Forum de FilmDeCulte

Paul rencontre Frédéric par un ami commun. Frédéric est peintre.
Il vit avec Angèle, une actrice qui fait du cinéma en Italie.
Pour vivre en attendant d’être acteur, Paul fait de la figuration.
Sur un plateau, Paul rencontre Elisabeth qui est aussi figurante.
Ils tombent amoureux.
Frédéric invite Paul et Elizabeth à Rome.

La seule inconnue des films de Garrel, c'est de savoir du combientième d'étage son fils va se défenestrer, à moins qu'il s'ouvre les veines à l'arme blanche de son choix. Dès les cinq premières minutes, après un plan de Bellucci à poil en momie en pleine décrépitation, pas de place au suspense, ce sera un bon vieux plantage en voiture dans un arbre. Le couple Bellucci/Garrel est d'ailleurs l'un des plus improbables croisés au cinéma ces derniers temps. On te recase des amis gauchos qui te parle révolution, un bon vieux c'est la merde avec Sarko et deux ou trois considérations sur les flics pour montrer qu'on est encore engagé ou pour mieux masquer qu'on a torché son film en deux-deux. Dans cette complaisance un peu vaine à la dépression et au marmonnage de dialogues simplets surnagent pourtant quelques moments, notamment grâce à la musique de John Cale, à l'autre couple formé par Sallette et Robart ou à l'apparition de Maurice Garrel, décédé il y a peu. Autrement le film s'est fait copieusement siffler lors de sa projection au public.
2/6

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Céline Sallette est bien, les couleurs sont belles, les décors sont envoûtants comme ceux du "Mépris", et les réflexions politiques, toutes artificielles et caricaturales, sont extraordinairement drôles. Je ne sais pas quoi dire de plus.

0.5/6

La bande-annonce me donne envie de brûler quelque chose.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je conseille presque le film à vrai dire, je ne suis pas ennuyé, il y a toujours quelque chose de drôle. Si tu ris en entendant le dialogue présent dans la BA "Ce qui me dérange ce n'est pas le fait qu'elle m'a trompé, c'est qu'elle l'a fait comme une espèce de bourgeoise" (dans la phrase complète, il y a ensuite "comme si j'étais un vulgaire notable de province" ), alors vas-y, il y en a beaucoup comme ça. Il y a une scène très drôle sur la révolution notamment.

Les discussions entre Louis Garrel et son beau-frère doivent être cultissimes.

Hypnotisant (pour de bonnes et de mauvaises raisons) pendant une trentaine de minutes, le film ne parvient plus ensuite à cacher son vide absolu (concrètement il ne raconte rien). Reste à rigoler devant certaines répliques - ou devant les blagues de Mme (c'était le festival ce soir). Néanmoins, ça me donne envie d'en voir d'autres, malgré les notes mauvaises que j'avais déjà mis à La Naissance de l'amour, Le Vent de la nuit et Sauvage innocence.
2.5/6

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Le Vent de la nuit c'est magnifique!

Je l'ai récupéré récemment afin de lui laisser une seconde chance.

Autre chose concernant Garrel : il faut absolument qu'il arrête d'embaucher des acteurs qui ont un accent étranger aussi prononcé !

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C'est vraiment le fond de la caricature...Des fois chez Garrel, qui a l'air de vivre sur une autre planète, on se pose pas trop la question mais bon là l'inspiration est au plus bas. Et tout est ridicule. Comment croire à ce type vendant L'Insurrection au marché, vu son comportement, son boulot et ses relations. Les dialogues sont marmonnés et d'une naïveté assez incroyable. Le perso de Garrel peint comme Garouste, se comporte un peu comme un ado attardé.
Bizarrement dans tout ça, Belluci est la moins insupportable.

Je voulais revoir Lawrence d'Arabie, l'ai commencé puis je me suis dit que c'était trop long. J'ai enchainé avec celui ci qui commence presque à l'identique.

La première demi-heure est effrayante: un sketch des Inconnus qui caricature le cinéma français avec les discours bobos sur la politique, les acteurs qui marmonnent le texte, l'amateurisme de certaines scènes - on se croirait dans les Mystères de l'amour.

Mais bon, le charme opère sur la distance. Je trouve la dernière heure plus forte, grâce à la zik de Cale, peut-être, et surtout son ton plus sombre. La fin est très belle.

3/6