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Les trois plus grands guerriers de l'histoire de l'humanité : une Viking, un ninja du Japon féodal et un pilote de la Seconde Guerre mondiale font face au tueur des tueurs.

Vraisemblablement décidé à devenir le David Yates/Chris McQuarrie de la franchise Predator, Dan Trachtenberg a piloté ce film secret suite à son Prey surcoté et en parallèle de son propre film live Predator : Badlands qui sortira cet automne, en salles cette fois. La sortie streaming (sur Disney+ donc) sied toutefois à merveille à ce projet, plus proche des spin-off animés de blockbuster style The Animatrix que d'un épisode de la saga à part entière. Je ne dis pas ça tant pour le choix du médium que le parti-pris narratif, le récit se composant principalement de trois histoires distinctes, cristallisant quelque peu l'intérêt et la limite de cette licence. Du moins, depuis que Trachtenberg en a repris les rênes.

Pour être tout à fait honnête, la série n'a pas attendu le crossover avec Alien pour que chacun de ses volets puisse se pitcher comme "un Yautja vs. un commando d'élite/des flics et gangsters de LA/des tueurs de tous genre/des vétérans atteints de PTSD" mais Prey et son "un Yautja vs. des natifs américain" a ouvert la porte tant attendue des chapitres non-contemporains et ici, l'exercice consiste en gros à enquiller trois propositions de ce type : un Yautja vs. des vikings, un Yautja vs. un samouraï et un ninja, un Yautja vs. des soldats de la WWII sur des segments de 20 minutes.

On est clairement sur du fantasme de geek en mode "what if?/quiqui c'est le plus fort?" et l'exécution est à la hauteur de la promesse badass, les chorégraphies s'avérant plutôt inventives dans leur exploitation des armes et décors spécifiques à chaque époque et la mise en scène franchement efficace. La partie aérienne est une bonne surprise, montrant pour la première fois un Yautja à l'action autrement que dans un combat sur le sol. Il est simplement regrettable que l'écriture ne fasse pas plus d'effort dans la caractérisation des personnages et dans le fond, se limitant aux clichés de chaque genre revisité et à des thématiques classique (la vengeance te consume, unissons-nous plutôt que de nous battre, il est dur de briller aux yeux de papa) au traitement, au mieux, superficiel.

C'était déjà le souci de Prey et c'est un peu comme si Trachtenberg savait qu'il n'avait pas les ressources nécessaires pour transcender le simple match Tinder de guerriers, préférant réduire ça à un aspect iconique en préambule d'un troisième acte qui lor(e)gne du côté de Predators, certes fun et comic book, mais tout de même creux dans l'ensemble. Mais je l'ai tout de même préféré à ce dernier et au précédent Trachtenberg.

Je garde espoir pour Badlands.

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