Forum de FilmDeCulte

T'as peut-être mal compris, le thème du prochain podcast sera "Le mâle ne s'excuse pas".

Curieux de voir d'ailleurs s'il va faire référence "à l'affaire".


Tu fais la même faute que moi
[/quote]

Ah oui lol, le u il est dans son prénom.

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CroqAnimement votre

ah j'ai bcp aimé le texte de Critikat moi

Je trouve que le papier passe un peu a côté de tout et ne fait qu'effleurer le film.

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CroqAnimement votre

Je crois qu'on accorde un peu trop de crédit au scénariste Hamaguchi, pour être honnête. Par contre, niveau mise en scène, c'est d'une élégance, d'une simplicité (et en même temps hyper élaboré).

sur le titre (déso c'est la transcription automatique, j'ai écrit un portrait donc j'ai pas retranscrit mot à mot)

Speaker 2: [00:19:54] Ce titre. Je dirais qu'au départ, tout simplement, il m'est venu et que donc je suis. Voilà. Oui, c'est ça. Il m'est venu quand je suis arrivé dans cette nature que moi même je me suis vraiment enfoncé dans la nature quelque part. Et puis j'ai regardé autour de moi, je me suis dit Je crois qu'ici le mal n'existe pas. Et ça, ça vient probablement du fait que de là où je viens, c'est à dire dans la société humaine, le mal existe. En tout cas, ça me constitue quelque part. Cette conception là me constitue et que quand on arrive dans cet environnement naturel, quand bien même pourtant le froid est si rude qu'on pourrait en mourir, on pourrait se faire attaquer par un animal sauvage. À aucun moment on ne se dit que la nature est malveillante, c'est à dire il n'y a pas d'intention, il n'y a pas de mal intention justement. Et donc le mal n'existe pas précisément. C'est un peu ce que je me suis dit. Et puis surtout, je crois qu'à l'inverse, c'est un peu ce que vous disiez, le décalage, on va dire, la tension qui existe entre ce titre et le film, et le contenu du film, et puis de surcroît, la fin où quelque part, la violence est la plus forte, on va dire, cette tension là augmente le plus, en tout cas à ce moment là. Quelque part, je pense que ça fait que le spectateur, rétrospectivement peut être, va se poser la question de pourquoi au départ, je pense qu'on part tous de ce principe là. Quand on nous entre, quand on nous dit le mal n'existe pas, ça nous heurte quelque part parce qu'on est persuadé du contraire. Et donc je crois que c'était intéressant précisément de faire vivre, on va dire, cette tension qui existe entre cette phrase, cette affirmation et puis ce que ça vient heurter chez nous. Et voilà là la fin du film qui quelque part nous fait revoir sans doute à rebours tout ce qui s'est passé, peut être, nous interroge sur comment est ce que ça a pu se produire. Donc je crois que ça m'amusait. Voilà pour ces raisons là. [00:21:40][105.6]

sur l'aspect conte : Speaker 2: [00:25:46] je me suis rendu compte qu'il y a une dizaine d'années déjà, j'avais tourné une série de documentaires dans le Tour Rocco suite au tsunami, parce que je m'étais intéressé à la façon dont on raconterait ces événements. Comment est ce que ça se transmet de génération en génération? Quel quel récit folklorique quelque part allait naître de ça. Et donc j'avais filmé des gens qui sont des conteurs, qui racontent des récits folkloriques, qui ont un auditoire. Donc il y a ceux qui racontent et ceux qui écoutent. Et donc je m'étais intéressé aux deux parties et je m'étais rendu compte à ce moment là que, en effet, souvent, le conte est raconté de façon officielle, avec un récit assez linéaire et des choses, on va dire comme peut être la personne qui détient le pouvoir va être symbolisée par un animal par exemple, ou. Voilà. Donc il y a des choses qui sont comme ça, un peu édulcorées de façon officielle, mais qui en réalité ramènent à une réalité très dure. Et parfois, ça peut aussi s'arrêter de façon très brutale. C'est à dire que l'histoire peut se terminer parce que celui qui la raconte a le sentiment que ça ne peut pas être dit autrement, que ça ne peut pas être raconté autrement. Et donc cette brutalité là m'intéressait aussi. Et je me suis dit en effet, au moment où je filmais ça, que j'aurais pu continuer à le filmer très longtemps, que ça me donnait, que j'avais envie quelque part de poursuivre cette expérience. Et donc peut être que c'est quelque chose qui continue d'infuser, on va dire, dans mon travail aujourd'hui encore et dans la façon dont j'ai imaginé cette cette histoire, je crois qu'il n'y a pas une si, un si grand décalage entre les récits folkloriques et les contes, et la réalité ou ce qu'on vit. Et je crois que c'est peut être cette cette, cette idée là, on va dire, qui se prolonge dans ce film. [00:27:31][105.6]

Grand metteur en scène et dialoguiste hors pair oui, grand scénariste non (heureusement).

Je ne sais pas bien pourquoi tu rajoutes (heureusement), parce qu'un bon scénariste ça veut pas forcément dire un scénario malin ou alambiqué, ça peut vouloir dire une épure exceptionnelle au service de la mise en scène justement. Donc dans l'absolu il gagnerait à être un grand scénariste. Par exemple, pour rester dans la même veine, Rohmer est un grand scénariste.

Absolument pas, par contre dans l'ouverture du podcast sur Tar (le précédent) il rappelle assez lourdement à quel point leur duo est particulièrement engagé sur le front du féminisme.

Tu devrais être satisfait, il n'élude pas la scène finale est y offre sa propre grille d'interprétation. Qui se tient parfaitement dans l'optique globale de sa critique. Mais c'est aussi l'une des rares fois où l'on ressent que ces duettistes ne partagent pas un même avis. On sent bien que le fameux homme qui n'a pas de prénom n'est pas totalement convaincu par la démonstration de Bégaudeau (et de lui rappeller qu'à ce compte là le titre n'a plus de sens). Plus certainement, et Bégaudeau le concède le premier, cette fin est suffisamment ouverte pour laisser le champ libre à l'interprétation. C'est aussi l'une des rares Gênes où l'on sent que l'analyse se fait en cours de podcast, ou en tout cas évolue (la scène de découpe des buches de bois sur lesquels il revient deux fois), ce que je trouve appréciable. Très bon épisode en tout cas.

Parce que le mal existe bien, et il est scénariste.

Lohmann t'es un rapide, l'épisode est sorti il y a à peine deux heures. Je vais me faire plaisir d'écouter ça.

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CroqAnimement votre

Je ne voulais pas me faire griller une nouvelle fois la politesse comme avec la vidéo de Critikat.

ahah le gardien du temple

C'est pas parce que je vais pas voir ce film qu'il faut croire que je lis pas le topic et que je peux pas débusquer les inepties.

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Hahaha, je savais que tu tiquerais. Je comprends ce qu'il veut dire - bien sûr les dialogues font partie du scénario -, il parle davantage de la structure générale. Hamaguchi ne respecte pas du tout la structure en trois actes par exemple, abandonne totalement des personnages, joue plus sur des motifs que sur de la psychologie.