Forum de FilmDeCulte

J'ai découvert ce film hier soir assez médusé je dois dire. Je connaissais la réputation sulfureuse du film et pour une fois elle n'est pas volée.

On est en plein délire post 68 avec la libération sexuelle et le film le caractérise parfaitement bien je trouve. On suit deux histoire parallèles toutes deux marquées politiquement (l'une par le capitalisme, l'autre par le communisme) et incarnées par un personnage de femme toute entière tournée vers sa fonction sexuelle. Le film commence comme une espèce de comédie surréaliste avec ses décors de fous et sa géniale scène d'ouverture (un médecin vient observer l'hymen de diverses femmes pour élire la plus belle vierge) mais le film ne cesse de changer de registre d'une manière on ne peut plus brutale. Ainsi entre deux scènes surréalistiquement coquines s'insert un intermède horrible composé d'images d'archives des soldats Nazis excavant des corps des charniers de la forêt de Katyn, avec de bons gros plans sur les visages décomposés. Et ensuite rebelotte on repart dans le délire orgiaque léger et coquin. Une autre scène qui intervient plus tard et qui m'a mis mal à l'aise comme rarement j'ai été mal à l'aise devant un film nous montre l'une des deux femmes faire un strip-tease lascif et suggestif à des enfants de 10 ans, elle vient quasiment coller sa chatte sur le visage de l'un d'entre eux, c'est sincèrement tendax (j'imagine quand même l'imaginaire érotique que ça a dû développer chez les gamins). Et puis vient vers la fin une très longue scène d'orgie absolument dégueulasse où ça pisse, ça gerbe, ça chie allégrement dans une transe généralisée pendant que Carole Laure se caresse le visage avec la bite de Stéphane Freiss. Avant de revenir sur les cadavres de Katyn et de finir sur la scène culte de Carole Laure (qui est superbe dans le film d'ailleurs) qui se caresse dans du chocolat. C'est absolument n'importe quoi.

Le film vaut surtout pour cet esprit de provocation qui le traverse de part en part à une époque où l'on s'affirmait par le sexe et la décadence. Mais cinématographiquement le film est génial aussi je trouve avec ces décors baroques et ce fétichisme des objets et des lieux (notamment l'incroyable bateau avec la sculpture de Karl Marx à la proue). Ca m'a fait penser à du Jodorowsky par moment, je retrouve ce même penchant pop (superbes couleurs) transfiguré par une vision mystique. Là, la vision est un peu confuse et surtout la critique du communisme et du capitalisme effarante de banalité et on ne peut plus grossière. J'ai pensé également aux Petites Marguerites de Chytilova autre film tchèque finalement très similaire où deux femmes se jetaient dans le destruction des valeurs établies, or là on voit bien que c'est un homme qui est au commande et que la femme finit par n'être que la victime active ou passive de l'homme et de son sexe (fascination du pénis dont un magnifique goldmember).

Je suis content que ce film existe, que ce genre de film existe même si aujourd'hui avec le recul, il peut paraître naïf et finalement puéril (ce qu'il est par ailleurs) mais ce qui est sûr c'est que je ne l'oublierais pas de sitôt comme je n'oublierais pas la moue boudeuse de Carole Laure (ma nouvelle icône sexuelle 70ies).

5/6

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CroqAnimement votre

Découvert hier. Un ovni cinématographique



Tu es sûr que c'est lui. on ne trouve pas le film dans sa filmo et il aurait eu 14 ans à l'époque du film

Ou c'est un autre acteur éponyme à celui auquel je pense.

A la cinémathèque le 10 Mai.

https://www.cinematheque.fr/seance/39228.html

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