Forum de FilmDeCulte

Le synopsis allocine est pas trop mal, Le passage à l'âge adulte d'un dessinateur adolescent qui rejette le confort de sa vie pour partir en quête de lui-même.



Coming of age movie qui bénéficiait d’une petite réputation, produit et influencé par les frères Safdie, que j’ai pu voir comparer à du Solondz, et comparable à du Jared Hess de Gentleman Broncos, via son microcosme de geeks/nerds absorbés dans une passion, ici les comics. L’image bénéficie d’un beau grain, dès le début, dans l’esprit des Safdie, et d’un sens sûr du cadre, ne tombant jamais dans le faux-rythme ou le relâchement mumblecore. Ce qu’il réussit très bien, c’est ce numéro d’équilibriste, finalement pas si difficile à réaliser, entre une efficacité toute hollywoodienne et une formule maintes fois éprouvée, et le caractère authentique, vrai de ce qui est raconté, un moment de l’adolescence. Le film réussit très bien à montrer la façon dont la passion artistique chez l’adolescent se fait une sorte de sacerdoce ; celui-ci va de pair avec une curiosité et une tendance vis-à-vis de ce qui est différent, hors du commun, des marges. Une forme de romantisme, endigué par un côté blasé, faussement revenu de tout de l’adolescent
Le film, très tenu, donne lieu au moins à une performance extraordinaire de la part de Matthew Maher, dont le visage rappelle à la fois Dennis Hopper et Karim Leklou, et à une scène particulièrement réussie dans un sous-sol glauque où le héros cohabite avec deux weirdos. L’intrusion soudaine et inattendue de la violence ou du drame au début du film témoigne aussi d’une capacité plus ou moins bienvenue du scénario à faire preuve d’arbitraire. Au moins à un moment dans ce film, on se dira : « Attention, tout peut arriver dans ce film » en prévoyant le pire, et à peine a-t-on eu le temps d’y penser, le pire est peut-être arrivé. Et en même temps, le film a su rester relativement sobre. C’est cet équilibre dont je parlais.
Dommage que ça n'ait pas bénéficié d'une sortie en salles, c'est bien meilleur que Licorice Pizza.
J’apprends, après avoir vu le film, que c’est le fils de Kevin Kline qui réalise. Thème discret et pas incroyable de Sean O’Hagan.

Le film était à Cannes l’an dernier, il fait encore le tour des festivals, rien ne dit qu’il ne sortira pas en salle en France.

Envie de le voir juste pour te condredire.

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CroqAnimement votre

C'est un film d'une heure vingt-six, à l'ambition bien plus réduite, qui paraîtra étriqué par conséquent, aux personnages féminins d'ailleurs quasiment inexistants.
La comparaison vient à l'esprit parce que ce sont des teen movies, mais aussi parce que l'image possède un grain seventies, qui correspond au côté gentiment subversif et dérangeant du matériau (la première scène montre le professeur de dessin obèse du héros se dévêtir pour que celui-ci le dessine) et au côté passéiste finalement de la passion du personnage principal (le dessin style Mad Magazine). Cela fait un peu oublier que le film a lieu de nos jours.

Il a des références impeccables, dont le sublime Ride The Pink Horse.

https://www.criterion.com/current/top-1 ... nes-top-10

Pathologique.

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Oui il faut toujours qu'il dépose une petite crotte.

Non mais on vit dans deux mondes différents les fanboys, pas besoin d’en prendre ombrage. Je pense que PTA se porte bien. Libre à vous de vénérer des types alors qu’il y a des petits films qui valent mieux. Je fais pas des caisses parce qu’on vit dans un monde où PTA est adulé et Todd Solondz quasiment tricard. Pourtant il y en a un, vous êtes d’accord, plus intéressant que l’autre.

En fait c'est le "bien" dans "bien meilleur" qui sent l'exagération, mais tu peux toujours avoir raison.

Ce qui est ridicule c'est la nécessité de citer un film qui fait globalement l'unanimité pour dire "mon film dont personne n'a entendu parler est bien meilleur que ce film populaire avec le public, la presse, les cinéphiles et la profession".

T'aurais pu citer un film que j'aime pas et j'aurais trouvé ça tout aussi ridicule.

Mais tu ne sais pas t'exprimer autrement que dans la provoc et la contradiction.

Va falloir grandir un jour.

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J'aurais d'ailleurs dû utiliser l'adjectif "intéressant" ou" "stimulant", étant bien entendu qu'il ne s'agit que de mon avis, qui diffère souvent des vôtres.
Je lis d'ailleurs les avis sur rateyourmusic par exemple: je trouve le film bien rythmé, d'autres trouvent au contraire que c'est un défaut... Richard Brody du New Yorker trouve le film trop calibré par rapport à son sujet :


En tout cas, c'est un premier métrage très sattoufien dans le sujet, dans les thèmes et dans le traitement : à savoir récit autobiographique d'un jeune passionné de bd, qui se prend un peu pour un génie, avec les boutons d'acnés qui sont conservés. Un peu comme l'Arabe du Futur mais sans bien sûr l'histoire paternelle très particulière de Sattouf.