Forum de FilmDeCulte

Vu que le trip est constamment interrompu, non, ce n'est pas plus impressionnant.

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Curieux film dont je ne sais toujours pas trop quoi penser. D'un côté c'est totalement mon truc, cette espèce de perte progressive vers le rien, vers l'horreur, vers la fin du monde ça me parle totalement et ça me rappelle de grands films notamment Herzog (Aguirre bien sûr mais pas que) mais de l'autre j'ai l'impression que Laxe n'a en fait rien à raconter. Que tout n'est que prétexte pour sa petite démonstration théorique complaisante dans le martyr. Le scénario ne sert à rien, cette histoire de fille disparue est oubliée, le film prend un virage radical d'un coup sur un coup du sort qui fait dérailler totalement le ton, j'ai trouvé ça hyper brutal et assez maladroit (j'ai littéralement pouffé de rire tant c'est inattendu). Mais Mauro Herce est un immense chef op et le film a une gueule incroyable, une epèce de postapocalisme où la musique remplace la religion (le parallèle avec la Mecque est assez saisissant, ce plan sur l'enceinte qui a une croix en son milieu...). Un monde où la recherche de l'évasion est condamnée d'avance, condamnée par la guerre qui gronde (j'aime beaucoup l'idée de cette troisième guerre mondiale qui semble éclater, loin des personnages). Leur perte sera la conséquence des militaires (obligés de passer par la montagne à cause des camions, puis le champ de mines évidemment).

Donc d'un côté j'ai été quand même largement séduit mais de l'autre j'ai constamment le sentiment de voir les coutures, de voir Laxe un peu trop sûr de ses effets et qui construit un film à l'abritraire étrange, sans véritable intérêt pour ses personnages autre que leur dégaine là aussi très "madmaxienne". Du coup je sens la pose un peu, la fabrication, pas vraiment le côté viscéral ou instinctif qu'un tel film aurait dû avoir même si j'aime beaucoup de choses (la musique, la toute fin et ce plan magistral de fin du monde et ces rails qui se perdent dans néant). J'en suis sorti en trouvant ça moyen mais j'avoue que le film me travaille et il se pourrait bien qu'il monte dans mon estime.

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CroqAnimement votre

Comment expliquer que Mauro Herce travaille si peu ? Car il n'avait rien fait depuis le magnifique Eureka là.

Moi j'ai été vraiment surpris parce que le fils normalement c'est un perso un peu "sacré". Mais une fois compris la pente prise par le scénario (ahah), j'étais désabusé face à cynisme en effet.

Oui y'en a qui prennent l'expression "basculement" du film un peu trop au pied de la lettre.
Evenement à la fois stupéfiant et WTF, j'avoue moi aussi avoir décroché à partir de ce moment-là, attendant la fin de ce sinistre spectacle dont le cynisme finit par lasser plus qu'autre chose.

Après ça reste une séance marquante, une expérience de cinéma comme on en vit peu, mais je n'en suis sorti convaincu qu'à moitié.

Et pas une seconde je ne me suis dit que le film allait cartonner... (je l'ai vu avant Cannes)

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Il va finir à 600 000

Sur la fameuse scène



Et j'adore le climax. Expérience envoutante et film qui fait poser beaucoup de questions.


C'est un McGuffin. Du mal à trouver que ce soi!t un défaut.