Forum de FilmDeCulte

1985 : les anciens du lycée Buchanan, classe 1960, se retrouvent pour leur vingt-cinquième réunion. Peggy Sue, très populaire à l'époque, se retrouve reine de la soirée mais revoyant son mari avec qui elle est sur le point de divorcer, elle s'évanouit et se réveille en 1960...

J'ai dû voir le film une fois il y a plus de 25 ans sur CinéCinémas et je n'en gardais pas grand souvenir au-delà de Jim Carrey passant le bras derrière sa tête et du gag sur "She Loves You" des Beatles mais c'est le genre de pitch que j'adore (sauf quand c'est Noémie Lvovsky qui le plagie) donc j'étais curieux de le revoir avec des yeux adultes.

Malheureusement, je trouve le traitement un peu décousu et superficiel. Les situations tiennent globalement du catalogue de séquences attendues et semblent montées vaguement dans le désordre (notamment pour tout ce qui touche à la relation entre Peggy Sue et le nerd qu'elle prend comme complice en lui disant venir du futur), la performance délibérément surjouée de Nicolas Cage a quelque chose d'amusant mais, comme sa perruque blonde au brushing abusé et ses fausses dents nacrées, elle tranche avec le reste, trop parodique alors que le film présente, dans ses meilleurs moments, une certaine mélancolie plus terre-à-terre et plus intéressante que les blagues type "je rate mon test de maths en disant que je sais que l'algèbre ne me servira à rien plus tard" (j'aime bien la blague hein mais heureusement que le film ne se cantonne pas à ce genre d'humour un peu facile).

Cette justesse, dans le regard à la fois nostalgique et revanchard sur sa propre jeunesse et ses erreurs matricielles, colore notamment le personnage de Cage, mieux écrit qu'il n'est joué, caractérisé non pas comme un gros connard de futur loser mais un gentil mec un peu pathétique mais à la popularité et au quota sympathie crédibles. Autant d'éléments nécessaire pour justifier cette fin que l'on pourrait voir comme conservatrice mais qui naît en réalité d'une perception apaisée sur qui était vraiment son mari.

Mais je ne peux m'empêcher de rester un peu sur ma faim (et circonspect face à cette scène débile du conseil de vieux dont fait partie le grand-père) face à ce tout petit film (j'ai l'impression que c'est l'époque où Coppola vient réaliser des projets abandonnés par d'autres, ici Jonathan Demme, et n'est pas au top de l'inspiration).

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