Forum de FilmDeCulte

C'est vrai qu'au bout d'un moment, on a envie qu'un tueur à gages supprime tout le monde. Bon moi, je suis pas allé au bout, ça m'énerve au plus haut point ce genre de milieu, ce nombrilisme éhonté. Letourneur fait mine de le critiquer, de se passer pour plus bête qu'elle n'est en se disant surtout non-non-non je ne suis pas une intello, on est des ados attardés. C'est de la pose. La discussion sur Hong Sang Soo est symptomatique... je suis sûr en plus qu'elle à ça en tête quand elle empile les scènes de beuverie !

Mince j'ai trouvé ça très sympas en fait, malgré le couteau entre les dents avant de regarder Je dois avoir une tolérance quand les personnages à l'écran pousse la biture à un certain degrès (il y a des scènes vraiment réussies à ce niveau). Au contraire, je trouve que la scène de la discussion ciné fait partie de ce qu'il y a de moins bon et fonctionne un peu à part, c'est presque la seule qui semble à ce point hyper-programmée.
Bon parfois on sent quand même que Letourneur est un peu fier de ses répliques mais c'est pris dans une énergie globale qui fait que ça passe assez bien, même si le coup de la crise d'amitié pendant les vacances en Auvergne, c'est assez éculé (même si ça limite la casse et assume plutôt son côté "la campagne me flippe"... ). On se fiche un peu des relations entre les filles, mais ça se situe dans une machinerie sociale presque autre que l'affect, sans qu'on en passe par la "critique" ou le larmoiement dans les trahisons, déceptions... J'ai pas mal pensé à The Bling Ring ici pour ça. Pour le reste j'ai trouvé ça surtout efficace et drôle, d'un mouvement général au moins assez bluffant à la première vision (là où le décalage historiette du Marin Masqué m'agaçait profondément). L'héroïne est à la fois super agaçante et sympathique, elle tient bien le film jusqu'au coup des valises à la fin, jolie moment...

Comme toi, pour son film suivant (Le Marin masqué, le seul que j'ai vu d'elle) : arrivé dans la salle les mitraillettes à la main, et rapidement contraint de déposer les armes. Tout en continuant à voir les aspects tête à claques, mais c'est vraiment trop transcendé par la vie et l'énergie qui se dégage de l'ensemble pour constituer une gêne. Et ça fonctionnait bien mieux, bizarrement, de tous les films français récents qui cherchaient un peu ce même type d'énergie (de Polisse à La bataille de Solférino), mais qui pour le coup ne parvenaient pas vraiment à faire oublier la facilité de ce qu'il leur permettait ce survoltage. Doit y avoir un truc assez différent dans le fonctionnement au fond, chez Letourneur, malgré les similarités de surface.

Conclue-t-il à partir d'un court-métrage de 20 minutes. Faut que j'essaie celui-là, j'avais envie en plus, puis j'avais oublié...

Tu compares des films qui n'ont strictement rien à voir. Ce n'est pas du tout le même cinéma. Ce qui prime chez Letourneur, ce qu'elle travaille, c'est une certaine superficialité narrative, une candeur absolue et sincère. Quelque chose de très adolescent. Ça fonctionne très bien sur Le Marin Masqué et Les Coquillettes que j'aime bien mais j'avais beaucoup plus de mal avec celui-là. Curieux de voir son prochain qui semble sortir de sa zone de confort (plus de narration de groupe, moins de structure épisodique).

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CroqAnimement votre

Son meilleur reste Roc & Canyon.

Bonjour.

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Le classique constat de Zad pour les nouveaux auteurs français : condamnés à dégringoler après un bon premier "moyen métrage"

Ben non, y'en a qui tiennent plus longtemps, ou qui arrivent à faire un long

Et puis j'aime bien la Vie au Ranch et le Marin Masqué !
Mais Roc & Canyon est vraiment le moment où Letourneur accomplit quelque chose qui me marque durablement, qui n'était qu'ébauché dans Manue Bolonaise et la Tête dans le vide. C'est un très beau film trop méconnu, ça avait surtout valeur de rappel, mon message rachitique...

(d'ailleurs ça te fait mentir : Roc & Canyon n'est pas son premier film ! aha !)

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5 ans plus tard, enfin vu, et j'ai quand même eu du mal. Pourtant, j'avais adoré LES COQUILLETTES.

En effet les meufs ici sont surtout détestables et, si le film est incontestabelment admirablement interprété (on est vraiment face au réel), on peine à s'investir dans quoi que ce soit. De temps en temps une réplique ou un moment surnage réellement, et l'énergie du truc est certes revigorante, mais au final ça tourne un peu à vide.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Les Coquillettes quoi...

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J'ai du mal à comprendre aussi.
Super film que La vie au ranch. Mais c'est quoi ce trip sur l'autre ratage?

Je préfère les personnages des COQUILLETTES. Je préfère l'univers des COQUILLETTES. C'est plus construit. Et je me reconnais plus dans le monde des festivals de cinés que des 20enaires semi-bourges.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Mon avis c'est un copier coller de celui de Mr Chow. Outre les univers auxquels on s'identifient plus ou moins selon les personnes, je trouve qu'il y a une spontanéite et une énergie euphorisantes dans La vie au ranch. Ce côté bordélique, peu écrit (dans le sens proche de l'impro), ça bouge, ça vit à l'écran et inconsciemment alors que je pensais détester le film avant d'y aller je me retrouve embarqué dans leurs histoires et j'adore. Il y a des scènes "alcool-fiesta-nuit" diablement réussies, bon après il y a les défauts que vous soulignez.
Les coquillettes c'est pas al dente pour moi.

Selon imdb, les gens qui ont aimé ce film ont aussi aimé Duel.

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Tennis de Table Bordeaux

Tout ça parce que Spielberg va produire un remake de La vie au ranch avec Ang Lee à la réalisation.

Je voulais voir ses moyens métrages à Letourneur mais c'est difficile à trouver et je suis pas comme Zad en train d'écumer les festivals par monts et par vaux avec un camping-car rouge sur un air de Gérard Genty.

Ahaha, ça existe encore, Gérard Genty ?

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