Forum de FilmDeCulte

Je suis assez d'accord avec ça, un film qui m'a presque énervé tellement j'avais l'impression de voir une somme de clichés enchainés les uns après les autres. Une seule idée dans ce film, filmer le pathétique, il a délaissé la vie, il veut la récupérer, ah bah c'est pas possible, il recommence... Tout un film pour ça. Irritant.
Donc pareil que toi sauf la note, je te trouve trop indulgent.

1/6 pour Rourke et Marisa Tomei, définitivement dans mes petits papiers.

_________________

Tu es cohérent, remarque, Aronofsky cite les Dardenne comme inspiration.

Ah il cite carrément ? Cohérent je sais pas, sincère c'est sur, pourtant j'avais aimé The Fountain.

_________________

Oui, dans Libé je crois. Je ne comprends pas trop le côté cliché. Il ne me semble pas avoir vu de film sur le personnage de The Ram. Alors après, bien sûr, le ciné indép américain a fait des portraits de mec en marge, mais le fait de prendre un catcheur apporte bcp de sens.

Oui disons que ça apporte un fond, mais que je trouve absolument pas exploité, le film reste concentré sur ce pathétique permanent. Bref il faut que je parle d'un autre film que je trouve bien plus beau et important.

_________________

Le personnage de The Ram est tout sauf pathétique, à mon sens. Il a quelque chose d'un Lion shakespearien qui appartient à une autre époque.

Quant à l'exploitation du fond, sur la réflexion sur l'Amérique de Reagan, sur le rapport au corps triomphant, je trouve que le film va loin. Trouver le fond absolument non exploité c'est de la mauvaise fois, quand même.

Non je ne nie pas que c'est là, je dis juste que ça m'a pas convaincu du tout.

_________________

Je trouve les personnages féminins du film vraiment clichés de films indé, prétextes au parcours du personnage principal, mais ces remarques ne valent pas du tout pour Rourke qui a vraiment une dimension très dense, une véritable émotion physique, et ce sans passer par un iconisme facile. Le film est assez sobre pour éviter le pathos en particulier dans le final, mais assez direct quand il s'agit de montrer les scarifications et armoires à pharmacies. Quand à la mise en scène, si elle fait dans le cassavetes/darnennes ça me semble rester très stylisé dans l'usage. Il y a un entre-deux, entre le naturalisme et le show dans lequel le film existe plutôt bien, et Rourke est vraiment énorme.

Il a une dimension très dense peut être, mais ça ne change rien, et puis finalement le fait qu’il soit cliché ou pas importe peu. Karloff parle de l’ère Reagan, le corps glorieux ect… en fait ça c’est le générique, très bien mis en opposition avec le reste, le revers de la médaille, le fond du film tient juste en ce raccord et tout ce que le film a à proposer c’est la déréliction qui se cache la derrière. Une idée. Après je ne nie pas qu’il y a des signes, le corps christique qui s’effondre ect… mais pour moi c’est très superficiel.
Et puis qu’on parle de Cassavetes dès que le visuel est réaliste dans un film américain ça a le don de me mettre en rogne. Déjà Cassavetes et les Dardennes ça n’a pas grand-chose à voir.

Sinon oui, Rourke est énorme, rien à dire là-dessus.

_________________

Je ne dis pas que les deux ont quelque chose à voir, je pense juste qu' Aronofsky va piocher dans ces imageries, mais pas foncièrement pour les suivre dans un total premier degrés, ou s'en référer servilement. C'est très travaillé sur le son et l'image par exemple et "The Wrestler" possède une dimension qui mine de rien me semble être assez graphique au milieu de tout ça. Dés que le cinéaste cherche à mettre du sang à l'écran, filmer le ring et les combats ou qu'il s'attarde sur les corps de Rourke ou même Tomei, ça me semble des plus évidents qu'il reste dans un désir de grande stylisation, parce que son film est une rencontre de croyance et de réalités, le spectacle simulé et le quotidien. C'est presque un "filtre" réaliste qu'il utilise je dirais pour aborder ça.

