Forum de FilmDeCulte

Ah pour moi c'est deux ouvrages fondamentaux, vraiment.





Lol mais grave, il était pas tranquille de toute façon.

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Bon courage.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Film que j'avais en stock depuis une éternité et que j'ai enfin vu (que je me suis enfin résolu à voir devrais-je dire), c'est plutôt une agréable surprise dans le sens où je n'ai pas une très bonne relation avec le cinéma de Rossellini - je n'ai de souvenir que de Rome, ville ouverte et Stromboli (que j'ai tout les deux moyennement appréciés à l'époque, il faudrait probablement que je les revois), Paisa ou Allemagne année zéro par contre je ne me souviens absolument de rien.
Ce qui m'a tout d'abord frappé c'est le côté très peu néo-réaliste du film - n'est néo-réaliste que ce qui est "en dehors" du film, pour l'essentiel ce qui se voit par la fenêtre de l'automobile. A l'inverse ce qui touche au couple Bergman/Sanders a un côté très studio. J'ai beaucoup apprécié le rythme sur lequel le film avance, à pas feutré, et certaines scènes de Bergman lors de ses visites des hauts lieux historiques de Naples sont vraiment très belles. Mais à côté de cela je trouve le discours sur le couple assez faible, enfin pas vraiment faible mais en tout cas pas à la hauteur de ce que d'autres réalisateurs ont pu proposer (pêle-mêle je pense à Bergman, Cassavetes ou Resnais, il y en aurait probablement bien d'autres). Et quant à la réalisation, il n'y a rien qui me transcende vraiment (pas un cadrage ou un mouvement où je suis véritablement impressionné).

Baptiste mentionnait que Godard en faisait une référence pour Le Mépris. Je n'en doute pas, mais Godard à largement dépassé Rossellini alors. Et pour ce qui est de son statut de socle du cinéma italien, je resterai sur mon avis que Fellini, Pasolini, Visconti ou le Bertolucci des années 70 lui sont supérieurs.

En même temps c'est PAS DU TOUT le but.

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N'écoutez pas Film Freak

Pourtant je ne qualifierais pas sa réalisation de sobre, elle est pleine de mouvements/cadrage/cut qui semblent mûrement pensés. Quand je dis impressionné je ne sous-entend pas que ce soit des trucs fou, mais que ce soit d'une justesse totale. Et je n'ai (presque) jamais le sentiment que c'est parfaitement juste.

Sinon j'ai oublié de le mentionner mais Baptiste qui est un vendu à Bergman je ne comprends pas, je trouve cette actrice d'une lourdeur phénoménale, de mémoire il n'y a bien qu'Hitchcock qui me semble avoir bien maîtrisé sa tendance au pathos.

Dans Stromboli, elle est parfaite.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Et dans Sonate d'automne.

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N'écoutez pas Film Freak

Là, je sais pas trop quoi te dire du coup. Rosselini, c'est un peu pour moi l'incarnation de la justesse absolue : le gros plan exactement là où il faut, le panoramique qui souligne exactement ce qu'il faut souligner, etc. On est vraiment dans le "ni plus ni moins", le cinéma le plus simple et didactique qui soit. Essaye peut-être Europe 51, Bergman y est très bien.

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N'écoutez pas Film Freak

Oui jamais vu Europe 51, il est dans ma liste. Après peut être qu'inconsciemment j'attends toujours un peu plus que la simplicité qu'il propose, là j'ai particulièrement été peu convaincu par ses cuts, les scènes sont globalement courtes voir très courtes, les cuts très visibles ce qui donne vraiment un sentiment de rythme haché, de progression non-naturel.

La séquence alternée Bergman seule à Naples/Sanders à Capri je ne suis pas du tout convaincu non plus, même si elle se conclue par l'une des meilleures scènes du film lorsqu'il tourne avec sa Bentley pour prendre la simili-prostituée. Le film penche du côté de Bergman bien plus que du côté de Sanders, je trouve donc inutile de montrer Sanders en train de minauder, Bergman (et le spectateur) peuvent très bien l'imaginer dans cette situation sans que cela soit montré à l'écran.