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Une jeune étudiante, pieuse et réservée, est troublée par une camarade. Alors que les sentiments la submergent, elle est victime de crises d'apparence épileptiques. Les phénomènes étranges s'enchaînent et Thelma est en train de perdre le contrôle de sa vie.


Même si j'adore Trier, je n'attendais pas grand chose de ce Thelma, qui n'a pas la meilleure réputation de sa filmo, et pourtant je suis plutôt agréablement surpris la moitié du film. Déjà c'est une curiosité et un vrai risque de Trier qui se paie une incursion dans le fantastique et va à l'encontre total de ses précédents films. Et c'est plutôt réussi dans sa première heure de très bon niveau. Trier décrit l'arrivée dans une nouvelle fac d'une jeune étudiante timide et sa fascination pour une camarade. Ce qui est réussi, c'est cette ambiance ouatée et cette sensibilité propre à Trier. Ca donne un vrai cachet au genre, le film a une vraie gueule d'atmosphère, comme dirait l'autre, et le style de Trier donne un vrai plus au genre. Le souci, c'est que le mystère que construit Trier s'écroule un peu dans sa seconde partie. On tombe dans le piège du trauma d'enfant qui n'est pas passionnant, et s'enchaine une suite de scènes dans la clinique et chez les parents où on lâche l'attention. Bref, le film séduit dans sa première heure avant de se prendre les pieds dans le tapis. C'est dommage que le film soit si inégal, car Trier montre encore qu'il a du talent et curieux qu'il réinvestisse le territoire du surnaturel.

3,5/6