Le combo Gallimard, musique classique est tellement cliché. Ça me fait penser au bouquin du nouvel éditeur Christian Bourgois (dont le rôle consiste donc à capitaliser sur le fait que Bourgois ait obtenu pour quelques centaines d'euros à l'époque les droits du Seigneur des Anneaux, si j'en crois le catalogue), passé par d'autres maisons illustres :
Suite en Do Mineur (pas lu) :
Citation:
Perdu dans Jérusalem, le narrateur se maudit de n’avoir su refuser le voyage organisé que lui a offert son neveu à l’occasion de ses cinquante ans. Tout l’agace, à commencer par le groupe de touristes avec qui il est contraint de se déplacer, lui le célibataire endurci qui n’aime rien tant que le calme de sa petite librairie à Bar-sur-Aube. Au moins se félicite-t-il, à la vue de tous les ultra-orthodoxes arpentant la Via Dolorosa, que ses arrière-grands-parents aient atterri en France après avoir quitté leur shtetl ukrainien.
Mais Robert Stobetzky est également très troublé : dans une silhouette familière, il croit avoir reconnu la jeune femme avec qui, l’été 1969, il a vécu trois semaines de bonheur intense sous les toits parisiens. Vingt-six ans plus tard, il comprend, à la violence de son désarroi, qu’il ne s’est jamais remis de leur rupture. Pour tenter de surmonter ce nouvel abandon, l’orphelin dont les parents sont morts tous deux alors qu’il n’avait que onze ans était parti s’installer en Champagne.
Errant dans Jérusalem, cet homme désormais au mitan de sa vie se remémore ses années de solitude, éclairées par la lecture et la révélation de la musique, quand la Suite en do mineur de Bach, entendue par hasard à la radio, l’avait littéralement foudroyé. Sans doute lui fallait-il le fantôme de Madeleine, entrevu dans cette ville toute pétrie de passé, pour accepter enfin de remonter le fil de son existence.
Jean Mattern, subtil instrumentiste d’un fascinant monologue où alternent allégresse et chagrin, écrit un très beau livre sur la perte.
Pendant ce temps, le JDD consacre quelques articles à l'hallucinante affaire Aristophile, laquelle a donné lieu à des articles clichés outre-atlantiques en mode "seule la France spécule sur des objets littéraires de haute valeur culturelle et pas sur des vulgaires produits financiers comme Bernard Madoff" alors que la réalité de l'histoire, c'est un arnaqueur qui a profité de la crédulité du premier pékin venu pour vendre des produits avec, soit-disant, un rendement sans équivalent. Le mec a gagné 170 millions à l'euromillion dans l'intervalle, ce qui lui a donné un peu de répit et en même temps aurait lancé à ses trousses le fisc, l'histoire est géniale. Le libraire qui fournissait les expertises en surévaluant considérablement les objets a été mis en examen mais s'est distingué depuis en dépensant pour 1,8 million lors de la vente du fonds Pierre Bergé. Les lots de manuscrits ou d'autographes surévalués ont été mis en vente, avec un rendement ridicule, mais non sans que l'état se soit adjugé gratos et sans autre forme de procès les pièces les plus précieuses style (salut Müller) un manuscrit de Sade.