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MessagePosté: 29 Mar 2023, 15:34 
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Robot in Disguise
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Une escapade romantique peut-elle raviver la flamme dans un couple ? Elle a réussi à le convaincre de partir quelques jours sans enfants. Ce sera où il a envie, sauf en Italie. Il y est déjà allé avec toutes ses ex... L'Espagne ? Les sentiers de l'Aubrac ? Ce sera finalement la Sicile – car selon lui, c'est pas tout à fait l'Italie.

Je me suis forcé à aller le voir en pleine digestion. J'avais bien aimé LES COQUILLETTES et l'inénarrable LA VIE AU RANCH, et j'avais apprécié avec des réserves ENORME. Ici, on est dans du lo-fi de chez lo-fi, captation à l'arrache de vacances fictives entre Sophie et son mec Jean-Phi (Philippe Katerine). Le film assume à plein sa mollesse, entre la voix lunaire de Katerine et les intonations traînantes de Letourneur.

N'adoptant jamais une forme claire, le film est une enfilade de moments dont il semble toujours manquer soit le début soit la fin. Je vois ce que le projet essaie de faire: montrer les vacances dans tout ce qu'elles peuvent avoir de fastidieux et de chiant, tout en ayant conscience que de beaux moments en sortiront et - peut-être, qui sait ? - on ne se rappellera que de ça.

Mais malgré une spontanéité et un réalisme criants, ainsi que quelques saillies absurdes, ça pèche par monotonie, c'est toujours sur le même "programme", et ça semble interminable pour ses 1h31.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 29 Mar 2023, 15:41 
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J'irai pour le comparer au Rossellini (plus beau film du monde - oui, lui aussi).


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MessagePosté: 29 Mar 2023, 15:42 
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Robot in Disguise
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Inscription: 13 Juil 2005, 09:00
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Ils ont rajouté un S mais sinon c'est le même film.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 29 Mar 2023, 15:42 
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MessagePosté: 01 Avr 2023, 13:52 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Un peu déçu. D'une part parce que j'ai eu exactement le film que j'attendais, vraiment eu aucune surprise et d'autre part parce que enfermé dans son dispositif le film finit par s'épuiser et par fatiguer un peu, surtout dans ce dernier acte doublement méta (on nous montre comment les personnages ont "raconté le film" et Letourneur nous montre son véritable processus créatif). Après je continue de beaucoup aimer ce dévoilement du quotidien le plus trivial, le plus médiocre, le plus nul dans le cadre d'un voyage en couple où forcément tu retrouves des moments de lose que tu as vécu (le resto fermé, les engueulades absures) et des moments de dialogues vraiment brillants (tailles de chaussures, le scooter, la montée du volcan...). Il y a là quelque chose d'à la fois pathétique mais également profondément touchant. A ce titre Katerine ne pouvait pas être plus parfait dans le rôle, mec un peu moche, bedonnant, qui fait aucun effort (ses cheveux c'est tout un programme), fringué n'importe comment (ce tee shirt avec un dragon putain :mrgreen:), assez antipathique mais tu arrives pas à le détester totalement.
Là on est vraiment proche des Coquillettes avec ces évènement reracontés et ce récit vu par le prisme de la lose, sans doute son film qui en est le plus proche (surpris d'ailleurs par les critiques si positives alors qu'à l'époque Les Coquilettes était clairement moins bien reçu).

Beaucoup aimé la dernière rencontre dans la rue avec couple d'amis et l'irruption de cette momie d'enfant (leur enfant, Raoul [même le nom on dirait une vanne], on le verra d'ailleurs jamais il n'existera que hors champ). Mais on est loin de l'originalité de Enorme qui reste quand même une anomalie dans sa carrière. Surtout qu'elle a annoncé vouloir faire une trilogie avec elle et Katerine, le deuxième serait sur la parentalité.

4/6

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MessagePosté: 01 Avr 2023, 14:17 
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Antichrist
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Enorme, ce film complètement surestimé.


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MessagePosté: 01 Avr 2023, 15:04 
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Karloff a écrit:
Enorme, ce film complètement surestimé.

Non.


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MessagePosté: 01 Avr 2023, 18:31 
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Inscription: 25 Déc 2008, 02:29
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Déjà-vu a écrit:
J'irai pour le comparer au Rossellini (plus beau film du monde - oui, lui aussi).

Le hasard de la programmation va me permettre de les enchaîner.


