tout droit issus d'un magazine féminin. Vision publicitaire que cela.


Pour moi non plus mais je ne crois pas que ce soit le cas dans ce film. En trois femmes, Allen a concentre un bon nombre de caracteristiques feminines que je pense authentiques. Hall qui veut la stabilite, c'est une fille de raison, mais tres sensible, et cette dualite en elle appelle un conflit raison/passion lorsque les circonstances le permettent. Exemple parmi les trois, et puis bon, tu as vu le film, je vais pas te la refaire, mais je vois pas en quoi CA, c'est des stereotypes de magazine feminin... Le traitement n'est pas du tout fait avec le meme degre, il y a plus de finesse chez Allen, plus de beaute, plus de fatalisme aussi. Apres dans l'intention, oui, si tu veux, Woody Allen, comme les magazines feminins, se posent des questions sur le comportement des femmes et leurs relations avec les hommes, mais ca c'est valable pour... virtuellement tout le monde.

Citation:
Vu comment c'est traité ici, j'ai surtout pris ça comme un gage de bonne conscience libertine, une façon un peu libidineuse de montrer qu'on approuve la liberté sexuelle, qu'on trouve ça sain et quelque part hygiénique, ce qui démontre avant tout un rapport au sexe et au corps assez misérable.


La de ta part je trouve ca un poil puritain de dire ca... Oui la liberte sexuelle c'est sain, est-ce que c'est hygienique, je ne sais pas, je vois mal ce que tu veux dire par ce terme.


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MessagePosté: 20 Avr 2009, 10:57 
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Tetsuo a écrit:
En ce que j'ai dit plus haut, dans le fait que c'est de la bonne conscience libertine. La jouissance comme hygiéne, ça n'est pas la recherche du plaisir, mais le refuge de la satisfaction. C'est pas pareil.


Enfin là tu interprètes, Vicky comme Cristina, recherchent l'ivresse de la passion, pas la satisfaction d'un besoin naturel.


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