Forum de FilmDeCulte

Prout Man c'est lequel sur la photo ? Il y en a pas mal des tronches de CLD.

EDIT : Y'a Iniesta en bas à droite. Une vraie antistar décidément.

La raison est simple, la première est payée pour ParisMatch, la seconde gratos pour FDC et faite dans l'urgence mardi soir... c'est super dur d'écrire deux fois sur le même film, sans que ce soit la même chose - vu que bien sûr j'ai pas le droit

Arf c'est un peu con ouais...

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Netflix les gars, Netflix.

GROS SPOILERS !

C'est bizarre la places des Toy Story chez Pixar : c'est une saga aux personnages bizarrement anodins, un peu trop "fabriqués", ils m'ont toujours laissés un peu froid - à part Cars, je retrouve ça nulle part chez eux. Mais du coup, les deux suites ne sont pas non plus des films écrasé par leur concept (le pitch roi qui fait la patte du studio) : ce troisième opus se retrouve nez à nez avec son sujet déjà deux fois visité, laissant le potentiel du film advenir par les péripéties et uniquement par elles, et ça a des effets très particuliers.

C'est par exemple le premier Pixar depuis longtemps qui risque réellement de se brûler une aile, de percer la coquille du modèle efficace et carré perfectionné sur tant d'années... L'extraordinaire scène de la décharge est pas marquante par sa noirceur, mais par les regards cash qui soudain percent le système de jeu rodé de la rythmique virtuose, par le côté "on ne joue plus" : c'est hyper violent ce pas en arrière soudain, la ronde des péripéties folles qui déclare forfait, définitivement impuissantes à égayer une mélancolie littéralement abyssale (joli cyclone de débris vers la destruction) - et puis ça prend tellement de sens, cette scène, après tant de Pixars se finissant en courses-poursuites finales un peu sèches à l'émotion limite artificielle. Il y a pas mal de choses comme ça qui me semblent tenter une autre approche, un point de vue et un ton un peu différents : le top-shot dans le chaos de la garderie, l'absence totale d'humour de la scène de transmission très épurée, l'énigmatique dernier plan qui assimile le ciel commun à un papier peint de chambre d'enfant... Plein de choses étranges et bizarrement raffinées.

Est-ce que ça marquera ? Ça peut s'oublier vite, tant ça remake le deuxième opus (le personnage de l'ours est juste une photocopie du méchant du 2, jusqu'à son sort final -accroché pareil !-, même si son flash-back génial le sauve). Comme les autres Toy Story, ça a aussi un côté cour de récré assez évident pour les équipes (je pense à tout ce qui touche Ken et Barbie) qui est réjouissant, mais qui donne un poil moins d'impact et de cohérence à l'ensemble.

Je retiens quand même surtout un film très brutal dans ses changements de ton, voguant entre la niaiserie frôlée (comme sur le reste de la trilogie, c'est toujours à la limite) et des flashs vraiment glaçants : il y a quand même une vraie violence à l'œuvre, toute une fantasmagorie hurlant si fort la peur panique de ne plus être aimé, par des moyens si énormes et disproportionnés, et de façon si crue (la première scène du portable, glaçante), qu'il est dur de ne pas retoucher du doigt les peurs primales de gamin quand le film sait si bien les synthétiser (je pense notamment à tout ce qui se rapport au bébé, condensé puissant de tous les contrastes qui secouent le film - un des plus beaux personnages Pixar à ce jour).


Excellent, donc. Et le court-métrage, tout aussi soucieux de percer un peu le modèle rodé sans renier ce qui fait le ton et le cachet Pixar, est une merveille.

5/6

Tu fais bien de parler du bébé, assez flippant, et de la scène du portable qui m'a assez remué. Je trouve cette scène vraiment très forte.

Oui c'est vraiment bien qu'ils aient placé une scène aussi "impudique" et explicite, direct en début du film, sans chercher à tourner autour du sujet en brodant 36 détours gênés, ça donne le La sans aucune ambigüité. Ça lance aussi d'emblée le ton volontiers saillant/violent du film, ce qui reste sans doutes sa plus grosse qualité et particularité vis à vis du reste de la filmo Pixar.

Nan mais je reconnais que c'est très bien fait dans l'ensemble.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Attends à Bercy y a pas le court avant ?

Et pour les lunettes alors ? Bercy c'est lunettes "légères" ou pas ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est un peu pareil.

Autant je comprends sa nécessité pour les gens qui galèrent à lire, les enfants, etc. Et autant je trouve que les VFs de gros films sont en général plutôt pas mal faites (y a une vraie technique, une vraie maîtrise).

Mais j'ai vraiment plus l'habitude et quand j'en revois, je trouve ça tout simplement abominable.

J'ai revu le début de STAR TREK en VF ce week-end, c'était monstrueux.

De base, de toute façon, je déteste cet espèce de faux jeu que les acteurs sont obligés de développer pour réussir l'exercice. Sans parler de la triste monotonie de ces - allez on va dire 15 types de voix qui reviennent dans tous les films.

Le fait qu'on puisse fermer les yeux et savoir instantanément qu'un film est un film doublé plutôt qu'un film tourné originellement en français, ça veut tout dire.

(et je passe sur le fait qu'on perd une partie du mixage d'origine du film - la comparaison TITANIC VF et VO vus en salle a été super révélatrice de ce point de vue là) [argument qui ne s'applique pas aux films d'animation je précise]

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Non.


Nope, lourdes.

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Humph.

Peut-être que le court a jarté à cause de la grève.

Et MK2 Bibli lourdes aussi je suppose ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Non je crois qu'ils le mettent pas chez UGC...


Oui.

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AP à UGC montparnasse, on a eu Night and Day. Pas accroché outre mesure, d'ailleurs.

Rarement avais-je été aussi chauffé avant un film.

Entre les "Le meilleur film en 3D de l'année" (pas difficile), "Le meilleur TOY STORY" (plus dur) et même "Une des meilleures suites qui soit" - sans oublier Slate qui décrivait le film comme étant co-réalisé par un ophtalmo spécialisé dans la fabrication de larmes... j'étais chaud bouillant.

Heureusement, j'ai pas été déçu.

C'est un peu dur de comparer vu que l'émotion de ce 3e film prend son élan sur 3 heures et quelques de films qui ont précédé, mais j'ai envie de dire que là, à chaud, c'est mon préféré des 3.

D'emblée, le film trouve sa nécessité dramatique, sa raison d'être, dans le départ d'Andy. L'occasion idéale de broder certes une fois de plus sur les même thèmes, mais avec une nouvelle approche, une nouvelle fraîcheur.

Et surtout avec une mise en scène de fou, tellement spectaculaire et bourrée d'idées.

C'est hallucinant de voir comment les mecs "traient" vraiment chaque idée, chaque situation, à fond, pour en extraire la moindre goutte, la moindre pépite qui tue.
(sauf un truc que je pensais voir dans le film mais qui n'y est pas:
En tout cas j'avais envie de faire des arrêts sur image sur tous les plans d'ensemble dans la crèche, pour étudier chaque nouveau jouet... Le mec caillou, l'ours, le téléphone, le Musclor mouche, et aussi tout ceux de l'arrière-plan... Ils sont géniaux.

La galerie de persos est géniale, l'interaction entre les héros touchante, l'éternel dark side de Buzz exploité de manière surprenante... Sans oublier cette scène totalement baroque à la fin (vous savez à laquelle je pense). Putain ça tue.

J'avais les larmes aux yeux pendant quasi tout le film... et sur la fin j'en pouvais plus, ça coulait.

C'est vraiment génial.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste