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Aka Un Hiver à New York en français

Feel good movie un peu atténué, avec son atmosphère hivernale ou la présence de Bill Nighby, qui évoquent implicitement Noël mais sans que Noël soit cité (je ne parle pas du moment que j'ai choisi, au hasard, pour voir le film). On est face à ce type de divertissement adulte, traitant d'un sujet lourd (les violences domestiques) dont on se dit qu'il va peut-être basculer dans le Kenneth Lonergan ou le Sean Durkin mais les intentions sont plus modestes, le film vise bien une espèce de magie, fondée sur ce qu'Orwell appelle "la common decency", qui peut être aussi une espèce de charité chrétienne, ou de "care" plus contemporain, on se demande. Mais l'aspect discret, non démonstratif que prend cette sollicitude est plutôt plaisant, conformément à cette optique feel good, on se prend à penser que Tahar Rahim a été sorti du placard pour remplacer, en le réactualisant et lui donnant plus d'épaisseur, Melvil Poupaud. Jay Baruchel, acteur qui m'était plutôt antipathique, a un petit truc, est-ce parce qu'il a vielli ou la barbe ? Probablement les deux. Zoé Kazan embellit au fil du film, ce qui est probablement fait exprès. Caleb Landry Jones joue un autiste qui cette fois ne se livrera pas à une tuerie de masse, on en était pas loin, mais dispensera à la place avec maladresse des trésors de charité. Les coïncidences, le restaurant russe chaleureux ou l'action se concentrent font basculer le film dans le conte de Noël et comme dans tout bon conte de Noël, il y a quelque chose de sourd, menaçant, noir qui instille une sorte de malaise. Film dont il n'y a pas grand-chose à dire et partition lyrique pas mal du tout d'un certain Andrew Lockington, qui participe un peu à tout et n'importe quoi (comme une série B avec Barry Pepper récemment).

j'ai vu le film mais en lisant ton avis je me rends compte que je ne m'en souviens absolument pas.