Forum de FilmDeCulte

Y a pas d'affiche.

Les aventures glamour et burlesques de Carole, Camille et Sophie, trois filles en mal d'amour invitées dans un festival de cinéma. En pleine régression elles préfèrent aller draguer dans les soirées plutôt que d'aller voir des films... Sophie piste désespérément l'acteur sexy du moment, Camille fantasme une idylle romantique alors que Carole a "juste envie de baiser"!

Le pitch donne absolument pas envie comme ça alors que c'est finalement une comédie sans prétention et vraiment sympa. On est direct dans la continuité du Marin Masqué que ce soit dans l'esthétique (même principe de voix-off du groupe de copines qui paraphrase ce qu'on voit) ou thématique (Sophie va à Locarno présenter justement le Marin Masqué). On est donc dans une espèce d'autofiction où Sophie Letourneur joue son propre rôle de réalisatrice qui cherche l'amour désespérément persuadée que Louis Garrel et elle sont fait l'un pour l'autre. Et alors que l'on pouvait franchement craindre le syndrome "je fais un film sur des gens dans un festival de cinéma où je vais me complaire dans mon petit monde de criitiques et d'artistes et se donnant des tapes dans le dos" c'est absolument pas le cas. Au contraire Letourneur tourne tout ça en ridicule premièrement en passant pour une grosse inculte avec ses copines qui n'ont strictement rien à foutre des films (le nom de Panahi est prononcé et devient immédiatement un gag) mais où elle même en tant que réalisatrice est totalement décalée (voir le jemenfoutisme total avec lequel elle fait un discours pour présenter son film).

Donc au final c'est trois meufs qui passent 1h30 à parler de mecs et à se raconter leur festival où le mot d'ordre à tout ça est la lose. Entre Louis-do qui essaie de mettre un doigt dans le cul à Letourneur, la blonde hystérique qui sait pas ce qu'elle veut et l'autre un peu moins loseuse qui chauffe un acteur italien elles repartent du festival aussi démunies sentimentalement qu'elles y sont arrivées. J'aime le fait que ce soit absolument, totalement superficiel, que les sujets de conversation tourne autour de comment couper la mozzarela, le moment où on a eu envie de faire caca et les coquillettes qu'on n'a pas fini (très bon dernier plan d'ailleurs où Letourneur renvoie son film à l'état d'oeuvre jetable et premier prix). Et au final c'est une vraie bonne comédie ultra légère qui a ce petit truc où tu as l'impression d'être dans l'appart avec les filles qui se racontent le festival. Et c'est finalement assez proche d'un truc comme Bridesmaids. Attachant et sympa.

4/6

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CroqAnimement votre

Pourquoi malhonnête ? Et bien évidemment qu'elle joue un rôle, qu'elle décide de garder volontairement les moments en creux (ceux où on se fait chier en soirée par ex), de se tourner en dérision (la scène du discours est vraiment drôle je trouve). Après je la connais pas je sais pas si c'est de la pose ou si le film révèle malgré tout une certaine verité sur sa personnalité et sa conception du cinéma.

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CroqAnimement votre

On dirait une caricature du cinéma-bobo. Le pitch....

On pense à la première partie de "Les femmes de mes amis" aussi en lisant le pitch

Oui j'avais un peu peur en entrant dans la salle mais à mon sens c'est justement tout l'inverse.
Là où La Vie au Ranch m'avait saoulé par ce côté ultra parisien bobo, je trouve que ce film là (et son précédent) son sur des bases beaucoup plus simples et sincères finalement.

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CroqAnimement votre

J'y avais pas pensé mais le rapprochement HSS/Letourneur n'est pas totalement dénué de sens, pas mal de rapprochements thématiques.

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CroqAnimement votre

Ça ne se compare que sur le pitch. Le reste est pachydermique et idiot, et surtout incroyablement laid. Première fois que je décroche comme ça d'un Letourneur.

Je ne retiendrai finalement que les brèves nudités de l'affolante Carole Le Page : Renzi a bien de la chance.

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J'ai du mal à comprendre, j'ai l'impression que tu reproches au film de ne pas être ce que tu voudrais qu'il soit. Au contraire je trouve ça plutôt rafraichissant. Là où La Vie au Ranch emmerderait mes parents parce que c'est la description d'un monde qui leur est totalement étranger, je trouve ce film beaucoup plus universel, plus direct qui peut marcher sur n'importe qui parce qu'au delà du vernis "festival", "cinéma", "réalisatrice" c'est juste une comédie sur des trentenaires qui cherchent l'amour, c'est très basique. Après on peut trouver le film très con (ce qui est le cas) mais on peut également trouver ça drôle (c'est mon cas).
Après je suis un peu d'accord avec toi sur l'idée d'une certaine fausse-modestie, quand j'ai lu l'interview de Letourneur sur le dossier de presse où soudain elle se prend beaucoup trop au sérieux (un peu le même effet que Julie Delpy d'ailleurs). Mais bon le film est ce qu'il est, je le trouve sympa et cohérent sur sa propre inconséquence.