Le film ne valorise ni la rédemption ni la déchéance et ne cherche pas l'envolée émotionnelle ou formelle, c'est une qualité vu l'environnement et le personnage traité. Le film ne transcende rien artistiquement mais il sonne juste et de façon très précise dans ses meilleurs moments.

Sinon je pense que les cinéastes indés américains restent quand même encore pas mal prisonniers de leur digestion de Cassavetes: même si leurs films sont différents ou n'en sont que la la caricature ils semblent toujours continuellement devoir lui payer un certain tribut, il n'y a qu'à voir comment ils ne manquent pas de caser des Gazzara ou Seymour Cassel le plus possible...

Oui, les deux films sont totalement différents, bien qu'ils parlent tous les deux d'un sportif plus ou moins oublié.
Seconde vision ce soir, je reste sur mes positions : j'adore certains moments du film, l'utilisation du son, ainsi que Rourke, mais je ne suis jamais vraiment surpris par la mise en scène, le scénario, la photo, etc. Les scènes du night club sont assez faible, et j'ai du mal avec l'actrice qui joue la fille de Randy.
4.5/6

_________________
Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

bien aimé pas la claque attendue, un peu déçu du traitement "camera à l'épaule" là où j'aurais plus vu "scope léché", a croire que dès qu'on touche au drame social il faut y aller de sa camera "proche du héros", c'est pas vraiment l'optique que je suis. mais au final, completement conquis, Rourke est très bon, bete blessée, ya des passages vraiment bien foutu ()
4/6

_________________
lBordelais bordelique The next time an actor has to act scared when he only has a wooden T-Bar to track, they will ask, “Hey, where’s Stan Winston?” Steven Spielberg

Bon je vais faire ma feignasse en disant simplement que je suis tout à fait d'accord avec ça. ça reste assez touchant, parce que le personnage de Randy est évidemment le point fort du film, mais c'est finalement très convenu dans tout ce que tente Aronofsky, ça sort pas vraiment des sentiers battus. J'ai trouvé notamment les passages avec sa fille très faiblards voire bâclés, alors qu'on essaye de nous faire passer que c'est ce qui affecte le plus randy, du coup l'identification au personnage est un peu bloquée.. C'est de bonne facture malgré tout, mais j'en ressors un peu déçu.

J'y allais à reculons un truc de ouf...le projet qui me tentait pas, les premières images qui font peur, la bande-annonce qui sent la redite de Balboa, Aronofsky qui abandonne le aronofskisme, etc.

Et bon bah c'est vraiment pas mal.
Je craignais une mise en scène dardenno-n'importequelfilmindépendant et même s'il y a parfois de ça, il y a cependant une vraie intelligence dans le montage (ces cuts super bruts, le montage parallèle entre un combat et les coulisses après) et dans ce qu'on montre (le tout premier combat in extenso par exemple) et comment on le montre (tous ces plans où Rourke est de dos, surtout au début).

Pour ce qui est du scénario, bon bah c'est très classique dans l'ensemble, ce qui nuit un peu au tout mais c'est assez naturel et touchant (Rourke énorme, Tomei craquante, Wood jte baise, même les seconds rôles furtifs de catcheurs tuent) pour tenir la route.

Voili voilou, quelques longueurs quand même...

Sinon, je peux comprendre qu'Aronofsky ait voulu faire un film dépouillé, presque laid, après le surstylisé et très beau The Fountain, mais je préfèrerai qu'il revienne à une esthétique un peu moins anonyme.
Là je trouve chaque film moins impressionnant que le précédent depuis Requiem.

4/6

_________________
UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

Aronofsky a le bon goût de s'effacer et signe donc son meilleur film. Rourke est carrément impressionnant.
Un téléfilm honnête en somme.
3/6

_________________
N'écoutez pas Film Freak