Forum de FilmDeCulte

Bah ça insultera moins ça c'est sûr.

Ouin ouin.

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OK.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Ce côté vieux mâle territorial-dépressif qui se traîne blessé en hurlant à la lune et mordant ses proches n'est pas dénué d'un certain attrait esthétique. On dirait un tableau style Troubadour de l'école lyonnaise ou une BD inédite de Trondheim au moment où il fait mourir Lapinot

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

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Bon ok ne change rien.

Je ne saurais dire si elles ne servent à rien, mais ces trente dernières minutes constituent ce que j’ai préféré.

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There is no such thing in life as normal

Oui clairement, sans ça t'as juste un film qui enchaîne les mafieux à buter de manière ultra redondante : on te présente une nouvelle tête de con, on t'explique très vaguement son problème, tu piges à moitié mais tu piges que faut le trouer. Click click. Next. C'est Charlie et la Chocolaterie avec des flingues.

Je suis déçu, je m'attendais à une blague sur Billy qui kiffe les vieux.

Putain, j'aurais du y penser.

Terminé ce weekend et confirmation que ça ne m'a pas touché et que je n'ai pas été emporté par ce film. En fait je comprends totalement le projet, je vois un peu ce qu'il a voulu faire mais ça ne m'empêche pas de penser que le film aurait gagné à être plus court et surtout aurait pu/dû être beaucoup plus émouvant. En l'état je n'ai pas été touché du tout par cette histoire même si en effet je suis d'accord pour dire que la dernière heure, crépusculaire, est magnifique. Car en plus de la réflexion sur les corps, sur la vieillesse, sur le dérisoire de la vie (magnifique fin du personnage de Joe Pesci, de loin mon préféré du film), elle vient donner au film cette clé qui lui manquait jusque là. Tout le film se résume dans une phrase déchirante, le seul moment de vraie émotion du film film je trouve quand Sheeran dit du bout des lèvres Soudainement on a le sentiment que tout le film, tout ce récit tortueux n'était qu'un prétexte pour arriver à là, pour arriver au cœur de cette culpabilité et des regrets infinis. Comme si le film avouait soudainement avoir sciemment tourné autour du pot pendant trois heures pour en arriver là.

Ça c'est beau, c'est fort et c'est vrai que la fin du film nous laisse sur cette impression tenace d'une tristesse absolue. Cependant la réalité c'est que tout ce qui précède ne m'a pas beaucoup intéressé, on est vraiment dans la compil best of du cinéma mafieux de Scorsese, certes bien fait mais qui personnellement n'est pas parvenu à m'intéresser. Que ce soit ces histoires de syndicats ou de magouilles en tout genre. La faute aussi sans doute au personnage de Sheeran, trop effacé (même si De Niro est parfait j'ai rien à lui reprocher). Mais en fait ça manque d'enjeux pour moi. Ce n'est vraiment que lorsqu'il doit que soudain il se passe un truc un peu poignant, un peu engageant. Parce que le reste, le film de mafia raconté en voix-off à base de "lui c'est Joe mais tout le monde l'appelle Crazy Joe", il l'a déjà fait et à mon sens de manière beaucoup plus réussie. J'avais adoré Le loup de Wall Street parce que Scorsese importait son film de mafia au sein du monde de la finance et c'était passionnant alors que là je peux pas m'empêcher de voir, comme je l'ai déjà dit, un best of moins rythmé, moins violent et plus chiant de ce qu'il a déjà fait.

Le deaging ne m'a pas dérangé, on s'y habitue vite. Et si le film est est un plaisir d'acteur, j'ai trouvé Pacino limite, trop cabotin, il est quasi meilleur dans ses deux scènes du Tarantino. Après il y a toujours chez Scorsese, l'art de l'anecdote (d'ailleurs tellement vraie que tu sens que c'est pas inventé), comme le pain trempé dans le vin, Hoffa et ses glaces, Pro qui vient au rdv en short, la vodka dans la pastèque et la discussion géniale sur le poisson dans la bagnole... Ca c'est bonnard mais sur 3h30 ça m'a pas suffit. En fait je vais peut-être une connerie mais est-ce que le problème de Netflix n'est pas de laisser trop de libertés aux auteurs ? Quand on voit The Irishman on comprend qu'il avait du mal à le financer et n'aurait-il pas fallu un producteur plus puissant pour limiter le truc. C'est rare que je pense ça mais pour ce film il me semble évident qu'on aurait facilement pu couper 1h sans que l'essence du projet n'en soit véritablement altérée. Et du coup c'est dommage parce que pour moi le film est trop dilué, trop éparpillé et plus sec, plus court, il me semble qu'il fonctionnerait mieux.

Ça reste un bon film, mais c'est pas le Scorsese que je préfère, pour évoquer ses films récents je préfère de très loin Le loup de Wall Street qui avait une énergie, une colère, un style que j'ai eu du mal à retrouver ici (même si oui on est plutôt sur une rétrospective mélancolique). On a d'ailleurs l'impression que le film c'est De Niro qui raconte avec nostalgie le cinéma de Scorsese. Malgré tout ça, ça reste une certaine déception.

4/6

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CroqAnimement votre

Film éminemment respectable qui, sur le papier, avait tout pour me plaire. Une sorte de mélange Scorsese x Stone. Génial. Mais le différentiel "ampleur de la narration"/"impact que ça a sur moi" et le différentiel "émotion de la fin"/"temps qu'il faut pour en arriver là" est fatal. Pendant 2 heures je me dis vraiment "Mais... ça raconte quoi ce film ?". Au bout de 2h, 2h30 on a la fameuse bascule avec la longue séquence Hoffa qui est très forte, et le film se met enfin à aborder son sujet. Mais pour au final une émotion bien faible. Au final, je suis frustré: je ne retrouve ni l'énergie du LOUP DE WALL STREET, ni l'émotion mystique de SILENCE. Y a un côté "best of" du film de mafieux qui est sympa mais qui ne m'apporte rien de plus par rapport à ce que j'ai déjà vu ailleurs chez Scorsese. On va voir comment le film vieillit - car ça reste un vrai film, qui ne se donne pas facilement - mais pour l'instant le souvenir en est étonnamment périssable.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est un autre syndrome de Netflix selon moi, qui va avec la liberté qu'ils laissent apparemment actuellement aux grds auteurs qui les rejoignent, j'en avais déjà parlé ici il y a qq temps. On peut dire la mm chose du film des Coen ou de Cuaron. Le cinéma d'auteur installé n'avait pas forcément besoin de ça pour se regarder filmer...

Par contre je vois pas pourquoi tu n'inclus pas la fin dans ce "best-of", sachant que la figure du Judas en attente de rédemption est présente à peu près partout chez Scorsese, et que mm si la phrase "quel type d'homme..." est bien je vois pas trop pourquoi il faut bien 30 min à Scorsese pour nous montrer son isolement de vieillard. Sur quasiment le même thème (même si là le traître se retourne devant la loi contre toute la communauté) j'ai nettement préféré la fin du film de Bellocchio cette année.

Ça doit être ça, ouais...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Lol, bouffonne.

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