Forum de FilmDeCulte

aka Pris au piège



Hank Thompson a été un joueur de baseball prodige au lycée, mais désormais il ne peut plus jouer. À part ça, tout va bien. Il sort avec une fille géniale, il est barman la nuit dans un bar miteux à New York, et son équipe préférée, donnée perdante, est en train de réaliser une improbable remontée vers le titre. Quand Russ, son voisin punk lui demande de s'occuper de son chat pendant quelques jours, Hank ignore qu'il va se retrouver pris au milieu d'une bande hétéroclite de redoutables gangsters. Les voilà tous après Hank, et lui ne sait même pas pourquoi. En tentant d'échapper à leurs griffes, Hank doit mobiliser toute son énergie et rester en vie assez longtemps pour comprendre.

On a perdu Darren.

Je me souviens de Cosmo me disant, à propos de je ne sais plus quel réalisateur qu'il n'appréciait pas forcément, qu'il respectait toutefois sa volonté de faire à chaque film "Le" film. Les Tarantino, les Malick, les Nolan, les Paul Thomas Anderson... Même ceux qui ne mettent pas plus de 3 ans entre chaque film semblent toujours chercher un film que l'on ne saurait qualifier de "mineur" et jusqu'à présent, j'ai l'impression, qu'on aime ou pas, qu'on aurait pu mettre Aronofsky dans cette catégorie. Même un film moins ambitieux que les précédents (et raté) comme The Whale paraît, pour le meilleur et pour le pire, "important" pour son réalisateur.

Je ne vois aucun monde dans lequel Caught Stealing pourrait être considéré comme tel.

Dans l'absolu, ce n'est pas vraiment un gage de jugement. Je comprends ce que veut dire Cosmo mais je n'ai aucun souci avec les cinéastes plus prolifiques et moins "précieux" (cf. la règle handicapante que s'est imposé Tarantino) et il y a des films "récréatifs" que je trouve plus réussis que des films (ayant pour vocation d'être) majeurs de leurs auteurs.

Mais là, c'est un peu rien du tout.

Sur le papier déjà, je ne comprenais pas trop ce qui avait pu attirer Aronofsky dans cette adaptation d'un roman pour autant que je sache méconnu et la bande-annonce, qui avait tôt fait de récolter des comparaisons faciles avec Guy Ritchie, ne m'avait pas convaincu davantage. Je laissais au film le bénéfice du doute, la possibilité d'un ride un peu fun, voire un peu fou - certaines critiques évoquent After Hours comme référence et Griffin Dunne a d'ailleurs un petit rôle dans le film - mais à l'arrivée, je peine encore à comprendre ce qui a vraiment motivé le metteur en scène.

Pour retrouver un peu de l'auteur dans le film, on pourra bien évidemment raccrocher les notions de culpabilité à expier et du sacerdoce physique à cette histoire d'un ancien espoir vraisemblablement condamné à n'être qu'un chat noir, semant la mort autour de lui et encaissant les coups et blessures et c'est pas toujours traité avec humour, ce qui est bien, mais le récit demeure léger et trop poussif dans ses rebondissements facilités par des raccourcis pour que ça ait un réel poids. L'ensemble se résume tout de même en grande partie à une énième histoire de quiproquos entre gangsters rivaux, flics corrompus et autres stéréotypes aussi datés que ce concept. L'action se situe en 1998 et le film aurait tout aussi bien pu sortir cette année-là.

Alors c'est pas méchant, certains s'amuseront sans doute et y trouveront leur compte, mais c'est vraiment sans intérêt.

Son plus mauvais film.

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Ca faisait un moment qu'il fallait de sacrés jumelles.
The Fountain et The Wrestler m'avaient déjà bien déçu. J'avais poussé le vice jusqu'à l'affreux Black Swan. Ah non, j'avais été voir Noé, poussé par un pote (et Russel Crowe) mais je ne pouvais même plus être déçu arrivé à ce point.
Certes, on peut apprécier efforts et ambitions du bonhomme, que ce soit thématiquement ou formellement, mais à un moment, faut aussi reconnaître ses limites.

je ne sais pas de quoi ça parle ni rien mais la vibe du film me fait penser à la peur au ventre avec paul walker...?

Complètement, c'est d'ailleurs pour ça que j'irai samedi.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je reconnais les tiennes surtout.

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Oui c'est sans doute une comparaison plus adéquate. Et c'était meilleur.