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MessagePosté: 16 Avr 2023, 13:31 
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Aucune déception de mon côté, je pense même l'avoir préféré à Énorme. Letourneur joue de la confusion entre réalité et fiction à son maximum (j'aime beaucoup l'imbrication des deux dans le précédent, mais ils sont aussi clairement distincts et identifiables, quand ici ils sont entremêlés de manière inextricable), dans ce qui s'apparente à un véritable éloge de la trivialité. Trivialité des images, de leur qualité à leur contenu, Voyages en Italie c'est certainement ce qui est le plus proche de n'importe quel film de vacances, qu'il soit tourné en 8mm, au caméscope ou smartphone (et j'imagine aisément que c'est l'un des reproches que l'on aura le plus exprimé à son encontre). Trivialité de ses personnages principaux, de leur comportement et de leur souhait de vacances un peu minable et très formaté. Trivialité dans leur propos et l'humour que le film véhicule (des remarques sur le fil du rasoir raciste de Katerine, entre italiens dragueurs et voleurs à la bouffe espagnole dégueulasse, les blagues potaches à base de statue au sexe brûlant et autre pouffement pour le simple carton BIBITE).

Et malgré tout cela, et c'est là le tour de force de Letourneur de mon point de vue, c'est qu'elle réussit à nous les rendre infiniment attachant. Pourquoi, parce qu'ils sont tout bêtement profondément humains. Et c'est aussi là où je trouve ce film supérieur à son précédent, c'est que j'y vois une démarche esthétique et politique plus forte. Qui questionne à la fois le régime des images et l'importance de la mise en scène du quotidien, à une époque où tout cela s'est largement démocratisé, où il est devenu la norme de se mettre soi-même et sa famille en scène, que cela soit sur Facebook ou Instagram (voir le jeune couple de touristes qui pose de manière ultra affectée lorsqu'ils arrivent en haut de la montagne). Et dans cette perspective, je trouve que la dernière partie (où il se raconte la fin de leur séjour depuis leur lit parisien) fait parfaitement sens, puisqu'il s'agit bien d'y décrire le processus du souvenir de ces quelques jours passés et de ce qu'ils en retiendront pour un film à venir.

J'ai par ailleurs pu lire que le film pouvait être perçu comme une critique de l'industrie touristique et/ou de ceux qui s'y adonnent (préférer passer son temps dans la piscine de l’hôtel plutôt que de profiter pleinement de la nature ou de la culture qui les entoure). Je pense que cette idée n'a même jamais effleuré Letourneur, tout en ayant une parfaite conscience de ces comportements, il n'y absolument jamais aucun jugement de valeur porté. C'est même tout l'inverse, ils sont venus passer 4 jours loin de leurs enfants pour essayer de relancer leur couple qui semble battre un peu de l'aile à cause des petits soucis du quotidien, ont décidé de le faire de cette manière sans qu'il y ait quoi que ce soit à en conclure. C'est leur vie, leur choix, point barre.

Et enfin, quel plaisir de voir (et Letourneur me semble avoir fait le meilleur choix en interprétant son personnage féminin principal) qu'une actrice au cinéma ne doive pas nécessairement être jeune, belle et avoir un corps aux proportions de mannequin pour avoir le droit d'exister. La quarantenaire type y a également parfaitement sa place, comme elle a le droit d'y exposer son corps nu sans gêne ni honte, et oui les femmes ont de manière cyclique leur menstrue qui peuvent parfois venir souiller les draps du lit. Je serais curieux d'avoir l'avis des femmes sur ce film, la mienne (qui est loin d'être une grande cinéphile) était très touchée par le geste, par l'incarnation d'une femme vraie dans un film plutôt qu'une projection sexualisée (et bien sûr sans serviette périodique ou tampon) comme c'est assez largement la norme au cinéma.

Sur ce, je m'en vais boire les paroles de François dont je ne doute pas qu'elles seront positivement dithyrambiques.

5/6


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MessagePosté: 16 Avr 2023, 21:15 
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Écouté hier et un très bon épisode où il pointe d'ailleurs des choses similaires à toi notamment sur le rapport à l'industrie touristique.

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MessagePosté: 16 Avr 2023, 22:22 
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Écouté dans la foulée, très bon épisode effectivement. J’avoue que la relation avec Hong Sang-soo ne m’avait pas sauté aux yeux, apparemment Letourneur est une grande admiratrice, ça lui fait une qualité en plus !


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MessagePosté: 17 Avr 2023, 10:38 
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Oui alors pour le coup pour moi le rapport est quand même assez lointain.

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MessagePosté: 17 Avr 2023, 10:45 
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Dans le podcast Sortie de Secours (amicalement recommandé par Déjà-vu) il (je ne sais plus si c'est Théo Ribeton ou Jerome Momcilovic) est également fait référence à Hong. Par contre J.F. Rauger qui pensait être au Masque et la Plume, fallait pas l'inviter.


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MessagePosté: 17 Avr 2023, 10:58 
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Oui écouté aussi et tout autant dubitatif (et en effet Rauger il est peu à l'ouest).

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MessagePosté: 17 Avr 2023, 12:36 
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Lohmann a écrit:
Dans le podcast Sortie de Secours (amicalement recommandé par Déjà-vu) il (je ne sais plus si c'est Théo Ribeton ou Jerome Momcilovic) est également fait référence à Hong..


Relation déjà relevée il y a treize ans dans ce topic :o
vie-ranch-sophie-letourneur-2009-t12612-15.html


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