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CroqAnimement votre

pas impossible que le film marche mieux sur des spectateurs lambda que sur des critiques. Letourneur s'est un peu tiré une balle dans le pied en choisissant ce milieu et un festival comme toile de fonds par alibi de l'auto-fiction. Alors que s'il se déroulait dans un séminaire de podologues ou un symposium pour vendeuses de chez H&M, ça n'aurait pas changé grand chose au propos du film. A tort ou à raison, elle va se prendre dans la tronche, un retour de bâton par la presse ciné. (ça a d'ailleurs déjà commencé depuis Locarno : cf Azoury qui en écrivait ceci sur le site du nouvel obs, et en a dit beaucoup pire ailleurs :

"Les Coquillettes

On nous avait dit que « les Coquillettes » (ex « les Coquillettes de Locarno »), film que Sophie Letourneur (Ma vie au ranch) tournait live l’an passé durant tout le festival et mettant en scène quelques personnages du petit monde du cinéma et de la critique (des amis, souvent – JG, JML, IR, ER…) seraient une sorte de « Nuits de la pleine lune » 2.O ou au moins une version 2012 de « la Nuit porte-jarretelles ». Hélas, tout s’enlise dans la répétition d’un même leitmotiv (si tant est que rouler un maximum de pèles durant les fêtes, et si possible à des gens semi-connus, constitue un motif) puis s’engluent dans la complaisance la plus molle. Les Courgettes de Locarno".)

Voire se retrouver privé d'éventuels bons papiers qu'auraient, à priori vu leurs goûts, signés dans leurs supports respectifs, les critiques qu'elle a fait tourner. Sans textes dans Le monde, Les inrocks, Libé, Independencia et quelques autres, ça va être chaud pour la sortie...

Son distributeur est snob dixit la réal :

http://www.filmdeculte.com/people/entre ... 17195.html

L'interview est bien, mais:
Dans la plupart des films américains, les dialogues sont beaucoup plus naturels, en partie parce que c’est une langue qui s’y prête beaucoup plus que le français

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est surtout que les scénar sont sur-écris et les acteurs français les jouent comme au théâtre.
Après je pense que la barrière de la langue laisse penser aux francophones que l'anglais sonne plus "naturel", car on perçoit moins les subtilités. J'avais tendance à penser ça aussi, mais plus ça va, mieux je ressent quand un acteur américain surjoue-ou joue mal.

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Lol

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La seule raison qui m'a attiré en salle, c'est que je me disais que ça pourrait avoir un côté Lose Actually en féminin mais grand mal m'en a pris.

Dès le générique de début, ça fait déjà très très mal.

Je ne vois pas trop où elle veut en venir avec ces dialogues qui s'affichent à l'écran. Un peu comme le reste.
Enfin si, c'est pas très profond non plus ce film, c'est une petite chronique qui capture la lose sexuelle/sentimentale de trois nanas en festoche, mais bon, ça ne raconte pas grand chose à part "les filles sont un peu paumées", propos contre lequel jamais je ne lutterai mais qui manque quand même d'intérêt quand c'est sous-traité de la sorte. Surtout qu'il m'est d'entrée de jeu impossible de me raccrocher aux persos tant la peinture fait d'elles des teubés (exceptée Carole Lepage, qui du coup s'en sort le mieux) auxquelles je ne peux ni m'identifier ni même m'attacher.

Art Core le compare à Bridesmaids et moi ça me fait penser à Girls, mais chacun de ces deux exemples, qu'il s'agisse de l'approche "comique Apatow" ou de l'approche mumblecore, s'intéresse à quelque chose d'autre que l'humour pur. Et comme ici l'humour demeure basique, avec ces petites situations de gêne classiques et autres râteaux, bah ça n'a pas grand intérêt au final.

Je ne demande pas forcément à ce que le film explore les fêlures cachées des protagonistes ou qu'il y ait un ancrage émotionnel particulier, mais si c'est même pas drôle. Il y a deux-trois trucs passablement amusants mais le côté lo-fi de l'ensemble freine à peu près tout, à part ce portrait un peu naturaliste mais bon...c'est pas très intéressant. J'ai l'impression que le film se vend un peu aussi sur son côté cru mais putain, c'est sacrément sage au final (un "j'ai envie de faire caca" + un "il a essayé de me mettre un doigt dans le cul" et c'est tout). Bridesmaids c'est du Larry Clark à côté.

Le récit est globalement inerte, avec cette structure pas judicieuse du tout, et limite pas crédible (les meufs se racontent à elles-mêmes les trucs qu'elles ont vécu toutes les trois...ça n'a pas grand sens, surtout au début, avant les coucheries individuelles) et la réa aux abonnés absents. Ca fleure l'amateurisme, jusque dans cette post-synchro torchée qui m'a donné par moments l'impression de regarder un film étranger en VF.

1/6

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De la merde en barre, des acteurs laids dans des décors laids, mal filmé, un son pourri, à fuir.

0/6