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Bande annonce déjà affligeante, j'étais gêné.

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Netflix les gars, Netflix.

Bah, le temps jugera.
Mais en dehors de Requiem for a Dream (que je n'aime pas non plus depuis ma révision), j'ai quand même l'impression que sa filmo s'efface sûrement. Allez, ya peut-être Black Swan parce qu'il a eu son succès public et que ça utilise le Lac des Cygnes mais c'est quand même beaucoup un cinéaste de l'intention, pour ne pas dire de la prétention.

Et vu la BA, ça a l'air effectivement affreux.
Rien que Matt Smith en punk avec son accent surjoué (le tout sur The Clash), c'est plus possible. Ou alors si le film se veut un hommage aux trucs des années 90 déjà ringards à leur époque, on tient peut-être un nouveau concept de la part du New-Yorkais

J'aime bien Aronofsky, mais tu sors du trio Requiem, Black swan et The Wrestler, qui sont tous très bien, c'est effectivement anecdotique. Jamais compris la hype de certains autour de The fountain qui est fumeux et un de ses plus mauvais. The whale, j'avais apprécié, meme si c'est lourd (aucun jeu de mots avec le titre). En fait, Aronfosky, meme dans ses films les plus décriés, n'est pas un mauvais cinéaste, mais on l'a trop vite porté aux nues et on attendait trop de lui.

Qu'on aime ou pas, The Fountain, Black Swan, Noé et mother! sont quand même de vraies propositions. Pas étonnant qu'elles soient clivantes. Perso, je trouve ça fort.

A l'inverse d'un The Wrestler que je trouve bien mais beaucoup plus conventionnel.

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Tant mieux si Darren se frotte à d'autres choses et continue d'explorer, à faire des propositions comme dit FF, mais perso le balek est total, jamais j'irai voir ça (surtout au vu des échos très bof).

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ah mais même The Wrestler est une proposition dans la filmo en elle-même du cinéaste. Un sujet terre-à-terre pour une mise en scène âpre. Même si plus discret que les autres (pas vu mother!). Et c'est tout à fait correct comme film.
The Fountain, sujet démesuré et mise en scène pas du tout au niveau.
Black Swan, film avec 20 ans de retard.
Noé, principe cool de biblic-fantasy mais plutôt anecdotique, il est vrai piégé par un classicisme ensuite dans le principe de blockbuster (et bon, l'arche de Noé, tellement rebattu qu'il a fait le maximum pour rendre ça original).

Enfin de toute façon, il a son public, hein.
Mais perso, je trouve que c'est une sacré baudruche.
J'avais adoré Pi à l'époque (jamais revu) et beaucoup aimé Requiem for a Dream qui aura indéniablement marqué sa génération mais disons qu'à force de faire "mouaif" à chacun de ses nouveaux films et d'entendre en face que c'est parce que je rate plein de choses, j'ai quand même le droit de me satisfaire de la démonstration faite de la carrière du monsieur.

Beaucoup plus dans le classicisme en soi, on va dire, The Wrestler. Mais je trouve le film fort dans son incarnation et Rourke est touchant. C'est un peu l(opposé d'un The whale. Et j'emploierai pas le terme de conventionnel. C'est justement le piège dans lequel est un peu tombé Noé.

Exactement ce que je me suis dit, mais c'est justement ça qui m'a plu car je suis un conservateur qui vit dans le passé.

De toute façon j'apprécie le sous-genre des films sur "Un mec normal dont la vie dégénère (souvent le temps d'une nuit)". Donc forcément ça ne pouvait que me parler. Marrant de voir Griffin Dunne (au générique - car je l'ai pas reconnu pendant le film, ni Vincent d'Onofrio d'ailleurs).

Le film est clairement récréatif et un peu léger, mais je trouve quand même qu'on s'attache au perso de Butler (un héros endeuillé pour changer des héroïnes) et ça réussit quand même à vaguement raconter quelque chose
J'ai trouvé que l'histoire avait 2-3 rebondissements sympa et je me suis demandé à un moment si c'était pas David Koepp au scénario.

Concernant l'année 1998, on se demande un peu pourquoi ça se passe à cette époque. Les portables ? Et encore même pas. A la limite le seul truc purement 98 c'est cette sécurité aérienne 9/11 qui laisse monter n'importe qui dans un avion.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Aronofsky avait déjà essayé d'adapter le livre en 2007...je comprends pas.

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