Forum de FilmDeCulte

Jen aura quinze ans cette année. Depuis la disparition de son père, elle vit seule avec sa jeune mère Sarah, un peu à l'écart de Covina, petite ville d'Amérique du nord. Un jour Ian, le demi-frère de son père, s'installe dans leur grange pour prêter main forte. Jen est fascinée par cet homme qui ne semble appartenir à rien ni à personne. Cette présence inattendue va éloigner la mère et la fille. Jen s'échappe avec Ian le temps d'une nuit violente et sauvage qui le force à s'enfuir seul dans les forêts hostiles du Nord. Commence alors une impitoyable chasse à l'homme. Pour Jen, rien ne sera jamais plus comme avant.

Le problème majeur de ce Story of Jen c'est que tout le monde est un peu trop bombasse pour être crédible, entre l'idole de Cosmo Tony Ward son corps sculpté au cardio et ses tatouages élaborés pour jouer le rôle d'un quasi ermite, Laurence Leboeuf (que j'ai prise pendant tout le film pour Léa Seydoux) et sa frange fashion week pour jouer une ado solitaire et Marina Hands dans le rôle d'une ouvrière... Comme si tout ce beau monde allait main dans la main au Ken Club après avoir pointé à l'usine. Mais bon ils se débrouillent bien quand même.

Rotger est un esthète (doublé d'un excellent photographe) et il s'en donne à coeur joie dans ce film de rédemption forestière avec des cerfs qui vire à la chasse à l'homme (Karloff c'est pour toi). Dommage de ne pas avoir joué jusqu'au bout la carte de la violence sourde des rapports humains dans ce bled paumé et de trop vouloir retomber sur ces pattes avec ce storytelling de voix off assez fade.
3/6