Forum de FilmDeCulte

Le récit d'un jeune homme ébéniste qui est un vrai tombeur de femmes grâce à sa lime à bois, et dont la vie se construit entre acceptation et rejet de la figure paternelle.

On reste dans la lignée des derniers Garrels. Récits d'amour minimalistes avec une naïveté charmante et le romantisme poétique du réalisateur. Ca fonctionne très bien dans un premier temps, Garrel a vraiment le chic pour trouver des jeunes acteurs inconnus qui sont craquants, son noir et blanc est toujours impeccable et on s'attache très facilement à ce Casanova nordiste. Et puis il y a ce romantisme très premier degré, ce style qui rend ces derniers films uniques et précieux.

Après même si c'est très agréable à voir, ça reste un poil moins inspiré que ses deux derniers, il y a quelques petits scories mais le charme opère. Même si on peut regretter que Garrel ait du mal à savoir comment finir son film de manière satisfaisante, ce qui donne un petit goût d'inabouti. Bon après ça reste quand même de très bon niveau.

4/6

Le premier Garrel que j’apprécie. Après neuf essais !

_________________
Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

Ça confirme l'impression de la BA, je vais donc éviter le déplacement.

Si tu ne les as pas vu, ces deux derniers (L'ombre des femmes et L'amant d'un jour) sont exactement dans le même style et à mon sens bien plus aboutis.

Si tu es allergique aux deux derniers Garrels, passe ton chemin.

J’ai détesté L’ombre des femmes
L’amant d’un jour est sur ma liste par contre.

_________________
Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

Pas mieux qu'Abyssin. Je suis tombé amoureux de la troisième actrice, Souheila Yacoub, qui est d'une beauté en vrai totalement ensorcelante.

Vue pour des essais, et effectivement, elle est d'une beauté assez folle.

_________________
I think we're gonna need a helmet.

Il rabote bien dans le film.

quand les topics sur les derniers films de Garrel commencent à ressembler aux topics sur les films de Lelouch, c'est vraiment qu'il est devenu gaga. Enfin c'est plus tellement nouveau maintenant, il est en phase avancée le pauvre homme...

Il faut quand même passer l'acteur fade comme un acteur de sitcom AB sorti de nulle part (il m'a rappelé Philppe de La philo selon Philippe) et la ringardissime BO de Jean-Louis Aubert qui semble singer Richard Clayderman pour rentrer dans le film. Mais come avec les précédents Garrel, ça a finit par fonctionner. J'aime beaucoup cet univers amoureux anachronique, intemporel, doux et dur à la fois, avec ce minimalisme dans le récit qui tient à des micros évènements. Et toujours cette façon de filmer Paris bien à lui, dans son noir et blanc poisseux, dans ses apparts décâtis et ses quartiers interlopes. Les trois femmes sont toutes bouleversantes et magnifiques et le film tient comme ça sur pas grand chose, des petits dialogues ici ou là (Oulaya Amamra qui parle au gérant de l'hôtel) ou des détails pas appuyés (le perso trop pauvre, qui mange un carré de chocolat et un morceau de pain tout seul à la pause déjeuner). Il y a quelque chose d'assez unique dans ce cinéma, qui semble aller totalement à contre-courant de l'époque et c'est infiniment précieux.

La fin est un peu ratée, bien trop brutale (et l'acteur y montre vraiment ses limites), même si elle fait évidemment sens et donne en fait la clef du film (il vivait dans l'ombre de son père, pour le rendre fier et ses histoires d'amour contrariées étaient un moyen maladroit de s'émanciper). Mais je ne lui en tiens pas rigueur.

4/6

_________________
CroqAnimement votre

mais lol (s'il est permis d'en rire), pour être "précieux" c'est sûr que c'est "précieux" ! Avec un peu de chance c'est du pain bio avec du chocolat Lindt et ça lui a coûté plus cher qu'un pain au chocolat à la boulangerie du coin (faut faire le calcul)...

C'est séduisant dans la critique d'Art Core mais le côté anachronique dans les films de Garrel, ça marche pas du tout pour moi (raison pour laquelle je critiquais autrefois son usage presque exclusif du N&B) pour cette raison ; ça me chiffonne car c'est une licence poétique et bon, j'ai rien contre sur le principe.